Mort de mouhcine fikri : indigation génerale , manifestations dans plusieurs villes .

ould khadija

fédalien
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Le décès de Mouhcine F.B, un marchand de poisson à qui les autorités de la ville d'Al Hoceima auraient confisqué sa marchandise, continue de susciter l'indignation des Marocains.

Âgé de 31 ans, Mouhcine F.B est mort vendredi soir, écrasé dans un camion-benne de ramassage d’ordures.

Les versions divergent quand aux circonstances de sa mort.

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Si dans un premier temps, plusieurs médias avaient indiqué qu'il s'était volontairement donné la mort dans un geste de désespoir, d'autres évoquent la thèse de l'accident, voire du meurtre, depuis la diffusion d'une vidéo de la scène samedi après-midi.

Elle montre la victime, en compagnie de trois autres personnes, monter sur la benne pour, visiblement, tenter de récupérer la marchandise.

À un certain moment, le mécanisme s'active.

Les trois personnes descendent dans l'empressement en criant, tandis que la victime reste bloquée.

Sur la base de cette vidéo, certains estiment que le conducteur du camion aurait activé le mécanisme de compactage du camion en sachant sciemment que la victime s'y trouvait.

En finir avec la Hogra

Ces images ont en tout cas suscité l'indignation et l'émoi des Marocains sur les réseaux sociaux, qui appellent à en finir avec la Hogra.

Ce dimanche 30/10/2016 en début de soirée, des sit-in sont prévus dans une quinzaine de villes marocaines: à 17h devant le parlement à Rabat, à 18h devant la place Maréchal à Casa, à Tanger, Marrakech, Essaouira, Agadir, Al Hoceima...

Quelques heures après la mort de Mouhcine F.B, le ministre de l’intérieur avait indiqué dans un communiqué avoir "ordonné l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances du décès, vendredi à Al Hoceima, d’une personne blessée par un mécanisme de compactage d’un camion pour le ramassage des ordures".

"Le camion pour le ramassage des ordures était en train de détruire une quantité de poissons interdits de pêche saisie par les services de sécurité sur ordre du parquet général compétent", ajoutait le ministère de l'Intérieur.

L'enquête sera diligentée par la brigade nationale de la police judiciaire pour "élucider les circonstances et les causes du décès de Mouhcine F.B et en établir les responsabilités", soulignait samedi le procureur général du Roi près la Cour d'appel d'Al Hoceima dans un communiqué.


Dans la nuit de samedi à dimanche, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a démenti l'information selon laquelle "un responsable sécuritaire a sommé le conducteur d’un camion de ramassage d'ordures de faire marcher la benne-tasseuse, ce qui a causé la mort du poissonnier".

La DGSN souligne que l"a police judiciaire mène une enquête minutieuse et globale, sous la supervision du parquet général".



Source
http://www.huffpostmaghreb.com/2016/10/30/maroc-hogra_n_12711752.html?utm_hp_ref=maghreb
 

thitrite

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la scène est horrible. Tellement horrible que nous avons de peine à en imaginer le tragique déroulement.

Elle met en scène la mort d’un jeune marchand de poissons happé par le système de broyage d'un camion à ordures après avoir tenté de sauver sa marchandise saisie. Selon plusieurs témoins, tout a commencé lorsque des responsables de la délégation de la pêche maritime d’Al Hoceima accompagnés des éléments de la sûreté nationale ont saisi, sur ordre du parquet général compétent, des quantités importantes d’espadon, poisson interdit de pêche durant cette période de l’année et ont décidé sa destruction sur le champ.

Pour ce faire, ils ont fait appel à un camion de ramassage d’ordures ménagères, une décision qui a suscité la colère du défunt qui s’est jeté à l’intérieur du camion-benne pour les empêcher de l’exécuter avant d’être broyé avec sa marchandise. Accident ou meurtre? Personne ne le sait.

Le ministre de l’Intérieur a ordonné l’ouverture d’une enquête pour élucider les circonstances du décès et établir les responsabilités. Elle sera diligentée par la Brigade nationale de la police judiciaire.

Mais en attendant que les coupables soient traduits devant la justice, plusieurs questions demeurent en suspens. D’abord, est-il vrai que la pêche de l’espadon est interdite ? « Oui, nous a répondu un pêcheur d’Al Hoceima sous le sceau de l’anonymat, Elle l’est depuis le 1er octobre courant jusqu’au 30 novembre prochain et elle le sera également du 15 février au 15 mars.

Le hic au Maroc, c’est que ce poisson est pêché tout au long de l’année par de petites embarcations qui collaborent, en totale impunité, avec de plus gros navires». Et de poursuivre : «Le commerce de ce poisson rapporte gros puisque son prix double ou triple sur les marchés étrangers ».

L’ONG Oceana a déjà révélé qu’un poisson acheté à la première vente autour de 5 euros/kg au Maroc peut être vendu à plus de 15 euros/kg en Italie, ce qui fait de cette pêche illégale une activité très rentable pour les intermédiaires.
 

thitrite

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Mais comment se fait-il que ce poisson ait été débarqué au port alors que sa pêche est interdite?

« Les lobbies ont leurs entrées dans tous les ports du Maroc où la contrebande semble être devenue monnaie courante. Il y a même aujourd’hui des camions qui entrent dans les ports avec des marchandises pêchées illicitement pour les redistribuer aux bateaux restés à quai », nous a expliqué notre source.

Et qu’en est-il de la procédure appliquée à la marchandise du défunt? «La procédure exige que chaque produit saisi fasse l’objet d’un examen avant la rédaction d’un PV par la délégation de la pêche maritime concernée.

S’agissant du cas d’Al Hoceima, les responsables de celle-ci ont respecté la procédure en vigueur et l’espadon saisi devait donc être détruit par n’importe quel moyen (peinture, eau de javel, feu, essence…). L’essentiel est qu’il ne devait pas être commercialisé puisqu’il ne disposait pas des documents administratifs permettant sa traçabilité », nous a précisé notre source. Et d’ajouter : « S’il s’agit de poisson accompagné d’un certificat de capture ou d’un document attestant qu’il n’est pas issu d’une pêche INN (illicite, non déclarée, non réglementée) validée par l’autorité compétente de l’Etat du pavillon du navire ayant réalisé les captures, on fait appel à un vétérinaire pour constater si le poisson est consommable ou pas. Car si c’est le cas, le produit saisi est gracieusement offert aux maisons de bienfaisance. En clair, chaque produit qui ne dispose pas de documents requis doit être saisi et détruit».

Et qu’en est-il de l’intervention de la police nationale? « Il faut d’abord souligner que la délégation de la pêche est capable, à elle seule, de faire le travail et la police n’est intervenue que pour faire appliquer et respecter la loi. D’ailleurs, il y a eu ordre du Parquet général compétent demandant la saisie de la marchandise », nous a fait savoir notre source, sans préciser, pour autant, si cet ordre était écrit ou simplement oral.

Mais comment peut-on accorder du crédit à ceux qui estiment que la délégation de la pêche aurait pu passer par une procédure de règlement à l’amiable au lieu de saisir et de détruire la marchandise en question? «Cette procédure n’est appliquée qu’en cas des poissions pêchés légalement et qui disposent d’un certificat de capture ou d’un document équivalent. Mieux, cette procédure consiste à approuver la contravention en contrepartie d’une remise sur les indemnités, mais dans tous les cas, la marchandise devrait être saisie», nous a précisé notre source.

Et de conclure : « Les produits INN illégaux ne font pas partie de cette procédure car ils ne doivent tout simplement pas être vendus ».

http://www.libe.ma/Peche-illicite-et-mort-d-homme-a-Al-Hoceima_a80029.html
 
Mais qu'ils laissent les gens gagner leurs vies même si c'est limite légalement!
Pourquoi! Parce que le nord se fait entuber par l'Espagne concernant la pêche qui n'a pas une once de scrupule à se faire des milliards; parce que les milices européennes qui imposent les quotas à nos régions pauvres sont les premières à pousser à la révolte lorsque le peuple manifeste son amertume; parce que les accords de pêches se font, de toutes façons, sur le dos des pêcheurs marocains; parce qu'il faut s'attaquer aux commanditaires plutôt qu'aux exécutants si l'on veut protéger les ressources halieutiques; parce que d'ailleurs les pays destinataires de l'autre rive eux se foutent royalement de savoir si le produit est illégal ou pas; parce que c'est ça ou le shit (qui doit être légalisé); parce que dans le cas contraire il s'agirai au final de protéger la pratique du bakchich......
 
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