Mort d'Henri Alleg (Guerre d'Algérie)

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Quand Henri Alleg racontait la torture pendant la guerre d'Algérie

Henri Alleg est mort mercredi 17 juillet, trois jours avant son quatre-vingt-douzième anniversaire. A cette occasion, nous republions ces entretiens vidéos réalisés en 2012 dans le cadre du hors-série du Monde : "Guerre d'Algérie. Mémoires parallèles".
Henri Salem arrive à Alger en 1939, à 18 ans. Il va faire de ce pays sa patrie d'adoption, n'en repartant qu'en 1965 après le coup d'Etat de Houari Boumediene. Militant communiste et anticolonialiste, il devient journaliste et milite. Dès 1951, il prend la direction d'Alger républicain, un journal qui a publié notamment Camus. En 1955, son journal est interdit. Il troque dans la clandestinité son nom de Salem pour celui d'Alleg et participe à des réseaux d'aide du FLN.

Le 7 janvier 1957, le général Massu se voit confier les pleins pouvoirs à Alger. Le 12 juin, en pleine "bataille d'Alger", les hommes de la 10e division parachutiste procèdent à l'arrestation d'Henri Alleg, alors qu'il se rend chez son ami, Maurice Audin, professeur à l'université d'Alger.

Dès son arrestation, Henri Alleg sait qu'il sera torturé. Il le sera à El-Biar, une sorte de "centre de triage". Il est le dernier à avoir croisé Maurice Audin vivant, dans ce lieu. Le corps du jeune mathématicien ne sera jamais retrouvé. Transféré à la prison de Barberousse, Henri Alleg va commencer à écrire son récit, sur l'idée de son ami et avocat Léo Matarasso. La Question sera publié par Jerôme Lindon aux Editions de minuit, en 1958. En 2005, il publie Mémoire algérienne. Souvenirs de luttes et d'espérances, aux éditions Stock.
 
Il fut l'un des premiers à dénoncer l'usage systématique de la torture par l'Armée française lors de la Guerre d'Algérie.
 
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