lundi 17 mai 2010 - 08h:05
Enric Gonzalez - El Païs
Le judaïsme ultra-orthodoxe a entretenu historiquement de mauvaises relations avec lÉtat dIsraël. Dabord, parce quil considérait le sionisme comme un courant laïque du judaïsme, ennemi du traditionalisme religieux. Ensuite, parce quil estimait quIsraël devait être refondé par le Messie et non par des personnes ordinaires.
Le temps aidant, la plupart des groupes ultra-orthodoxes se sont habitués à vivre en Israël et à toucher des subventions publiques. En revanche, Natorei Karta (Gardiens de la Cité en araméen) na à aucun moment tempéré son rejet. Au contraire, ses membres préfèrent sallier à nimporte quel ennemi d Israël.
Lun de ses rabbins les plus éminents, Moshe Hirsch est mort, le 2 mai à Jérusalem à lâge de 86 ans. Il a été ministre des Affaires Juives dans le gouvernement de lAutorité Palestinienne sous les ordres de Yasser Arafat.
Né à New York, il avait rapidement gravé les échelon au sein de Natorei Karta, grâce peut-être, à son mariage avec la fille du fondateur et dirigeant du groupe, le rabbin Aaron Katzenellenbogen. Après avoir fait ses étude dans une Yéshiva (école religieuse) du New Jersey et être devenu rabbin, il avait transféré sa résidence à Jérusalem, ville envers laquelle les membres de Natoreil Karta ressentent une dévotion extrême, mais il navait pas accepté la citoyenneté israélienne.
Hisrch et le petit groupe de membres de Natorei Karta (les affiliés estiment leur nombre à 5000 à Jérusalem et 5000 dans le reste du monde, principalement à New York et Londres) a jouï dune certaine notoriété à la fin des années 1970 en raison de son soutien à lAyatollah Khomeini.
Hirsh affirmait que les Juifs avaient provoqué le Holocauste par leur péchés et leur appui au sionisme. Il a même participé à une conférence à Téhéran parrainée par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, à lissue de laquelle on en est arrivé à conclure que le Holocauste navait pas existé.
Il affirmait aussi quIsraël organisait des attentats contre les Juifs dans le monde entier pour favoriser lémigration vers lÉtat sioniste. Il faisait preuve dune grande affection envers Yasser Arafat.
En 1998, après que lAutorité Palestinienne ait voté en faveur dune coexistence avec Israël, renonçant à soutenir la nécessité de le détruire, Hirsch se maintenait fermement sur ses positions : à mon avis, il faut les rejeter à la mer, déclarait-il, parlant des Israéliens.
Il avait un oeil de verre et pouvait à peine voir de lautre, car un agresseur inconnu lui avait lancé de lacide sur le visage. Il a vécu ses dernières années à la retraite à Méa Sharim, le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem.
Il a été enterré dimanche au cimetière du Mont des Oliviers au cours dune cérémonie à laquelle ont participé des représentants de lAutorité Palestinienne. Un groupe dactivistes de la droite israélienne a tenté dinterrompre lenterrement et a proféré des insultes contre le défunt et ses disciples.
Enric Gonzalez - El Païs
Le judaïsme ultra-orthodoxe a entretenu historiquement de mauvaises relations avec lÉtat dIsraël. Dabord, parce quil considérait le sionisme comme un courant laïque du judaïsme, ennemi du traditionalisme religieux. Ensuite, parce quil estimait quIsraël devait être refondé par le Messie et non par des personnes ordinaires.
Le temps aidant, la plupart des groupes ultra-orthodoxes se sont habitués à vivre en Israël et à toucher des subventions publiques. En revanche, Natorei Karta (Gardiens de la Cité en araméen) na à aucun moment tempéré son rejet. Au contraire, ses membres préfèrent sallier à nimporte quel ennemi d Israël.
Lun de ses rabbins les plus éminents, Moshe Hirsch est mort, le 2 mai à Jérusalem à lâge de 86 ans. Il a été ministre des Affaires Juives dans le gouvernement de lAutorité Palestinienne sous les ordres de Yasser Arafat.
Né à New York, il avait rapidement gravé les échelon au sein de Natorei Karta, grâce peut-être, à son mariage avec la fille du fondateur et dirigeant du groupe, le rabbin Aaron Katzenellenbogen. Après avoir fait ses étude dans une Yéshiva (école religieuse) du New Jersey et être devenu rabbin, il avait transféré sa résidence à Jérusalem, ville envers laquelle les membres de Natoreil Karta ressentent une dévotion extrême, mais il navait pas accepté la citoyenneté israélienne.
Hisrch et le petit groupe de membres de Natorei Karta (les affiliés estiment leur nombre à 5000 à Jérusalem et 5000 dans le reste du monde, principalement à New York et Londres) a jouï dune certaine notoriété à la fin des années 1970 en raison de son soutien à lAyatollah Khomeini.
Hirsh affirmait que les Juifs avaient provoqué le Holocauste par leur péchés et leur appui au sionisme. Il a même participé à une conférence à Téhéran parrainée par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, à lissue de laquelle on en est arrivé à conclure que le Holocauste navait pas existé.
Il affirmait aussi quIsraël organisait des attentats contre les Juifs dans le monde entier pour favoriser lémigration vers lÉtat sioniste. Il faisait preuve dune grande affection envers Yasser Arafat.
En 1998, après que lAutorité Palestinienne ait voté en faveur dune coexistence avec Israël, renonçant à soutenir la nécessité de le détruire, Hirsch se maintenait fermement sur ses positions : à mon avis, il faut les rejeter à la mer, déclarait-il, parlant des Israéliens.
Il avait un oeil de verre et pouvait à peine voir de lautre, car un agresseur inconnu lui avait lancé de lacide sur le visage. Il a vécu ses dernières années à la retraite à Méa Sharim, le quartier ultra-orthodoxe de Jérusalem.
Il a été enterré dimanche au cimetière du Mont des Oliviers au cours dune cérémonie à laquelle ont participé des représentants de lAutorité Palestinienne. Un groupe dactivistes de la droite israélienne a tenté dinterrompre lenterrement et a proféré des insultes contre le défunt et ses disciples.