12.01.2011
Les musulmans dAsnières prieront-ils un jour dans la future mosquée Al-Hidaya al-Islamiya ? Rien nest moins sûr. Entamée il y a six ans, la construction du lieu de culte traîne en longueur et les fidèles sinterrogent, notamment sur le devenir des sommes phénoménales quils donnent pour financer ce chantier ambitieux.
Au point quau printemps dernier, ils se sont rassemblés dans une association, Najma, forte aujourdhui de quelque quatre cents adhérents.
Après plusieurs tentatives avortées de dialogue avec le représentant de la mosquée dAsnières, Mohamed Achebouche, Najma organise une réunion samedi soir sur le thème « Islam et citoyenneté à Asnières ». « Les musulmans dAsnières souffrent dune mauvaise représentativité, expose Zouhair Ech-Chetouani, président de Najma. Les Français de confession musulmane ne se reconnaissent pas dans lassociation Al-Hidaya. Les prêches se font en arabe, adhérer à lassociation est un parcours du combattant, les comptes sont inaccessibles Cest lopacité. » Lopacité, surtout, sur lutilisation des dons des fidèles, financeurs exclusifs du lieu de culte de 1800 m2 avec parking, rue de lAbbé-Lemire, pour un budget de 4,6 M.
La première pierre de lédifice fut posée en grande pompe en octobre 2004, en présence de Nicolas Sarkozy, alors président du conseil général et ministre du Budget. « Cela fait six ans et ça navance pas », résume un vieux fidèle. Un autre, longtemps proche dAbdelkader Achebouche, a préféré prendre ses distances quand il a « suspecté une mauvaise gestion », pour ne pas dire « des détournements ». « Largent coule à flots dans les mosquées. Pour le seul jour de lAïd, on peut atteindre 20000 à 30000 de dons à Asnières. Le mois du ramadan, on dépasse 100000 . Mais où va largent ? Pourquoi nest-il pas comptabilisé dans un registre ? » « Nous rendons des comptes aux fidèles tous les vendredis, rétorque Abdelkader Achebouche. Les recettes et relevés de banque sont affichés à la mosquée. »
Agacé davoir à affronter des « critiques faciles », le président dAl-Hidaya assure que la première phase des travaux sera achevée avant la fin de lannée. « Nous espérons être prêts pour le ramadan (NDLR : en août). » Une « première phase » dont le coût atteint « 1,5 M à 2 M » lâche Abdelkader Achebouche, hésitant à répondre à nos questions, jusquà mettre un terme à lentretien. Si le chantier est bloqué depuis des mois, ce nest pas à cause dune « mauvaise gestion », mais parce quil a « fallu demander un permis de construire modificatif pour les fenêtres », tient-il néanmoins à préciser.
Les musulmans dAsnières prieront-ils un jour dans la future mosquée Al-Hidaya al-Islamiya ? Rien nest moins sûr. Entamée il y a six ans, la construction du lieu de culte traîne en longueur et les fidèles sinterrogent, notamment sur le devenir des sommes phénoménales quils donnent pour financer ce chantier ambitieux.
Au point quau printemps dernier, ils se sont rassemblés dans une association, Najma, forte aujourdhui de quelque quatre cents adhérents.
Après plusieurs tentatives avortées de dialogue avec le représentant de la mosquée dAsnières, Mohamed Achebouche, Najma organise une réunion samedi soir sur le thème « Islam et citoyenneté à Asnières ». « Les musulmans dAsnières souffrent dune mauvaise représentativité, expose Zouhair Ech-Chetouani, président de Najma. Les Français de confession musulmane ne se reconnaissent pas dans lassociation Al-Hidaya. Les prêches se font en arabe, adhérer à lassociation est un parcours du combattant, les comptes sont inaccessibles Cest lopacité. » Lopacité, surtout, sur lutilisation des dons des fidèles, financeurs exclusifs du lieu de culte de 1800 m2 avec parking, rue de lAbbé-Lemire, pour un budget de 4,6 M.
La première pierre de lédifice fut posée en grande pompe en octobre 2004, en présence de Nicolas Sarkozy, alors président du conseil général et ministre du Budget. « Cela fait six ans et ça navance pas », résume un vieux fidèle. Un autre, longtemps proche dAbdelkader Achebouche, a préféré prendre ses distances quand il a « suspecté une mauvaise gestion », pour ne pas dire « des détournements ». « Largent coule à flots dans les mosquées. Pour le seul jour de lAïd, on peut atteindre 20000 à 30000 de dons à Asnières. Le mois du ramadan, on dépasse 100000 . Mais où va largent ? Pourquoi nest-il pas comptabilisé dans un registre ? » « Nous rendons des comptes aux fidèles tous les vendredis, rétorque Abdelkader Achebouche. Les recettes et relevés de banque sont affichés à la mosquée. »
Agacé davoir à affronter des « critiques faciles », le président dAl-Hidaya assure que la première phase des travaux sera achevée avant la fin de lannée. « Nous espérons être prêts pour le ramadan (NDLR : en août). » Une « première phase » dont le coût atteint « 1,5 M à 2 M » lâche Abdelkader Achebouche, hésitant à répondre à nos questions, jusquà mettre un terme à lentretien. Si le chantier est bloqué depuis des mois, ce nest pas à cause dune « mauvaise gestion », mais parce quil a « fallu demander un permis de construire modificatif pour les fenêtres », tient-il néanmoins à préciser.