La nouvelle du pardon royal accordé au prédateur pédophile Daniel Galván, s’est répandue comme une trainée de poudre. Celui-ci avait en effet été condamné à 30 ans de prison pour avoir violé 11 enfants à Kenitra. Il en avait purgé moins deux ans, à la suite de quoi une grâce royale l’a sorti de prison. Cette décision à frappé de stupeur le peuple marocain et envoyé une onde de choc dans tout le pays.
La colère populaire s’est immédiatement manifestée avec une force qui a surpris les pouvoirs publics. Ce qui s’en est suivi est à présent bien connu. Mais personne ne peut, pour l’instant, deviner la suite des évènements. Cependant ce qui est sur, c’est que la répression sauvage de la première manifestation devant le Parlement n’a fait qu’aggraver la situation et augmenter le sentiment de révolte. C’est ainsi, qu’au lieu de céder à la répression, le mouvement s’est propagé pour réunir, aux coté des parents des victimes, des associations civiques et de larges secteurs du peuple indigné.
La réaction du système politique à ces évènements illustre bien son mode de fonctionnement, qui reste autoritaire « makhzenien », sur le fond, en dépit des quelques reformes parcimonieuses introduites sous la pression du mouvement du 20 Février.
Le gouvernement et le PJD, parti majoritaire, décrit comme islamiste, qui le dirige depuis les dernières élections, restent paralysés. Ils cherchent surtout à dégager leur responsabilité en mettant le malheureux pardon sur le compte des intérêts « supérieurs » de la nation et des bonnes relations avec l’Espagne. Leurs déclarations sont contradictoires et mal ficelées. Quant aux grands partis nationaux, ils brillent par leur mutisme. Et pour finir, notre Parlement agit comme d’habitude, c’est à dire comme s’il était absent. Ainsi tout indique que les principaux acteurs politiques ont retrouvé le reflexe traditionnel : attendre que l’initiative vienne du Palais Royal. Une attente qui montre bien que celui-ci concentre toujours l’essentiel des pouvoirs, malgré les derniers réaménagements de façade.
http://elpais.com/elpais/2013/08/12/opinion/1376326264_676609.html
La colère populaire s’est immédiatement manifestée avec une force qui a surpris les pouvoirs publics. Ce qui s’en est suivi est à présent bien connu. Mais personne ne peut, pour l’instant, deviner la suite des évènements. Cependant ce qui est sur, c’est que la répression sauvage de la première manifestation devant le Parlement n’a fait qu’aggraver la situation et augmenter le sentiment de révolte. C’est ainsi, qu’au lieu de céder à la répression, le mouvement s’est propagé pour réunir, aux coté des parents des victimes, des associations civiques et de larges secteurs du peuple indigné.
La réaction du système politique à ces évènements illustre bien son mode de fonctionnement, qui reste autoritaire « makhzenien », sur le fond, en dépit des quelques reformes parcimonieuses introduites sous la pression du mouvement du 20 Février.
Le gouvernement et le PJD, parti majoritaire, décrit comme islamiste, qui le dirige depuis les dernières élections, restent paralysés. Ils cherchent surtout à dégager leur responsabilité en mettant le malheureux pardon sur le compte des intérêts « supérieurs » de la nation et des bonnes relations avec l’Espagne. Leurs déclarations sont contradictoires et mal ficelées. Quant aux grands partis nationaux, ils brillent par leur mutisme. Et pour finir, notre Parlement agit comme d’habitude, c’est à dire comme s’il était absent. Ainsi tout indique que les principaux acteurs politiques ont retrouvé le reflexe traditionnel : attendre que l’initiative vienne du Palais Royal. Une attente qui montre bien que celui-ci concentre toujours l’essentiel des pouvoirs, malgré les derniers réaménagements de façade.
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