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PLD (Peace, Love and Diversity)
Moureaux : « Le politique nose plus aller à contre-courant »
VERONIQUE LAMQUIN
dimanche 31 juillet 2011, 09:13
Philippe Moureaux est le père de la législation anti-discrimination. Trente ans plus tard, le socialiste en est fier, mais sinquiète de la montée du racisme, de la haine de létranger. Par Véronique Lamquin
© Le Soir Alain Dewez
Trente ans, déjà, que Philippe Moureaux, ministre de la Justice à lépoque, apposait son nom au bas de la loi punissant le racisme.
Un souvenir majeur ?
Jai fait voter cette loi dans un délai extraordinairement rapide. Si jai joué un rôle, cest celui de leffet de surprise. Il y avait eu un attentat à Anvers, puis une grande manifestation antiraciste à Bruxelles. On avait une petite fenêtre ; ces fenêtres-là, on ne les agrandit pas : ou bien on passe, ou bien on ne passe pas. Cela a marché ! Sous le coup de lémotion, on a pu avancer.
Ce fut donc assez simple ?
Lopposition ne ma pas mis dentraves. On a fait voter ce texte quasi à lunanimité ; quelques libéraux, vraiment très très racistes sont restés à lextérieur. Et tout ça, je lai fait, je peux lavouer aujourdhui, sans en avoir parlé au gouvernement ! Un jour, le Premier ministre, Mark Eyskens ma convoqué : « Menfin Philippe, quest-ce que cest ? » Je lui ai dit : « Mais japplique laccord quon a au gouvernement, nest-ce pas. Tu nes tout de même pas contre ? » Puis le texte est arrivé au Sénat et là, jai commencé à avoir de lopposition. Il y avait un lobby pro-Afrique du Sud ; il y avait, en particulier au CVP, un petit groupe très proche des dirigeants sud-africains. Mais jétais toujours dans la fenêtre où il était difficile de ne pas accepter le texte. Jai aussi été aidé par des associations. Le Mrax, qui a bien changé, la Ligue des droits de lhomme. Ils ont fait un lobby important, auprès de la presse notamment.
suite de l'article ici
http://www.lesoir.be/actualite/belg...-n-ose-plus-aller-a-contre-courant-854037.php
VERONIQUE LAMQUIN
dimanche 31 juillet 2011, 09:13
Philippe Moureaux est le père de la législation anti-discrimination. Trente ans plus tard, le socialiste en est fier, mais sinquiète de la montée du racisme, de la haine de létranger. Par Véronique Lamquin
© Le Soir Alain Dewez
Trente ans, déjà, que Philippe Moureaux, ministre de la Justice à lépoque, apposait son nom au bas de la loi punissant le racisme.
Un souvenir majeur ?
Jai fait voter cette loi dans un délai extraordinairement rapide. Si jai joué un rôle, cest celui de leffet de surprise. Il y avait eu un attentat à Anvers, puis une grande manifestation antiraciste à Bruxelles. On avait une petite fenêtre ; ces fenêtres-là, on ne les agrandit pas : ou bien on passe, ou bien on ne passe pas. Cela a marché ! Sous le coup de lémotion, on a pu avancer.
Ce fut donc assez simple ?
Lopposition ne ma pas mis dentraves. On a fait voter ce texte quasi à lunanimité ; quelques libéraux, vraiment très très racistes sont restés à lextérieur. Et tout ça, je lai fait, je peux lavouer aujourdhui, sans en avoir parlé au gouvernement ! Un jour, le Premier ministre, Mark Eyskens ma convoqué : « Menfin Philippe, quest-ce que cest ? » Je lui ai dit : « Mais japplique laccord quon a au gouvernement, nest-ce pas. Tu nes tout de même pas contre ? » Puis le texte est arrivé au Sénat et là, jai commencé à avoir de lopposition. Il y avait un lobby pro-Afrique du Sud ; il y avait, en particulier au CVP, un petit groupe très proche des dirigeants sud-africains. Mais jétais toujours dans la fenêtre où il était difficile de ne pas accepter le texte. Jai aussi été aidé par des associations. Le Mrax, qui a bien changé, la Ligue des droits de lhomme. Ils ont fait un lobby important, auprès de la presse notamment.
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http://www.lesoir.be/actualite/belg...-n-ose-plus-aller-a-contre-courant-854037.php