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[QUOTE="ruby_ghawi, post: 4868428, member: 82492"] Voilà les filles, les moyens de séduire d'après ce macho d'Ovide, qui considère que c'est l'homme qui doit venir à la femme et non le contraire :rolleyes: LA COIFFURE [3,133-168] Que votre coiffure ne soit jamais négligée; sa grâce dépend du plus ou moins d'adresse des mains qui président à ce soin. II est mille manières de la disposer : que chacune choisisse celle qui lui convient le mieux : elle doit avant tout consulter son miroir. Un visage allongé demande des cheveux simplement séparés sur le front : telle était la coiffure de Laodamie. Un noeud léger sur le sommet de la tête, et [3,140] qui laisse les oreilles découvertes, sied mieux aux figures arrondies. Celle-ci laissera tomber ses cheveux sur l'une et l'autre épaules : tel est Apollon, lorsque sa main saisit sa lyre mélodieuse; cette autre doit en relever les tresses, à la manière de Diane, lorsqu'elle poursuit les bêtes fauves dans les forêts. L'une nous charme par les boucles flottantes de sa chevelure; l'autre par une coiffure aplatie et serrée sur les tempes. L'une se plaît à orner ses cheveux d'une écaille brillante, l'autre à donner aux siens les ondulations des flots. On compterait les glands d'un vaste chêne, [3,150] les abeilles de l'Hybla, les bêtes fauves qui peuplent les Alpes, plutôt que le nombre infini de parures et de modes nouvelles que chaque jour voit éclore. Une coiffure négligée sied à plus d'une femme : on la croirait de la veille; elle vient d'être ajustée à l'instant même. L'art doit imiter le hasard. Telle Iole s'offrit aux regards d'Hercule, lorsqu'il la vit, pour la première fois dans une ville prise d'assaut : "Je l'adore," dit-il aussitôt. Telle était Ariane, abandonnée sur le rivage de Naxos, lorsque Bacchus l'enleva sur son char, aux acclamations des Satyres qui criaient : Evoé ! Femmes, combien la nature secourable à vos charmes [3,160] vous fournit de moyens pour réparer l'outrage du temps ! Quant à nous, il nous est impossible de le cacher; nos cheveux enlevés par l'âge tombent comme les feuilles de l'arbre battu par l'Aquilon. La femme teint ses cheveux blancs avec le suc des herbes de Germanie; et l'art leur donne une couleur d'emprunt, préférable à leur couleur naturelle. La femme se montre à nos yeux parée de l'épaisse chevelure qu'elle vient d'acheter, et, pour un peu d'argent, les cheveux d'autrui deviennent les siens. Elle ne rougit pas même d'en faire publiquement l'emplette, à la face d'Hercule et des neuf Soeurs. LE VETEMENT [3,169-192] Que dirai-je des vêtements ? que m'importent ces riches bordures ou [3,170] ces tissus de laine deux fois trempés dans la pourpre de Tyr ? Il est tant d'autres couleurs d'un prix moins élevé ! Pourquoi porter sur soi tout son revenu ? Voyez ce bleu azuré, pareil à un ciel pur et dégagé des nuages pluvieux que pousse le vent du midi; voyez ce jaune d'or, c'est la couleur du bélier qui jadis sauva Phryxus et Hellé des embûches d'Ino; ce vert a reçu son nom de l'eau qu'il imite : je croirais volontiers que c'est là le vêtement des Naïades. Cette teinte ressemble au safran; c'est celle du manteau de l'Aurore, [3,180] lorsque, humide de rosée, elle attelle ses brillants coursiers. Là vous retrouvez la couleur du myrte de Paphos, ici l'améthyste pourprée, le rose tendre, la nuance des plumes de la grue de Thrace, ailleurs la couleur de tes châtaignes, ô Amaryllis ! celle de tes amandes, et celle de l'étoffe à laquelle la cire a donné son nom. Autant la terre produit de fleurs nouvelles, lorsque l'hiver paresseux s'éloigne, et que sous la tiède haleine du printemps la vigne se couvre de bourgeons, autant et plus encore la laine reçoit de teintures variées. Choisissez avec goût; car les couleurs ne conviennent pas également toutes à toutes; Le noir sied à la blonde : il embellissait Briséis; [3,190] elle était vêtue de noir, lorsqu'elle fut enlevée. Le blanc convient aux brunes : le blanc, ô Andromède ! te rendait plus charmante, et c'était 1a couleur de ta parure, lorsque tu descendis dans l'île de Sériphe. AUTRES MOYENS D'ETRE BELLE [3,193-208] J'allais presque vous avertir de prendre garde que vos aisselles n'offensent l'odorat, et que vos jambes velues ne se hérissent de poils. Mais ce n'est point aux filles grossières du Caucase que s'adressent mes leçons, ni à celles qui boivent les eaux du Caïque. A quoi bon vous recommander de ne point laisser par négligence noircir l'émail de vos dents, et de laver tous les matins votre bouche avec une eau limpide ? Vous savez emprunter à la céruse sa blancheur artificielle, [3,200] et au carmin les couleurs que la nature vous a refusées. Votre art sait encore remplir les lacunes d'un sourcil trop peu marqué, et voiler, au moyen d'un cosmétique, les traces trop véridiques de l'âge. Vous ne craignez pas d'animer l'éclat de vos yeux avec une cendre fine, ou avec le safran qui croît sur les rives du Cydnus. J'ai parlé des moyens de réparer la beauté, dans un ouvrage peu volumineux, mais d'une grande importance par le soin que j'ai donné à tous ces détails. Cherchez-y les secours dont vous avez besoin, jeunes femmes peu favorisées de la nature : mon art n'est point pour vous avare de conseils utiles. NE PAS LAISSER VOIR SA TOILETTE [3,209-250] Il ne faut pas toutefois que votre amant vous surprenne entourée des petites boîtes qui servent à ces apprêts. [3,210] Que l'art vous embellisse sans se montrer. Qui de nous pourrait, sans dégoût, voir le fard qui enduit votre visage tomber entraîné par son poids, et couler sur votre sein ? Que dirai-je de l'odeur nauséabonde de l'oesype, quoiqu'on tire d'Athènes ce suc huileux, extrait de l'immonde toison des brebis ? Je vous blâmerais aussi d'employer la moelle de cerf, ou de nettoyer vos dents en présence de témoins. Tout cela, je le sais, fera briller vos charmes; mais la vue n'en est pas moins désagréable : que de choses nous choquent quand nous les voyons faire, et nous plaisent quand elles sont faites ! Ces statues, chefs-d'oeuvre du laborieux Myron, [3,220] ne furent jadis qu'un bloc inutile, qu'une masse informe. Il faut battre l'or pour en faire un anneau; les étoffes que vous portez ont été une laine malpropre. Ce marbre fut d'abord une pierre brute : maintenant, statue fameuse, c'est Vénus toute nue, exprimant l'eau de ses cheveux humides. Ainsi, laissez-nous croire que vous dormez encore, lorsque vous travaillez à votre toilette : vous paraîtrez avec plus d'avantage, lorsque vous y aurez mis la dernière main. Pourquoi saurais-je à quelle cause est due la blancheur de votre teint ? Fermez la porte de votre chambre, et ne me montrez pas un ouvrage imparfait. Il est une foule de choses que les hommes doivent ignorer : la plupart de ces apprêts [3,230] nous choqueront, si vous ne les dérobez à nos yeux. Voyez ces décors brillants qui ornent la scène : examinés de près, ce n'est qu'un bois recouvert d'une mince feuille d'or. Mais on ne permet aux spectateurs d'en approcher que lorsqu'ils sont achevés : ainsi ce n'est qu'en l'absence des hommes que vous devez préparer vos attraits factices. Je ne vous défends point cependant de faire peigner vos cheveux devant nous; j'aime à les voir tomber en tresses flottantes sur vos épaules. Mais gardez-vous alors de toute humeur chagrine, et ne retouchez pas trop souvent à vos boucles. Que la coiffeuse n'ait rien à craindre de vous : je hais ces mégères qui lui déchirent [3,240] la figure avec leurs ongles ou qui lui enfoncent des aiguilles dans les bras. Elle dévoue aux dieux infernaux la tête de sa maîtresse qu'elle tient entre ses mains, et trempe à la fois de sang et de larmes cette odieuse chevelure. Toute femme qui a peu de cheveux doit mettre une sentinelle à sa porte ou se faire toujours coiffer dans le temple de la Bonne Déesse. Un jour, on annonce à une belle mon arrivée subite : dans son trouble, elle met à l'envers sa chevelure postiche. Puisse un si honteux affront n'arriver qu'à nos ennemis ! Puisse tant d'opprobre n'être réservé qu'aux filles du Parthe ! Un animal mutilé, un champ sans verdure, [3,250] un arbre sans feuilles, sont choses hideuses; une tête chauve ne l'est pas moins. [/QUOTE]
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