Musulmans de France : le RMF, pro-marocain, remporte les élections

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Musulmans de France : le RMF, pro-marocain, remporte les élections

LEMONDE.FR avec AFP | 06.06.11 | 09h37 • Mis à jour le 06.06.11 | 09h53



L'un des 300 délégués des lieux de culte musulman de la région PACA vote, le 05 juin 2011 à Marseille.AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT


Le Rassemblement des musulmans de France (RMF), pro-marocain, a remporté dimanche, avec 62 % des voix, mais sans surprise car sans réel adversaire, les élections pour le renouvellement des instances régionales du Conseil français du culte musulman (CFCM).





Sur les 3 631 délégués inscrits, représentant 700 mosquées et lieux de culte, 3 176 ont participé au vote, a annoncé Mohammed Moussaoui, président du CFCM. Soit un taux de participation de 87,35 %.

Le 19 juin, les conseils régionaux, issus des élections de dimanche, et réunis en assemblée générale éliront à leur tour le bureau exécutif et le conseil d'administration du CFCM, lequel choisira le nouveau président du CFCM.
M. Moussaoui a fait savoir qu'il était candidat à sa propre succession.

Le résultat en faveur du RMF était largement prévisible dans la mesure où les deux autres principaux courants du CFCM, l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), proche des Frères musulmans, et la Fédération de la Grande Mosquée de Paris (GMP), proche de l'Algérie, avaient appelé à boycotter le scrutin.

DÉMISSION DU PRÉSIDENT DE L'UOIF

Cependant, deux listes algériennes ont participé au scrutin malgré l'appel du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, opposé au mode de représentativité des mouvements en fonction de la surface des lieux de prière.

Aux divisions entre les courants pro-marocains et pro-algériens au sein des musulmans de France, qui n'ont fait que croître au fil des mois, s'est ajoutée la démission, rendue publique dimanche, du président de l'UOIF, Fouad Alaoui.

M. Alaoui, président de ce deuxième mouvement représentatif des musulmans de France (après le RMF, Rassemblement des musulmans de France, et avant la GMP, fédération de la Grande Mosquée de Paris), a démissionné des fonctions qu'il occupait depuis dix-huit mois "pour cause de divergences". Ahmed Jaballah, un théologien d'origine tunisienne, a été élu pour lui succéder.
 
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