mardi 23 décembre 2008 - 07h:05
Pierre Barbancey - LHumanité
Proche-Orient . La trêve est terminée entre le Hamas et Israël. Sur le plan politique, la colonisation se poursuit.
« La trêve a pris fin et ne sera pas renouvelée car lennemi sioniste na pas respecté ses conditions. Loccupation porte la responsabilité des conséquences. » Le site Internet de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, est formelle. « Nous lançons un avertissement à lennemi sioniste : toute agression contre la bande de Gaza ou tout nouveau crime déclenchera un affrontement à grande échelle et nous riposterons très durement. » Peu après, deux roquettes ont été tirées à partir de la bande de Gaza sur le sud dIsraël. Au-delà des effets dannonce, reste à savoir ce quest, en réalité, la stratégie du Hamas. Le mouvement islamiste est dans une impasse politique après son coup de force à Gaza en juin 2007. Il lest dautant plus que le mandat du président palestinien, Mahmoud Abbas, arrive à son terme et quil souhaite organiser conjointement deux scrutins, présidentiel et législatif.
Pendant ce temps, Benjamin Netanyahou, chef du Likoud (droite), que les sondages donnent gagnant dans le cadre des prochaines élections législatives, sest entretenu, à Paris, avec Nicolas Sarkozy pour lui présenter ses idées afin de relancer le processus de paix israélo-palestinien. « Si nous focalisons maintenant nos efforts sur les deux questions les plus difficiles, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens, nous allons répéter les erreurs qui ont caractérisé le processus de paix (...) depuis les accords dOslo (qui datent de 1993) », a déclaré lancien premier ministre israélien à lissue de son entretien avec le président français. « Ce que je propose est un chemin différent vers la paix et qui a, je crois, de meilleures chances de réussir. Il sagit de lier des négociations politiques avec un développement rapide de léconomie et de la sécurité des Palestiniens (...), cela créerait un climat favorable à un succès des négociations politiques et dune solution définitive », a-t-il précisé. « Il vaut mieux nous concentrer sur les questions sur lesquelles nous sommes daccord que sur celles qui nous opposent », a-t-il précisé en parlant du statut de Jérusalem.
Celui qui pourrait être le prochain premier ministre israélien annonce donc la couleur. Elle nest guère différente de ce qui se trame au niveau international. Surfant sur la division politique et géographique des Palestiniens, les Occidentaux tentent de faire accepter une idée minimale de la résolution du conflit, sans jamais remettre en cause la colonisation, doù les « nouvelles » propositions françaises concernant Jérusalem qui, sous couvert de reconnaissance du fait palestinien, visent à avaliser les colonies juives dans la Vieille Ville. Au même moment, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, affirme que son pays navait « pas peur de lancer une opération militaire de grande envergure dans Gaza ».
Pierre Barbancey - LHumanité
Proche-Orient . La trêve est terminée entre le Hamas et Israël. Sur le plan politique, la colonisation se poursuit.
« La trêve a pris fin et ne sera pas renouvelée car lennemi sioniste na pas respecté ses conditions. Loccupation porte la responsabilité des conséquences. » Le site Internet de la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine Al-Qassam, est formelle. « Nous lançons un avertissement à lennemi sioniste : toute agression contre la bande de Gaza ou tout nouveau crime déclenchera un affrontement à grande échelle et nous riposterons très durement. » Peu après, deux roquettes ont été tirées à partir de la bande de Gaza sur le sud dIsraël. Au-delà des effets dannonce, reste à savoir ce quest, en réalité, la stratégie du Hamas. Le mouvement islamiste est dans une impasse politique après son coup de force à Gaza en juin 2007. Il lest dautant plus que le mandat du président palestinien, Mahmoud Abbas, arrive à son terme et quil souhaite organiser conjointement deux scrutins, présidentiel et législatif.
Pendant ce temps, Benjamin Netanyahou, chef du Likoud (droite), que les sondages donnent gagnant dans le cadre des prochaines élections législatives, sest entretenu, à Paris, avec Nicolas Sarkozy pour lui présenter ses idées afin de relancer le processus de paix israélo-palestinien. « Si nous focalisons maintenant nos efforts sur les deux questions les plus difficiles, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens, nous allons répéter les erreurs qui ont caractérisé le processus de paix (...) depuis les accords dOslo (qui datent de 1993) », a déclaré lancien premier ministre israélien à lissue de son entretien avec le président français. « Ce que je propose est un chemin différent vers la paix et qui a, je crois, de meilleures chances de réussir. Il sagit de lier des négociations politiques avec un développement rapide de léconomie et de la sécurité des Palestiniens (...), cela créerait un climat favorable à un succès des négociations politiques et dune solution définitive », a-t-il précisé. « Il vaut mieux nous concentrer sur les questions sur lesquelles nous sommes daccord que sur celles qui nous opposent », a-t-il précisé en parlant du statut de Jérusalem.
Celui qui pourrait être le prochain premier ministre israélien annonce donc la couleur. Elle nest guère différente de ce qui se trame au niveau international. Surfant sur la division politique et géographique des Palestiniens, les Occidentaux tentent de faire accepter une idée minimale de la résolution du conflit, sans jamais remettre en cause la colonisation, doù les « nouvelles » propositions françaises concernant Jérusalem qui, sous couvert de reconnaissance du fait palestinien, visent à avaliser les colonies juives dans la Vieille Ville. Au même moment, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, affirme que son pays navait « pas peur de lancer une opération militaire de grande envergure dans Gaza ».