mercredi 13 janvier 2010 - 08h:39
Fares Chahine
Les menaces du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, lancées au cours de la réunion hebdomadaire de son cabinet, dimanche matin, par lesquelles il promet de « riposter immédiatement et puissamment » à tout nouveau tir de roquettes provenant de la bande de Ghaza, ont été traduites le même jour par lassassinat de cinq Palestiniens.
Escalade militaire à Ghaza et campagne de dénigrement
Deux dentre eux, des civils, blessés par des tirs israéliens dans lenceinte de lancienne colonie Doughit, au nord de la bande de Ghaza, ont perdu la vie faute davoir pu être secourus à temps. Pendant près de trois heures, larmée israélienne a empêché les équipes médicales de les évacuer, jusquà ce quils se soient vidés de leur sang.
En début de soirée, à lest du camp de réfugiés de Maghazi, au centre de lenclave palestinienne, trois résistants du Djihad islamique ont été tués et un autre a été gravement blessé par un tir de roquette air-sol. Des sources médicales palestiniennes ont affirmé que trois jeunes résistants dont les corps étaient déchiquetés, ont été amenés dimanche soir à lhôpital Chouhada El Aqsa, à Deir El Balah. La semaine passée, Israël avait intensifié ses frappes dans la bande de Ghaza, tuant et blessant plusieurs Palestiniens, espérant provoquer les factions armées et les pousser à reprendre les tirs de roquettes contre son territoire, à larrêt depuis un an environ, ce qui constituerait un prétexte valable au lancement de lopération « Plomb durci n°2 » dont parlent les médias israéliens.
Cette nouvelle agression qui, selon les mêmes médias, sétalera sur une semaine seulement, sera plus féroce que celle de lhiver dernier qui a duré 22 jours et fait 1450 tués et plus de 5000 blessés parmi les Palestiniens, en majorité des civils, aura pour but final de réoccuper lensemble de la bande de Ghaza. Des responsables militaires israéliens ont déclaré que le lancement de « Plomb durci n°2 » est une question de temps. LAutorité palestinienne a dénoncé lattitude de Netanyahou et de son gouvernement de droite et dextrême droite. Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence, a déclaré dans un communiqué publié dimanche soir que les menaces de Netanyahou impliquent une grave escalade qui a débuté depuis longtemps. « Israël veut tergiverser, ne veut pas entrer dans des négociations de paix sérieuses et tente de tromper la communauté internationale en lui faisant croire que cest lAutorité palestinienne qui ne veut pas cela », a ajouté Abou Roudeina.
Les menaces de Netanyahou
Devant ses ministres, Benyamin Netanyahu ne sest pas contenté de menacer Ghaza, mais sen est pris aussi à la direction de lAutorité palestinienne en Cisjordanie, quil a accusée dinciter à la haine et duvrer contre la paix pour avoir donné le nom de Dallal El Moughrabi à une place de la ville dEl Bireh, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Dallal El Moughrabi était une militante du mouvement nationaliste Fatah, tombée au cours dune opération armée en 1978, en plein territoire israélien. Quant à Salam Fayad, Premier ministre de lAutorité palestinienne, Israël lui en veut pour sêtre rendu au domicile des trois militants des Brigades des martyrs dEl Aqsa assassinés récemment de sang-froid par les forces spéciales israéliennes dans la ville palestinienne de Naplouse, en Cisjordanie occupée, pour compatir avec leurs familles et leur présenter ses condoléances. Pour lEtat hébreu et Netanyahu, cet acte humanitaire est synonyme dincitation à la haine et de soutien au terrorisme. LAutorité palestinienne, malgré les pressions des Etats-Unis surtout, refuse toujours de reprendre les négociations avec Israël tant quil na pas gelé totalement la colonisation en Cisjordanie occupée et dans la ville sainte dEl Qods occupée et annexée par Israël en 1967.
Des pressions financières sur létat Hébreu
Les déclarations de lémissaire américain George Mitchell, évoquant léventualité de pressions financières sur lEtat hébreu pour linciter à faire des concessions, semble être derrière cette attaque virulente de Netanyahou contre le président de lAutorité palestinienne, quil accuse de paralyser le processus de paix.
La semaine dernière, lémissaire spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell, a en effet évoqué la possibilité par les Etats-Unis de retirer leur soutien aux garanties de prêt à Israël, un système de garanties grâce auquel lEtat hébreu a bénéficié de milliards de dollars de prêts à des taux préférentiels. Pour toutes ces raisons et parce que Netanyahou et son gouvernement se sentent sous pression de la communauté internationale, ses menaces contre la bande de Ghaza doivent être prises au sérieux. Une nouvelle guerre dans lenclave palestinienne pourrait constituer une sorte déchappatoire, même si elle semble momentanée.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7974
Fares Chahine
Les menaces du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, lancées au cours de la réunion hebdomadaire de son cabinet, dimanche matin, par lesquelles il promet de « riposter immédiatement et puissamment » à tout nouveau tir de roquettes provenant de la bande de Ghaza, ont été traduites le même jour par lassassinat de cinq Palestiniens.
Escalade militaire à Ghaza et campagne de dénigrement
Deux dentre eux, des civils, blessés par des tirs israéliens dans lenceinte de lancienne colonie Doughit, au nord de la bande de Ghaza, ont perdu la vie faute davoir pu être secourus à temps. Pendant près de trois heures, larmée israélienne a empêché les équipes médicales de les évacuer, jusquà ce quils se soient vidés de leur sang.
En début de soirée, à lest du camp de réfugiés de Maghazi, au centre de lenclave palestinienne, trois résistants du Djihad islamique ont été tués et un autre a été gravement blessé par un tir de roquette air-sol. Des sources médicales palestiniennes ont affirmé que trois jeunes résistants dont les corps étaient déchiquetés, ont été amenés dimanche soir à lhôpital Chouhada El Aqsa, à Deir El Balah. La semaine passée, Israël avait intensifié ses frappes dans la bande de Ghaza, tuant et blessant plusieurs Palestiniens, espérant provoquer les factions armées et les pousser à reprendre les tirs de roquettes contre son territoire, à larrêt depuis un an environ, ce qui constituerait un prétexte valable au lancement de lopération « Plomb durci n°2 » dont parlent les médias israéliens.
Cette nouvelle agression qui, selon les mêmes médias, sétalera sur une semaine seulement, sera plus féroce que celle de lhiver dernier qui a duré 22 jours et fait 1450 tués et plus de 5000 blessés parmi les Palestiniens, en majorité des civils, aura pour but final de réoccuper lensemble de la bande de Ghaza. Des responsables militaires israéliens ont déclaré que le lancement de « Plomb durci n°2 » est une question de temps. LAutorité palestinienne a dénoncé lattitude de Netanyahou et de son gouvernement de droite et dextrême droite. Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence, a déclaré dans un communiqué publié dimanche soir que les menaces de Netanyahou impliquent une grave escalade qui a débuté depuis longtemps. « Israël veut tergiverser, ne veut pas entrer dans des négociations de paix sérieuses et tente de tromper la communauté internationale en lui faisant croire que cest lAutorité palestinienne qui ne veut pas cela », a ajouté Abou Roudeina.
Les menaces de Netanyahou
Devant ses ministres, Benyamin Netanyahu ne sest pas contenté de menacer Ghaza, mais sen est pris aussi à la direction de lAutorité palestinienne en Cisjordanie, quil a accusée dinciter à la haine et duvrer contre la paix pour avoir donné le nom de Dallal El Moughrabi à une place de la ville dEl Bireh, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée.
Dallal El Moughrabi était une militante du mouvement nationaliste Fatah, tombée au cours dune opération armée en 1978, en plein territoire israélien. Quant à Salam Fayad, Premier ministre de lAutorité palestinienne, Israël lui en veut pour sêtre rendu au domicile des trois militants des Brigades des martyrs dEl Aqsa assassinés récemment de sang-froid par les forces spéciales israéliennes dans la ville palestinienne de Naplouse, en Cisjordanie occupée, pour compatir avec leurs familles et leur présenter ses condoléances. Pour lEtat hébreu et Netanyahu, cet acte humanitaire est synonyme dincitation à la haine et de soutien au terrorisme. LAutorité palestinienne, malgré les pressions des Etats-Unis surtout, refuse toujours de reprendre les négociations avec Israël tant quil na pas gelé totalement la colonisation en Cisjordanie occupée et dans la ville sainte dEl Qods occupée et annexée par Israël en 1967.
Des pressions financières sur létat Hébreu
Les déclarations de lémissaire américain George Mitchell, évoquant léventualité de pressions financières sur lEtat hébreu pour linciter à faire des concessions, semble être derrière cette attaque virulente de Netanyahou contre le président de lAutorité palestinienne, quil accuse de paralyser le processus de paix.
La semaine dernière, lémissaire spécial pour le Proche-Orient, George Mitchell, a en effet évoqué la possibilité par les Etats-Unis de retirer leur soutien aux garanties de prêt à Israël, un système de garanties grâce auquel lEtat hébreu a bénéficié de milliards de dollars de prêts à des taux préférentiels. Pour toutes ces raisons et parce que Netanyahou et son gouvernement se sentent sous pression de la communauté internationale, ses menaces contre la bande de Ghaza doivent être prises au sérieux. Une nouvelle guerre dans lenclave palestinienne pourrait constituer une sorte déchappatoire, même si elle semble momentanée.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=7974