« Je sortirai dimanche à 17h, avec un livre entre mes mains
». La phrase de laffiche du collectif Nod Teqra (Tous pour la lecture) en dit long sur lambition de ce groupe de jeunes. Initiée à la base par Hamza Mahfoud, un jeune du Mouvement 20 février (M20F), lidée, comme lavoue ce dernier, ne date pas dhier. « Il y a cinq ans, nous avons initié le collectif Moroccanbookclub dans un café à Casablanca. On se mettait mensuellement daccord sur un livre quon lisait tous et quon analysait et discutait ensemble. On sest lié dune belle relation humaine et on voulait que cette «aura» enveloppe tout le monde. Avec lavènement du M20F, nous avons remarqué que beaucoup de personnes ont une idée incomplète de ce que peut être la démocratie, légalité, la modernité, le despotisme, à cause dun manque de connaissances, de culture générale, en lecture, plus précisément. Et cette initiative a été lancée justement pour pallier à cela ».
Lire de la police
Au pied dun arbre, dans un jardin, sur un banc ou près dune fontaine ou encore assis par terre, le collectif a réussi sa première sortie, dimanche, malgré les pluies instables et la présence des forces de lordre. « Tout sest très bien passé, à Casablanca, Tanger, Oujda, Mdiq, Errachidia Il ny a quà Rabat où la police sest mal comportée avec les lecteurs du collectif », nous apprend Mahfoud.
A Casablanca, le collectif sest rassemblé à la Place de la Poste pour la séance de lecture, non loin de manifestants qui battaient le pavé pour demander leur réinsertion dans le monde du travail. Sauf que ces derniers allaient être dispersés par les membres des forces de lordre qui par la suite sen sont pris au collectif avec menaces et insultes, affirme une source au Soir échos. « Va-t-en ! Si tu veux lire, rentre chez toi. Il nest pas permis de se rassembler sur la voie publique pour lire. Reste en dehors de tout ça, tu as lair dune fille respectable », avait lancé un policier à une blogueuse. « Non seulement je me trouvais privée de mon droit de lire, mais également insultée et écrasée par un agent dautorité qui me refusait mon droit au savoir », avait-elle avoué dans un billet quelle a rédigé.
http://www.lesoir-echos.com/nod-teqra -pour-que-la-lecture-devienne-une-habitude/societe/50605/
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Au pied dun arbre, dans un jardin, sur un banc ou près dune fontaine ou encore assis par terre, le collectif a réussi sa première sortie, dimanche, malgré les pluies instables et la présence des forces de lordre. « Tout sest très bien passé, à Casablanca, Tanger, Oujda, Mdiq, Errachidia Il ny a quà Rabat où la police sest mal comportée avec les lecteurs du collectif », nous apprend Mahfoud.
A Casablanca, le collectif sest rassemblé à la Place de la Poste pour la séance de lecture, non loin de manifestants qui battaient le pavé pour demander leur réinsertion dans le monde du travail. Sauf que ces derniers allaient être dispersés par les membres des forces de lordre qui par la suite sen sont pris au collectif avec menaces et insultes, affirme une source au Soir échos. « Va-t-en ! Si tu veux lire, rentre chez toi. Il nest pas permis de se rassembler sur la voie publique pour lire. Reste en dehors de tout ça, tu as lair dune fille respectable », avait lancé un policier à une blogueuse. « Non seulement je me trouvais privée de mon droit de lire, mais également insultée et écrasée par un agent dautorité qui me refusait mon droit au savoir », avait-elle avoué dans un billet quelle a rédigé.
http://www.lesoir-echos.com/nod-teqra -pour-que-la-lecture-devienne-une-habitude/societe/50605/