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Arabie: gouvernement remanié avec la nomination d'une première femme ministre
Il y a 3 heures
RYAD (AFP) Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a procédé samedi à d'importants remaniements au gouvernement, où il a désigné pour la première fois une femme, ainsi qu'à la justice et à la Banque centrale, a annoncé la télévision d'Etat.
En vertu de ce remaniement, le premier depuis l'accession du roi Abdallah au trône en 2005, le souverain a nommé par décret de nouveaux ministres de l'Education, de la Justice, de l'Information et de la Santé.
Il a également désigné un nouveau chef du Conseil supérieur de la magistrature et un nouveau président du Majles al-Choura (conseil consultatif) ainsi qu'un nouveau directeur de la police religieuse, la redoutable Commission pour la propagation de la vertu et la prévention du vice.
Le gouvernement a par ailleurs nommé Mohammed al-Jasser nouveau gouverneur de la Banque centrale à la place de Hamad Saoud al-Sayyari. M. Jasser était vice-gouverneur de l'Autorité monétaire saoudienne (SAMA).
L'Arabie saoudite, le premier exportateur de brut dans le monde, a été confrontée comme tous les pays du Golfe aux effets de la crise financière mondiale et à la chute des prix du brut.
Le 19 janvier, la Banque centrale avait baissé son principal taux d'intérêt de 0,5% à 2%, pour tenter d'atténuer les effets de cette crise.
En adoptant fin décembre son budget prévisionnel 2009, le gouvernement saoudien avait assuré qu'il continuerait à financer des projets de plusieurs milliards de dollars en dépit d'un déficit projeté pour la première fois depuis 2002 en raison de la chute des prix du pétrole.
Pour la première fois, une femme va siéger au cabinet de cette monarchie ultraconservatrice où les femmes sont interdites de travailler, voyager, se marier ou avoir accès aux services médicaux sans l'autorisation d'un membre masculin de la famille.
Mme Noura al-Fayez sera vice-ministre de l'Education.
Début février, l'Arabie saoudite avait défendu "son particularisme religieux et culturel" pour expliquer devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU des violations "individuelles" de droits fondamentaux.
"Nous reconnaissons qu'il existe des violations des droits de l'homme imputables à des pratiques individuelles", avait déclaré Zeid Al-Hussein, vice-président de la Commission des droits de l'homme d'Arabie saoudite. Mais celles-ci sont à mettre sur le compte des "particularismes religieux et culturels" du pays, a-t-il argué.
Les ONG ont été toujours virulentes à l'égard du royaume, épinglé pour le rythme élevé des exécutions (102 en 2008 et 153 en 2007) ainsi que pour son système islamique qui impose plusieurs restrictions aux femmes.
Amnesty International a récemment jugé que la justice pénale saoudienne "ne respecte pas les normes les plus élémentaires d'équité et les droits des prisonniers".
Pour les ONG, la justice saoudienne, basée sur le wahhabisme, une interprétation très rigide de l'islam, fixe peu de règles pour les accusations ou les jugements, donnant aux juges religieux de larges prérogatives en fonction de leur propre interprétation des textes religieux.
Il y a 3 heures
RYAD (AFP) Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a procédé samedi à d'importants remaniements au gouvernement, où il a désigné pour la première fois une femme, ainsi qu'à la justice et à la Banque centrale, a annoncé la télévision d'Etat.
En vertu de ce remaniement, le premier depuis l'accession du roi Abdallah au trône en 2005, le souverain a nommé par décret de nouveaux ministres de l'Education, de la Justice, de l'Information et de la Santé.
Il a également désigné un nouveau chef du Conseil supérieur de la magistrature et un nouveau président du Majles al-Choura (conseil consultatif) ainsi qu'un nouveau directeur de la police religieuse, la redoutable Commission pour la propagation de la vertu et la prévention du vice.
Le gouvernement a par ailleurs nommé Mohammed al-Jasser nouveau gouverneur de la Banque centrale à la place de Hamad Saoud al-Sayyari. M. Jasser était vice-gouverneur de l'Autorité monétaire saoudienne (SAMA).
L'Arabie saoudite, le premier exportateur de brut dans le monde, a été confrontée comme tous les pays du Golfe aux effets de la crise financière mondiale et à la chute des prix du brut.
Le 19 janvier, la Banque centrale avait baissé son principal taux d'intérêt de 0,5% à 2%, pour tenter d'atténuer les effets de cette crise.
En adoptant fin décembre son budget prévisionnel 2009, le gouvernement saoudien avait assuré qu'il continuerait à financer des projets de plusieurs milliards de dollars en dépit d'un déficit projeté pour la première fois depuis 2002 en raison de la chute des prix du pétrole.
Pour la première fois, une femme va siéger au cabinet de cette monarchie ultraconservatrice où les femmes sont interdites de travailler, voyager, se marier ou avoir accès aux services médicaux sans l'autorisation d'un membre masculin de la famille.
Mme Noura al-Fayez sera vice-ministre de l'Education.
Début février, l'Arabie saoudite avait défendu "son particularisme religieux et culturel" pour expliquer devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU des violations "individuelles" de droits fondamentaux.
"Nous reconnaissons qu'il existe des violations des droits de l'homme imputables à des pratiques individuelles", avait déclaré Zeid Al-Hussein, vice-président de la Commission des droits de l'homme d'Arabie saoudite. Mais celles-ci sont à mettre sur le compte des "particularismes religieux et culturels" du pays, a-t-il argué.
Les ONG ont été toujours virulentes à l'égard du royaume, épinglé pour le rythme élevé des exécutions (102 en 2008 et 153 en 2007) ainsi que pour son système islamique qui impose plusieurs restrictions aux femmes.
Amnesty International a récemment jugé que la justice pénale saoudienne "ne respecte pas les normes les plus élémentaires d'équité et les droits des prisonniers".
Pour les ONG, la justice saoudienne, basée sur le wahhabisme, une interprétation très rigide de l'islam, fixe peu de règles pour les accusations ou les jugements, donnant aux juges religieux de larges prérogatives en fonction de leur propre interprétation des textes religieux.