Obama convertit l'Amérique au socialisme à la française

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Très intéressant. La UNE de Newsweek est sympa !

"Nous sommes tous socialistes maintenant": Newsweek célèbre en couverture la nouvelle politique économique américaine. Et son modèle: la France, saluée non plus pour ses croissants mais pour son Etat tout-puissant. Barack Obama serait-il devenu plus français que Nicolas Sarkozy?

En fait, explique Newsweek, ce n'est ni un accès soudain de francophilie, ni une révolution économique. Face à la crise, les Etats-Unis redécouvrent qu'un secteur public puissant peut coexister avec le marché:

"Cela ne veut pas dire que les bérets seront à la mode ce printemps, ou qu'Obama a promis de mettre un croissant dans tous les grille-pain. Mais simplement que le débat politique a changé d'orientation, comme il le fait de temps en temps, et que dans l'avenir immédiat, les Américains ne se demanderont plus s'ils doivent avoir un système économique mixte, mais comment diriger un tel système."

George Bush, le premier des socialistes

Newsweek prend un malin plaisir à le souligner: ce n'est pas vraiment Obama qui a converti les Etats-Unis au socialisme, mais son prédécesseur. Ultra-libéral, George Bush? Jusqu'à la crise, peut-être. Mais il n'a pas hésité à nationaliser Fannie Mae et Freddie Mac, les deux géants du crédit immobilier, ou à dicter leur conduite aux banques. Ce n'est peut-être pas socialiste, mais ce n'est plus vraiment ultra-libéral.

Newsweek ne s'arrête pas à ces mesures d'urgence. En fait, malgré les efforts de Ronald Reagan dans les années 80, le budget de l'Etat a continué à augmenter. Et le mouvement devrait s'accélérer:

"Il y a dix ans, le budget du gouvernement représentait 34,3% du PIB, contre 48,2% dans la zone euro -un écart d'environ 14 points. En 2010, il devrait atteindre 39,9% du PIB, contre 47,1% dans la zone euro -un écart de moins de 8 points. Et l'augmentation du budget dans les dix prochaines années nous fera devenir de plus en plus français."

"Socialiste" n'est plus un gros mot

Dommage pour les Républicains, qui devront renoncer à certains de leurs arguments favoris. Pendant la campagne présidentielle, John McCain avait accusé Obama de socialisme, avec le succès que l'on sait. "Socialiste", c'était aussi une des insultes de Joe le plombier, ce vrai-faux plombier venu rappeler à l'Amérique les bienfaits de l'économie de marché.

Obama n'a pas tardé à confirmer le virage à gauche. Notamment en décidant de plafonner à 500 000 dollars le salaire des patrons qui bénéficient d'une aide publique. Moins radical que l'Américain, Sarkozy a écarté cette éventualité lors de son interview jeudi, et se contente de priver les grands banquiers de leurs bonus de fin d'année.

Alors, socialiste, l'Amérique? Le PS ne doit pas se réjouir trop vite, si on en croit Newsweek:

"Nous restons un pays de centre-droit par de nombreux aspects, notamment culturels. Et une fois la crise passée, notre instinct nous poussera à revenir vers un type de capitalisme plus ouvert au marché."
 

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