mardi 29 juillet 2008 - 05h:42
El Mundo
Le candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis, le sénateur Barack Obama, a fait preuve au cours de son séjour à Jérusalem et de son éphémère visite à la ville palestinienne de Ramallah, de son peu de volonté de sécarter de la politique de soutien inconditionnel à Israël qui est celle des États-Unis depuis des années.
La visite de 36 heures en Israël et en Cisjordanie, point culminant de sa tournée au Moyen-Orient et prélude à sa visite dans les puissances européennes, a éveillé de grandes attentes. Lenthousiasme que suscitent les messages que transmettent les États-Unis aux parties en litige (dans une région de la planète marquée par des conflits) est justifié par le rôle unique que jouent les États-Unis dans les processus de paix, comme principal allié militaire, financier et diplomatique dIsraël.
Un rôle quObama, en sa qualité de candidat démocrate et avec la pleine conscience de limportance du vote juif aux élections américaines, a renforcé mercredi à Jérusalem. Ainsi, après un entretien avec le président israélien, Simon Peres, dans sa résidence officielle, Obama a réaffirmé son "engagement indéfectible à la sécurité dIsraël et son espoir dêtre un moyen efficace de parvenir à une paix durable dans la région."
Suite à un script qui montre la volonté dObama ne pas laisser son rival Mac Cain paraître plus pro-israélien, le sénateur a parlé de lIran dans pratiquement les mêmes termes que ceux employés par lactuel président américain, républicain George W. Bush. Sans montrer aucune foi dans les possibilités dune approche moins guerrière de la politique nucléaire iranienne, Obama a déclaré que, compte tenu de lappui de ses concitoyens, il ne laissera "aucune option en dehors de la table."
Menaces voilées à lIran
"Un Iran nucléaire [cest-à-dire, avec une force civile ou militaire similaire à celle dIsraël, qui maintient un programme nucléaire secret] serait une grave menace, et le monde doit empêcher lIran dobtenir une arme nucléaire, a déclaré le candidat après sa visite à Sderot.
A son avis, la communauté internationale devrait immédiatement brandir "les carottes et les gros bâtons" pour persuader lIran de mettre fin à son programme nucléaire, dont la République islamique a assuré à plusieurs reprises quil avait seulement des fins pacifiques.
La politique de la carotte et du bâton (punitions et récompenses) semble plus inquiétante lorsque lon parle de « gros bâtons », un terme qui rappelle le slogan « Speak softly and carry a big stick » ( « Parler doucement et avoir un gros bâton ») qui rendit célèbre le président Teddy Roosevelt, dans un parallèle troublant que pourrait suggérer une extension de la doctrine Monroe en matière de politique étrangère au Moyen-Orient.
Le sénateur a éludé toute référence à la relation entre les forces de sécurité israéliennes et la population palestinienne, le blocus sur la bande de Gaza et de son impact social, économique et sanitaire ou le mur de sécurité construit par Israël.
A Sderot, une des villes israéliennes les plus durement touchées par les tirs de roquettes à partir des positions palestiniennes, Barack Obama a montré clairement sa compréhension avec le refus dIsraël de négocier directement avec les représentants du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et maintient ainsi une guerre sans ambiguïté, à lexception des accords de cessez-le-feu et de léchange en temps opportun de prisonniers.
"Il est difficile pour Israël de négocier avec un groupe qui ne représente pas une nation qui ne reconnaît pas le droit à son existence."
Parmi les autres sujets sensibles au Moyen-Orient, le double statut de Jérusalem (divisé en deux parties et dominée de fait par Israël ), le sénateur sest de nouveau aligné avec ses hôtes : « Je nai pas changé davis", a t-il dit. « Jai toujours dit que Jérusalem doit être la capitale dIsraël. Je lai dit dans le passé, et je le répète. Mais je dis aussi quil sagit dune question liée au résultat des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Ne pas perdre une minute pour simpliquer
Avant sa conférence de presse à Sderot, le candidat démocrate a pris le temps dune visite éclair à Ramallah en Cisjordanie, le siège de la présidence de lAutorité nationale palestinienne (ANP). Là, il a rencontré le président palestinien, Mahmoud Abbas, à qui, selon les informations qui ont transpiré à ce jour, il a seulement promis de simpliquer dans le processus de paix au Moyen-Orient sil arrive à la Maison Blanche.
Concrètement, a déclaré le chef négociateur palestinien, Saeb Erekat, suite à la rencontre entre le dirigeant de lANP et Barack Obama, le candidat démocrate a dit à son interlocuteur qu « il ne perdra pas une minute" en ce sens sil est élu président des États-Unis.
Erekat a souligné que lentrevue a duré une heure et que Obama a également déclaré au président palestinien quil se préparait à interpréter un « rôle constructif » au Moyen-Orient sil remporte lélection présidentielle en novembre dans son pays.
Le chef négociateur palestinien a précisé que Abbas a apprécié la « venue » d Obama, qui à son avis, "témoigne de limportance du problème palestinien dans la politique étrangère américaine."
Visite des lieux emblématiques
Obama a rencontré mercredi matin le ministre de la défense israélienne, Ehud Barak, à lhôtel où il passait la nuit, pour un petit déjeuner de travail qui a précédé une autre réunion avec le chef de lopposition et ancien Premier ministre dIsraël, Benjamin Netanyahu.
Ces entrevues ont été suivies dune visite du Musée de lHolocauste à Yad Vashem à Jérusalem et au mémorial de sa synagogue à la mémoire des six millions de Juifs tués par la barbarie nazie, où il a déposé une gerbe de fleurs.
En soirée, il sera linvité dhonneur dun dîner avec le Premier Ministre israélien, Ehud Olmert, et il a prévu en dernière minute une visite au Mur des lamentations dans la vieille ville de Jérusalem.
El Mundo
Le candidat démocrate à la présidence des Etats-Unis, le sénateur Barack Obama, a fait preuve au cours de son séjour à Jérusalem et de son éphémère visite à la ville palestinienne de Ramallah, de son peu de volonté de sécarter de la politique de soutien inconditionnel à Israël qui est celle des États-Unis depuis des années.
La visite de 36 heures en Israël et en Cisjordanie, point culminant de sa tournée au Moyen-Orient et prélude à sa visite dans les puissances européennes, a éveillé de grandes attentes. Lenthousiasme que suscitent les messages que transmettent les États-Unis aux parties en litige (dans une région de la planète marquée par des conflits) est justifié par le rôle unique que jouent les États-Unis dans les processus de paix, comme principal allié militaire, financier et diplomatique dIsraël.
Un rôle quObama, en sa qualité de candidat démocrate et avec la pleine conscience de limportance du vote juif aux élections américaines, a renforcé mercredi à Jérusalem. Ainsi, après un entretien avec le président israélien, Simon Peres, dans sa résidence officielle, Obama a réaffirmé son "engagement indéfectible à la sécurité dIsraël et son espoir dêtre un moyen efficace de parvenir à une paix durable dans la région."
Suite à un script qui montre la volonté dObama ne pas laisser son rival Mac Cain paraître plus pro-israélien, le sénateur a parlé de lIran dans pratiquement les mêmes termes que ceux employés par lactuel président américain, républicain George W. Bush. Sans montrer aucune foi dans les possibilités dune approche moins guerrière de la politique nucléaire iranienne, Obama a déclaré que, compte tenu de lappui de ses concitoyens, il ne laissera "aucune option en dehors de la table."
Menaces voilées à lIran
"Un Iran nucléaire [cest-à-dire, avec une force civile ou militaire similaire à celle dIsraël, qui maintient un programme nucléaire secret] serait une grave menace, et le monde doit empêcher lIran dobtenir une arme nucléaire, a déclaré le candidat après sa visite à Sderot.
A son avis, la communauté internationale devrait immédiatement brandir "les carottes et les gros bâtons" pour persuader lIran de mettre fin à son programme nucléaire, dont la République islamique a assuré à plusieurs reprises quil avait seulement des fins pacifiques.
La politique de la carotte et du bâton (punitions et récompenses) semble plus inquiétante lorsque lon parle de « gros bâtons », un terme qui rappelle le slogan « Speak softly and carry a big stick » ( « Parler doucement et avoir un gros bâton ») qui rendit célèbre le président Teddy Roosevelt, dans un parallèle troublant que pourrait suggérer une extension de la doctrine Monroe en matière de politique étrangère au Moyen-Orient.
Le sénateur a éludé toute référence à la relation entre les forces de sécurité israéliennes et la population palestinienne, le blocus sur la bande de Gaza et de son impact social, économique et sanitaire ou le mur de sécurité construit par Israël.
A Sderot, une des villes israéliennes les plus durement touchées par les tirs de roquettes à partir des positions palestiniennes, Barack Obama a montré clairement sa compréhension avec le refus dIsraël de négocier directement avec les représentants du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, et maintient ainsi une guerre sans ambiguïté, à lexception des accords de cessez-le-feu et de léchange en temps opportun de prisonniers.
"Il est difficile pour Israël de négocier avec un groupe qui ne représente pas une nation qui ne reconnaît pas le droit à son existence."
Parmi les autres sujets sensibles au Moyen-Orient, le double statut de Jérusalem (divisé en deux parties et dominée de fait par Israël ), le sénateur sest de nouveau aligné avec ses hôtes : « Je nai pas changé davis", a t-il dit. « Jai toujours dit que Jérusalem doit être la capitale dIsraël. Je lai dit dans le passé, et je le répète. Mais je dis aussi quil sagit dune question liée au résultat des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens.
Ne pas perdre une minute pour simpliquer
Avant sa conférence de presse à Sderot, le candidat démocrate a pris le temps dune visite éclair à Ramallah en Cisjordanie, le siège de la présidence de lAutorité nationale palestinienne (ANP). Là, il a rencontré le président palestinien, Mahmoud Abbas, à qui, selon les informations qui ont transpiré à ce jour, il a seulement promis de simpliquer dans le processus de paix au Moyen-Orient sil arrive à la Maison Blanche.
Concrètement, a déclaré le chef négociateur palestinien, Saeb Erekat, suite à la rencontre entre le dirigeant de lANP et Barack Obama, le candidat démocrate a dit à son interlocuteur qu « il ne perdra pas une minute" en ce sens sil est élu président des États-Unis.
Erekat a souligné que lentrevue a duré une heure et que Obama a également déclaré au président palestinien quil se préparait à interpréter un « rôle constructif » au Moyen-Orient sil remporte lélection présidentielle en novembre dans son pays.
Le chef négociateur palestinien a précisé que Abbas a apprécié la « venue » d Obama, qui à son avis, "témoigne de limportance du problème palestinien dans la politique étrangère américaine."
Visite des lieux emblématiques
Obama a rencontré mercredi matin le ministre de la défense israélienne, Ehud Barak, à lhôtel où il passait la nuit, pour un petit déjeuner de travail qui a précédé une autre réunion avec le chef de lopposition et ancien Premier ministre dIsraël, Benjamin Netanyahu.
Ces entrevues ont été suivies dune visite du Musée de lHolocauste à Yad Vashem à Jérusalem et au mémorial de sa synagogue à la mémoire des six millions de Juifs tués par la barbarie nazie, où il a déposé une gerbe de fleurs.
En soirée, il sera linvité dhonneur dun dîner avec le Premier Ministre israélien, Ehud Olmert, et il a prévu en dernière minute une visite au Mur des lamentations dans la vieille ville de Jérusalem.