Le taux de l'obligation française de référence a atteint vendredi matin son plus bas historique, soit 2,414%. La dette souveraine française opère un retour en grâce remarqué sur le marché des emprunts d'Etat de la zone euro. Une bonne nouvelle pour le gouvernement Ayrault.
Initiée hier avec l'annonce du maintien par l'agence de notation financière Moody's de la note triple A de la France, la baisse du taux obligataire français à 10 ans s'est poursuivie. Hier déjà, il était tombé sous 2,5 %, flirtant avec son plus bas de 2,46 % le 31 août 2010. C'est ce record qui a été battu vendredi. Le taux de l'obligation française de référence est tombé, en début de matinée, à son plus bas historique,s oit 2,414% à 09h55 contre 2,531% jeudi soir.
Parallèlement, les rendements sur les échéances courtes, à 2 et 5 ans, ont également atteint plus bas historique à respectivement 0,399% et 1,259%.
La dette souveraine française opère donc un retour en grâce remarqué sur le marché des emprunts d'Etat de la zone euro, balayant pour l'heure la menace de ventes massives qui avait été brandie au cours de la campagne pour l'élection présidentielle par le candidat sortant en cas de victoire de son challenger socialiste.
Signe de l'aversion au risque qui frappe les investisseurs : si le rendement des emprunts d'Etat français à 10 ans est au plus bas depuis septembre dernier, le Bund allemand (obligation à 10 ans qui est la référence du marché, NDLR) de même échéance est lui aussi tombé à de nouveaux plus bas record.
Plusieurs professionnels interrogés estiment que dans le contexte actuel de crise de la zone euro couplée à une conjoncture morose, la dette française est sous-évaluée mais que les emprunts d'Etat allemands (Bunds) ont toutefois encore de beaux jours devant eux (voir encadré). Leur rendement à dix ans est tombé à 1,36% tandis qu'il n'est plus que de 0,03% pour le deux ans, sous le niveau des taux japonais de même échéance (0,11%). « On est en train de pricer une récession massive », estime Raoul Salomon, managing director chez Barclays à Paris.
Bouffée d'oxygène
Alors que d'aucuns prédisaient des remous rapides sur la dette française en cas de victoire de François Hollande, c'est l'inverse qui se produit. Si la nomination à Matignon et à Bercy de personnalités sensibles à l'enjeu des finances publiques a rassuré les marchés, de nombreux opérateurs soulignent que la baisse des taux obligataires français s'explique surtout par la situation de la Grèce. La perspective d'une sortie de cette dernière de la zone euro et des fortes secousses qui s'ensuivraient incitent les investisseurs à plébisciter les dettes des pays jugés les plus solides.
Enfin, à court terme, l'appétit des investisseurs pour le papier français est une bonne nouvelle pour le gouvernement Ayrault. Il donne en effet une bouffée d'oxygène au budget puisque la charge de la dette devrait être sensiblement revue à la baisse cette année.
Les échos
Initiée hier avec l'annonce du maintien par l'agence de notation financière Moody's de la note triple A de la France, la baisse du taux obligataire français à 10 ans s'est poursuivie. Hier déjà, il était tombé sous 2,5 %, flirtant avec son plus bas de 2,46 % le 31 août 2010. C'est ce record qui a été battu vendredi. Le taux de l'obligation française de référence est tombé, en début de matinée, à son plus bas historique,s oit 2,414% à 09h55 contre 2,531% jeudi soir.
Parallèlement, les rendements sur les échéances courtes, à 2 et 5 ans, ont également atteint plus bas historique à respectivement 0,399% et 1,259%.
La dette souveraine française opère donc un retour en grâce remarqué sur le marché des emprunts d'Etat de la zone euro, balayant pour l'heure la menace de ventes massives qui avait été brandie au cours de la campagne pour l'élection présidentielle par le candidat sortant en cas de victoire de son challenger socialiste.
Signe de l'aversion au risque qui frappe les investisseurs : si le rendement des emprunts d'Etat français à 10 ans est au plus bas depuis septembre dernier, le Bund allemand (obligation à 10 ans qui est la référence du marché, NDLR) de même échéance est lui aussi tombé à de nouveaux plus bas record.
Plusieurs professionnels interrogés estiment que dans le contexte actuel de crise de la zone euro couplée à une conjoncture morose, la dette française est sous-évaluée mais que les emprunts d'Etat allemands (Bunds) ont toutefois encore de beaux jours devant eux (voir encadré). Leur rendement à dix ans est tombé à 1,36% tandis qu'il n'est plus que de 0,03% pour le deux ans, sous le niveau des taux japonais de même échéance (0,11%). « On est en train de pricer une récession massive », estime Raoul Salomon, managing director chez Barclays à Paris.
Bouffée d'oxygène
Alors que d'aucuns prédisaient des remous rapides sur la dette française en cas de victoire de François Hollande, c'est l'inverse qui se produit. Si la nomination à Matignon et à Bercy de personnalités sensibles à l'enjeu des finances publiques a rassuré les marchés, de nombreux opérateurs soulignent que la baisse des taux obligataires français s'explique surtout par la situation de la Grèce. La perspective d'une sortie de cette dernière de la zone euro et des fortes secousses qui s'ensuivraient incitent les investisseurs à plébisciter les dettes des pays jugés les plus solides.
Enfin, à court terme, l'appétit des investisseurs pour le papier français est une bonne nouvelle pour le gouvernement Ayrault. Il donne en effet une bouffée d'oxygène au budget puisque la charge de la dette devrait être sensiblement revue à la baisse cette année.
Les échos