mercredi 25 février 2009 - 06h:37
Juan Miguel Muñoz - El Païs
Damers secrets dEtat, des relations bilatérales meurtries avec lEgypte, des rixes entre le chef du gouvernement et le ministre de la Défense, et, au cas où il manquerait un ingrédient, le tout mêlé au sujet qui touche la sensibilité dIsraël : la captivité du soldat Gilad Shalit à Gaza.
Le premier ministre, Ehud Olmert, a destitué Amos Gilad (le haut fonctionnaire du Ministère de la Défense en charge de la négociation avec lEgypte afin détablir une trêve dans la bande de Gaza) après que ce dernier sen soit pris à Olmert,laccusant de faire des changements de cap et de se désintéresser du jeune militaire.
« Les déclarations de Gilad sont particulièrement graves et portent préjudice aux relations internationales et au statut du premier ministre... Aussi, a été demandé une enquête disciplinaire contre Gilad... » explique le communiqué du bureau dOlmert, qui considère indigne dun haut fonctionnaire de dévoiler à la presse des propos aussi sensibles.
« Cest une honte que le premier ministre, à ses derniers jours de fonction, choisisse la provocation dans une intention de se plaindre dun fidèle serviteur civil », répliqua la note du Ministère de la Défense, dirigé par Ehud Barak, le politique qui termine son mandat en même temps que celui dOlmert.
« Olmert est la dernière personne à pouvoir parler des fonctionnaires qui causent préjudice à lEtat pour avoir parlé aux médias. Tout jeune journaliste connaît bien les fuites qui sortent de son bureau », ajoute-t-on au Ministère de la Défense. Dimanche, le chef de lExécutif a décidé quon nouvrirait pas les frontières de Gaza tant que Shalit ne sera pas libéré.
Mardi dernier, lEgypte était prête à présenter une proposition de cessez-le-feu à Gaza qui reportait lentrée de matières de première nécessité pour la reconstruction dans la bande de Gaza après léchange de Shalit pour 1400 prisonniers palestiniens. Le Hamas avait accepté, et il ne manquait plus que lapprobation israélienne. Ainsi commença la dispute et, comme chaque fois en Israël, nul ne se priva, verbalement parlant.
Dans le Bureau du Premier Ministre, on put entendre quAmos Gilad tentait de pactiser avec le diable sans suivre les instructions dOlmert. La fuite mit Gilad en colère qui exprima alors tout ce quil avait sur le cur : « Jusquici, Olmert ne sétait mêlé de rien. A présent, tout a changé. Soudain, nous devons obtenir le retour de Shalit. Je ne le comprends pas. Vers quoi nous conduit ceci ? A insulter lEgypte ? ».
Gilad assura quil informait Olmert avec précision de toutes ses conversations avec les dirigeants épytiens, et faisait les éloges du rôle du Caire dans ses efforts de médiation afin datteindre un accord pour la trêve à Gaza et léchange de prisonniers. Et il continuait de prévenir des dangers à dédaigner les pays musulmans alliés ou dociles (la Turquie et le Qatar) car cela « cause du tort à la sécurité nationale ».
Juan Miguel Muñoz - El Païs
Damers secrets dEtat, des relations bilatérales meurtries avec lEgypte, des rixes entre le chef du gouvernement et le ministre de la Défense, et, au cas où il manquerait un ingrédient, le tout mêlé au sujet qui touche la sensibilité dIsraël : la captivité du soldat Gilad Shalit à Gaza.
Le premier ministre, Ehud Olmert, a destitué Amos Gilad (le haut fonctionnaire du Ministère de la Défense en charge de la négociation avec lEgypte afin détablir une trêve dans la bande de Gaza) après que ce dernier sen soit pris à Olmert,laccusant de faire des changements de cap et de se désintéresser du jeune militaire.
« Les déclarations de Gilad sont particulièrement graves et portent préjudice aux relations internationales et au statut du premier ministre... Aussi, a été demandé une enquête disciplinaire contre Gilad... » explique le communiqué du bureau dOlmert, qui considère indigne dun haut fonctionnaire de dévoiler à la presse des propos aussi sensibles.
« Cest une honte que le premier ministre, à ses derniers jours de fonction, choisisse la provocation dans une intention de se plaindre dun fidèle serviteur civil », répliqua la note du Ministère de la Défense, dirigé par Ehud Barak, le politique qui termine son mandat en même temps que celui dOlmert.
« Olmert est la dernière personne à pouvoir parler des fonctionnaires qui causent préjudice à lEtat pour avoir parlé aux médias. Tout jeune journaliste connaît bien les fuites qui sortent de son bureau », ajoute-t-on au Ministère de la Défense. Dimanche, le chef de lExécutif a décidé quon nouvrirait pas les frontières de Gaza tant que Shalit ne sera pas libéré.
Mardi dernier, lEgypte était prête à présenter une proposition de cessez-le-feu à Gaza qui reportait lentrée de matières de première nécessité pour la reconstruction dans la bande de Gaza après léchange de Shalit pour 1400 prisonniers palestiniens. Le Hamas avait accepté, et il ne manquait plus que lapprobation israélienne. Ainsi commença la dispute et, comme chaque fois en Israël, nul ne se priva, verbalement parlant.
Dans le Bureau du Premier Ministre, on put entendre quAmos Gilad tentait de pactiser avec le diable sans suivre les instructions dOlmert. La fuite mit Gilad en colère qui exprima alors tout ce quil avait sur le cur : « Jusquici, Olmert ne sétait mêlé de rien. A présent, tout a changé. Soudain, nous devons obtenir le retour de Shalit. Je ne le comprends pas. Vers quoi nous conduit ceci ? A insulter lEgypte ? ».
Gilad assura quil informait Olmert avec précision de toutes ses conversations avec les dirigeants épytiens, et faisait les éloges du rôle du Caire dans ses efforts de médiation afin datteindre un accord pour la trêve à Gaza et léchange de prisonniers. Et il continuait de prévenir des dangers à dédaigner les pays musulmans alliés ou dociles (la Turquie et le Qatar) car cela « cause du tort à la sécurité nationale ».