LOMDH tire la sonnette dalarme. LOrganisation marocaine des droits de lHomme dénonce dans un communiqué la violence qui prend de lampleur dans nos universités. « La violence sinstalle de plus en plus dans nos universités comme en témoignent les évènements survenus ces derniers temps à Meknès, Fès et Tétouan. Plusieurs personnes ont été blessées. La situation est intenable et exige des solutions fermes et urgentes », met en garde Mohamed Nechnach, président de lOrganisation marocaine des droits de lHomme (OMDH) qui exprime sa profonde indignation face aux actes de violence commis à lencontre des enseignants. Un acte, selon lui, contraire à lesprit même de luniversité. « La violence contre les enseignants dans lenceinte de luniversité est illégitime et inadmissible. Luniversité est un espace à vocation scientifique, pédagogique et culturelle. Nous nadmettons pas que cet espace devient le théâtre de violence»,
sindigne-t-il. Mercredi dernier, faculté des lettres à Meknès. Il est 11 heures. Mustapha Merizak, professeur universitaire, donne un cours danthropologie à ses étudiants quand tout dun coup près dune vingtaine de jeunes interrompent dune façon brutale le cours et envahissent la salle. « Ils mont dit quils voulaient parler aux étudiants. Par respect, je leur avait accordé un moment. Ils ont fait un long discours pendant une vingtaine de minutes appelant les étudiants à adhérer à la grève. Aucun étudiant na voulu les suivre. Je leur avais alors demandé de sortir. Eh bien leur réponse était que cest à moi de sortir. Ils mont insulté de tous les noms. Le même jour, un autre enseignant de sociologie a subi le même sort. Je pense que ces deux branches à savoir la sociologie et lanthropologie dérangent les islamistes », raconte cet enseignant membre du SNESUP (Syndicat national de lenseignement supérieur) et de lOMDH. Et de poursuivre: «Je me demande où sommes-nous ? ». Une plainte a été ainsi déposée auprès de la présidence de luniversité. Celle-ci saisit à son tour le ministère de tutelle. « Laffaire ira en justice », indique-t-il. De son côté, lOMDH interpelle les autorités pour agir et protéger les enseignants. Par ailleurs, lOrganisation marocaine des droits de lHomme condamne la réaction violente et exagérée des forces de lordre contre les étudiants et appelle au dialogue. Les scènes de violence dans nos universités ne datent pas daujourdhui. Les universités notamment de Fès, de Marrakech, Errachidia et Casablanca ont été depuis les années 80 le théâtre daffrontements sanglants entre différentes factions à tendances politiques et idéologiques opposantes.
http://www.lesoir-echos.com/omdh halte-a-la-violence-a-luniversite /societe/59905/
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