tinky
Moche ou Bekheir hamdullah
http://www.rue89. com/2009/ 06/11/on- sen-fout- il-na-qua- pas-insulter- les-flics? page=3#commentaires
Publié sur Rue89 (http://www.rue89. com)
"On s'en fout, il n'a qu'à pas insulter les flics"
Par Akli Miloud
Tout commence par une bonne nouvelle. Mon meilleur ami, Othmane Teguadoni, gagne un voyage à Rio par l'intermédiaire de son entreprise. Il me propose de l'accompagner. Je préfère l'offrir à mon beau-frère Abdelkader Benotmane (le frère de ma femme), qui est plus jeune que moi et serait plus intéressé.
Malheureusement, nous connaissons la suite. L'avion se crashe en mer. Mon meilleur ami Othmane et mon beau-frère Abdelkader sont décédés.
Avec ma famille, nous ferons pendant plusieurs jours un va et vient entre Tours (où je vis) et Châtellerault (où réside la famille de mon beau-frère). Un travail de deuil difficile pour notre famille. Je suis en état de choc. J'ai l'impression d'avoir envoyé mon beau-frère à la mort.
Ma femme est dans un état dépressif grave, elle manque de se suicider. Elle est arrêtée par le médecin pendant un mois pour traumatisme psychologique avancé. Larmes et pleurs sont notre lot quotidien.
"Laissez nous tranquille, je viens de perdre ma famille"
Mais je ne me doutais pas qu'un autre traumatisme allait de nouveau nous accabler. Le dimanche 7 juin, dans la nuit à 1h00, alors que je rentre sur Tours au volant de mon 4x4 noir avec ma femme et mes trois enfants (7, 12 et 14 ans), je remarque une voiture de police qui me suit.
Arrivé à mon domicile, devant mon parking, un policier me demande de m'arrêter. J'obtempère naturellement. Ils me disent : « Vous êtes perdus ? On peut vous renseigner ? ». Je leur réponds « Non merci, je suis chez moi. »
Les policiers me signifient que j'ai grillé un feu rouge, et me demandent mes papiers. Dès que j'ouvre la porte, le policier se rapproche. Ma femme, Zohra, souffle fort. Elle est agacée et épuisée. Elle crie au policier :
« Qu'est-ce qu'il y a ? Laissez nous tranquille, je viens de perdre ma famille. Ça vous gêne un arabe qui gagne bien sa vie ? »
Je m'excuse auprès des policiers. Je souhaite faire rentrer ma femme et mes enfants à l'intérieur de la maison, pour ensuite parler au calme avec les policiers. Les policiers m'attrapent par l'épaule et insistent afin que je leur donne immédiatement mes papiers.
Moi aussi épuisé par ces jours de deuil et le traumatisme de la mort de mon meilleur ami et de mon beau-frère, je crie : « Vous cherchez la ***** ou quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? »
"Restez dans le 4x4 ou je vais vous mettre une tarte"
Ni une ni deux, les policiers lâchent le chien sur moi. Je tombe brusquement par terre. Pendant ce temps, un des policiers va voir mes enfants apeurés entrain de crier et leur dit :
« Fermez vos gueules, restez dans le 4x4 ou je vais vous mettre une tarte. »
Les policiers me plaquent au sol en appuyant fortement sur mes membres : mains, thorax, gorge, parties génitales, tête. J'ai très mal, j'ai du mal à respirer. Ils tirent sur ma gorge et mon cou. Méthode qui s'apparente à une clé d'étranglement.
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"On s'en fout, il n'a qu'à pas insulter les flics"
Par Akli Miloud
Tout commence par une bonne nouvelle. Mon meilleur ami, Othmane Teguadoni, gagne un voyage à Rio par l'intermédiaire de son entreprise. Il me propose de l'accompagner. Je préfère l'offrir à mon beau-frère Abdelkader Benotmane (le frère de ma femme), qui est plus jeune que moi et serait plus intéressé.
Malheureusement, nous connaissons la suite. L'avion se crashe en mer. Mon meilleur ami Othmane et mon beau-frère Abdelkader sont décédés.
Avec ma famille, nous ferons pendant plusieurs jours un va et vient entre Tours (où je vis) et Châtellerault (où réside la famille de mon beau-frère). Un travail de deuil difficile pour notre famille. Je suis en état de choc. J'ai l'impression d'avoir envoyé mon beau-frère à la mort.
Ma femme est dans un état dépressif grave, elle manque de se suicider. Elle est arrêtée par le médecin pendant un mois pour traumatisme psychologique avancé. Larmes et pleurs sont notre lot quotidien.
"Laissez nous tranquille, je viens de perdre ma famille"
Mais je ne me doutais pas qu'un autre traumatisme allait de nouveau nous accabler. Le dimanche 7 juin, dans la nuit à 1h00, alors que je rentre sur Tours au volant de mon 4x4 noir avec ma femme et mes trois enfants (7, 12 et 14 ans), je remarque une voiture de police qui me suit.
Arrivé à mon domicile, devant mon parking, un policier me demande de m'arrêter. J'obtempère naturellement. Ils me disent : « Vous êtes perdus ? On peut vous renseigner ? ». Je leur réponds « Non merci, je suis chez moi. »
Les policiers me signifient que j'ai grillé un feu rouge, et me demandent mes papiers. Dès que j'ouvre la porte, le policier se rapproche. Ma femme, Zohra, souffle fort. Elle est agacée et épuisée. Elle crie au policier :
« Qu'est-ce qu'il y a ? Laissez nous tranquille, je viens de perdre ma famille. Ça vous gêne un arabe qui gagne bien sa vie ? »
Je m'excuse auprès des policiers. Je souhaite faire rentrer ma femme et mes enfants à l'intérieur de la maison, pour ensuite parler au calme avec les policiers. Les policiers m'attrapent par l'épaule et insistent afin que je leur donne immédiatement mes papiers.
Moi aussi épuisé par ces jours de deuil et le traumatisme de la mort de mon meilleur ami et de mon beau-frère, je crie : « Vous cherchez la ***** ou quoi ? Qu'est-ce qui se passe ? »
"Restez dans le 4x4 ou je vais vous mettre une tarte"
Ni une ni deux, les policiers lâchent le chien sur moi. Je tombe brusquement par terre. Pendant ce temps, un des policiers va voir mes enfants apeurés entrain de crier et leur dit :
« Fermez vos gueules, restez dans le 4x4 ou je vais vous mettre une tarte. »
Les policiers me plaquent au sol en appuyant fortement sur mes membres : mains, thorax, gorge, parties génitales, tête. J'ai très mal, j'ai du mal à respirer. Ils tirent sur ma gorge et mon cou. Méthode qui s'apparente à une clé d'étranglement.