Palestine: le droit au retour des réfugiés.

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LE DROIT AU RETOUR DES REFUGIES PALESTINIENS: DROIT, JUSTICE ET RECONCILIATION

1. On compte de millions des réfugiés et personnes déplacées à travers le monde. Contraintes à l’exil ou à vivre ailleurs que sur leurs lieux de résidence habituelles, ces personnes –ayant perdu tous leurs biens mobiliers et immobiliers- vivent dans leur grande majorité dans des conditions très précaires. C’est pourquoi la question des réfugiés et personnes déplacées fait objet d’une attention particulière autant au niveau national et régional qu’international. Dans le cadre de cet exposé, le Centre Europe-Tiers Monde (CETIM) souhaite attirer l’attention de la Sous-commission sur le cas des réfugiés palestiniens.

Un droit imprescriptible et inaliénable du peuple palestinien

2. Le droit au retour des réfugiés palestiniens reste la question la plus épineuse du conflit israélo-palestinien. 85% des habitants de la Palestine historique furent expulsés de 531 de leurs villes et villages, soit plus des deux tiers de la population palestinienne. Ainsi, près de 4 millions de réfugiés sont actuellement enregistrés auprès de l'UNRWA (United Nations Relief and Works Agency). Partagés entre les camps de Cisjordanie, Gaza, Jordanie, Liban et Syrie, cette population palestinienne regroupe les déplacés résidant en Palestine du 1er juin 1946 au 15 mai 1948 ainsi que leurs descendants, ayant perdu leur domicile et leurs sources de revenu en raison du conflit de 1948. Ne sont pas recensés près d'un million de réfugiés en plus, soit les résidents hors de la Palestine mandataire en 1948 et 1967, les résidents hors de la zone d'intervention de l'UNRWA (Egypte, Irak), les réfugiés de 1967 ou les Palestiniens aisés, exilés en 1948 et non inscrits à l'UNRWA.

3. Pour les Palestiniens, il s'agit d'un droit inaliénable dont la portée symbolique est profonde. Il n'y aura pas de paix durable sans un règlement juste et équitable de la question des réfugiés palestiniens. La question du droit au retour renvoie, du côté israélien, à l'expulsion et la dépossession de la population palestinienne en 1948 puis en 1967 qui relèvent, dans l'inconscient collectif mais aussi l'historiographie officielle israélienne, de sujets tabous - soit la négation de cette expulsion. Il appelle à la reconnaissance de la responsabilité directe d'Israël dans l'immense préjudice et le dommage incommensurable subis par les Palestiniens.

4. Le droit au retour brise deux mythes fondateurs de l'Etat d'Israël: le slogan d'une Palestine « terre sans peuple, pour un peuple sans terre », ainsi que le mythe parallèle (et contradictoire quelque part) du départ volontaire de 500 000 Palestiniens (seulement), sur injonction des gouvernements arabes avoisinants leur promettant un retour rapide après la victoire.
 
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