Question :
Il est connu que l'épouse doit obéissance à son époux, comme il est dit dans un hadith, et elle doit également obéissance à ses parents s'il n'y a pas de désobéissance à Allah. Quel est donc le jugement (hukm) si elle fait face aux deux obéissances ? Quelle est celle qui prévaut sur l'autre ?
Réponse :
Il n'y a pas de doute que la femme est ordonnée d'obéir à Allah ( ), d'obéir à son époux, et à ses parents. Tout ceci fait partie de l'obéissance envers Allah ( ). Mais si dans l'obéissance à la créature (Ta'at ul-makhlûq), comme son époux ou ses parents, il y a une désobéissance au Créateur (ma'çiya lil khâliq), cela n'est pas permis, selon la parole du Prophète ( ) :
« L'obéissance se fait dans le bien. »
[Rapporté par Al-Bukhari dans son Sahih (106/ hadith de 'Ali –radhiallahu'anhu]
Et sa parole ( ) :
« Pas d'obéissance à la créature dans la désobéissance au Créateur. »[Rapporté par l'Imam Ahmad dans son Musnad (66/5), hadith de Al-Hakam bin 'Umru al-Ghafâri avec des paroles semblables à celles-ci, et rapporté par Al-Hakam dans son Mustadrak (123/3), hadith de 'Ali bin Abi Talib, avec les mêmes termes, et rapporté par al-Baghawi dans « Sharh us-Sunnah » (44/10), hadith de an-Nawâs bin Sam'ân]
Il n'y a donc pas doute que le droit des parents est prioritaire, il se place après le droit d'Allah (subhanahu wa ta'ala) comme Il dit :
« Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère »(An-Nisâ : 36).
Le droit des parents [sur nous] est donc certain.
Si l'époux l'incite à désobéir à ses parents et à être ingrate envers eux, alors elle ne lui obéit pas dans cela, car le droit des parents prévaut sur celui de l'époux. Donc s'il lui demande de ne pas obéir à ses parents, elle ne lui obéit pas, car l'ingratitude et l'impiété envers les parents ['uqooq al walidayn] est une désobéissance [ma'çiyah] envers Allah et fait partie des grands pêchés [kabâ-ir] les plus graves après le shirk (l'association)
Cheikh Al Fawza.