Paris : la condamnation d'une élue UMP passe inaperçue

Le jugement est passé totalement inaperçu. En décembre 2011, Roxane Decorte, conseillère UMP du XVIIIe arrondissement et tête de liste aux législatives de 2012, a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis et 6.000 euros d'amende (dont 3.000 ferme) pour abus de confiance, révèle le Canard Enchaîné de mercredi.

Elle a été condamnée pour avoir détourné "plusieurs dizaines de milliers d'euros de la caisse d'ARA18, une association d'aide au maintien à domicile des personnes âgées du XVIIIe, dont elle était la présidente", précise l'hebdomadaire.

Entendue par la brigade financière fin 2010

Fin 2010, la chef de file de la droite du XVIIIe avait été entendue par la brigade financière après un signalement de Tracfin, cellule du ministère des Finances, sur des mouvements d'argent suspects de l'association. Les enquêteurs soupçonnaient l'élue d'avoir profité de ses fonctions à la tête de l'association pour détourner plusieurs dizaines de milliers d'euros. La carte bancaire de l'association avait notamment servi à des achats personnels et des chèques adressés à l'association auraient été encaissés directement sur son compte.

Pas de réaction à l'UMP

"A ce stade, je n'ai pas de commentaire à faire", a indiqué pour sa part à Metro Jean-Baptiste Menguy, porte-parole du groupe UMP de Paris.

http://www.metrofrance.com/paris/pa...e-elue-ump-passe-inapercue/mljx!PyXQ546RRfiM/
 
Détournements de fonds : 2 ans requis contre Pasqua et Santini
Créé le 25-10-2012 à 11h53
Par Le Nouvel Observateur
Les deux anciens ministres sont jugés pour l'affaire de la fondation d'art Jean-Hamon, un système de facturation pour un musée qui n'a jamais vu le jour.
Des peines de deux ans de prison avec sursis ont été requises jeudi 25 octobre à Versailles à l'encontre des deux anciens ministres Charles Pasqua et André Santini, jugés pour "détournements de fonds" dans l'affaire de la fondation Hamon avec neuf autres prévenus.
Le procureur Marc Brisset-Foucault a également réclamé contre eux une amende de 100.000 euros chacun et la privation des droits civiques pour une durée de deux ans.
"M. Pasqua et M. Santini signaient les factures. Il est évident que M. Pasqua n'allait pas tout vérifier, ni M. Santini, mais du fait qu'il s'agissait d'un système organisé, ils avaient conscience que M. Hamon s'enrichissait sur le dos du syndicat mixte", a soutenu le procureur.
Un "bernard-l'hermite"
Les deux anciens ministres sont poursuivis en tant que, respectivement, président et vice-président du syndicat mixte de l'Ile-Saint-Germain, une structure qui devait construire un musée en échange d'une donation de 192 œuvres d'art par Jean Hamon. Ce musée n'a jamais vu le jour.
Depuis le 15 octobre, onze personnes, dont Charles Pasqua et André Santini, ainsi que le promoteur immobilier et mécène Jean Hamon, comparaissent devant le tribunal correctionnel de Versailles dans cette affaire de "détournements de fonds".
Marc Brisset-Foucault a comparé dans cette affaire jean Hamon à un "bernard-l'hermite dans le syndicat mixte, qui va se servir". "M. Hamon est à la fois le client, le fournisseur et en plus, il est le contrôleur", a estimé le magistrat.
"On a là, le mobile", a-t-il poursuivi, réclamant une peine de deux ans de prison avec sursis et une amende de 150.000 euros à l'encontre du collectionneur d'art.
 
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