Homme à tout faire de la famille royale à Paris, le Consul général du Maroc, M. Jaïdi, a réussi un tour de passe-passe : convaincre le Royaume d’acheter l’appartement parisien où il réside.
Le Consul général du royaume enchanté du Maroc à Paris, Abderrazak Jaïdi, qui a rang d’ambassadeur, se fait du mouron pour son logement de fonction dans la capitale française. Il occupe actuellement un somptueux 203m agrémenté d’une terrasse de 16m, de deux parkings, de deux box, de quatre chambres de service de 13m chacune et d’une cave. Le tout en location à Neuilly-sur-Seine et pour un loyer de 8 300 euros par mois.
Hélas, le sieur Jaïdi a eu une mauvaise surprise en mars dernier. Il s’en est ouvert le 26 mars par écrit (cf. doc 1) à son ministre de tutelle, Taïeb Fassi Fihri : « J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que ce Consulat a été avisé par lettre recommandée par le biais d’un huissier de justice, représentant légal de la société Foncière du Rond Point demandant de rendre libre les lieux de toute occupation en date du 28 février 2010, fin du bail de l’appartement servant de résidence à S.E. l’Ambassadeur chargé du Consulat Général du Royaume du Maroc ». L’heure est grave mais le Consul a plus d’un tour dans sa manche.
Trop occupé à acheter des savonnettes
Dans ce même courrier, Abderrazak Jaïdi, précise que « depuis la réception de la “notification” de quitter les lieux, a commencé la recherche d’un nouvel appartement en location ». Las ! La tâche semble insurmontable pour le Consul qui, il est vrai, passe l’essentiel de son temps (cf. encadré) à acheter des parfums et autres savonnettes pour la famille royale. À moins qu’il ne renâcle à fureter comme il se doit pour se dénicher un toit en location.
Toujours est-il que Jaïdi se justifie en ces termes larmoyants auprès de son ministre de tutelle : « 1. Le loyer des appartements visités jusqu’à ce jour tourne autour de 12 000,00 et 15 500,00 euros. 2. Les Agences à Paris imposent des critères de garantie presque impossibles (prélèvement automatique sur le compte du consulat… ». Rien, en réalité, que le royaume enchanté du Maroc ne pourrait surmonter, mais Jaïdi a une autre idée en tête : « l’opportunité d’achat de l’actuelle résidence est fort possible si votre Département donne son accord. La Société gérante vient de nous confirmer par lettre du 20 mars 2009 son souhait de passer cette transaction immobilière avec le Royaume du Maroc ». Elle en a eu du flair, l’agence immobilière…
Le Maroc ne mégotte pas sur les prix
Le 28 avril dernier, le chef de la Division du budget et des affaires financières du ministère marocain des Affaires étrangères, Nour Eddine El Alaloui, écrivait en effet à son copain le Consul Jaïdi (cf. doc 2) : « j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir négocier le prix d’achat du bâtiment, des dépendances et des parkings à partir de 2.200.000,00 euros ».
Des clients qui fixent un prix plancher aussi élevé pour entamer des négociations ne courent pas les rues par ces temps de disette. Dans une lettre envoyée au Consul Jaïdi et en date du 20 mars 2009 (cf. doc 3), la Foncière du Rond-Point, qui se dit très honorée de vendre cette propriété au Maroc, en évalue le prix de vente « occupé » à 2,78 millions d’euros. Dépendances incluses.
Une chose est sûre, les Affaires étrangères se sont empressées de satisfaire le caprice du Consul. Alors que la dépense conséquente liée à l’achat de ce nid douillet n’était sûrement pas budgétée, il a obtenu gain de cause auprès de sa hiérarchie en vingt jours top chrono.
Accord de principe décroché en 20 jours
Il avait en effet reçu, dès le 9 avril, un courrier de son ministère lui donnant un accord de principe (cf. doc 4) pour l’achat de l’appartement. Un record ! Comme si le Maroc n’avait pas d’autres chats à fouetter. Comme si le Consul Jaïdi ne pouvait pas attendre que le prix de l’immobilier parisien ne chute à cause de la crise.
source bakchich.info
Le Consul général du royaume enchanté du Maroc à Paris, Abderrazak Jaïdi, qui a rang d’ambassadeur, se fait du mouron pour son logement de fonction dans la capitale française. Il occupe actuellement un somptueux 203m agrémenté d’une terrasse de 16m, de deux parkings, de deux box, de quatre chambres de service de 13m chacune et d’une cave. Le tout en location à Neuilly-sur-Seine et pour un loyer de 8 300 euros par mois.
Hélas, le sieur Jaïdi a eu une mauvaise surprise en mars dernier. Il s’en est ouvert le 26 mars par écrit (cf. doc 1) à son ministre de tutelle, Taïeb Fassi Fihri : « J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que ce Consulat a été avisé par lettre recommandée par le biais d’un huissier de justice, représentant légal de la société Foncière du Rond Point demandant de rendre libre les lieux de toute occupation en date du 28 février 2010, fin du bail de l’appartement servant de résidence à S.E. l’Ambassadeur chargé du Consulat Général du Royaume du Maroc ». L’heure est grave mais le Consul a plus d’un tour dans sa manche.
Trop occupé à acheter des savonnettes
Dans ce même courrier, Abderrazak Jaïdi, précise que « depuis la réception de la “notification” de quitter les lieux, a commencé la recherche d’un nouvel appartement en location ». Las ! La tâche semble insurmontable pour le Consul qui, il est vrai, passe l’essentiel de son temps (cf. encadré) à acheter des parfums et autres savonnettes pour la famille royale. À moins qu’il ne renâcle à fureter comme il se doit pour se dénicher un toit en location.
Toujours est-il que Jaïdi se justifie en ces termes larmoyants auprès de son ministre de tutelle : « 1. Le loyer des appartements visités jusqu’à ce jour tourne autour de 12 000,00 et 15 500,00 euros. 2. Les Agences à Paris imposent des critères de garantie presque impossibles (prélèvement automatique sur le compte du consulat… ». Rien, en réalité, que le royaume enchanté du Maroc ne pourrait surmonter, mais Jaïdi a une autre idée en tête : « l’opportunité d’achat de l’actuelle résidence est fort possible si votre Département donne son accord. La Société gérante vient de nous confirmer par lettre du 20 mars 2009 son souhait de passer cette transaction immobilière avec le Royaume du Maroc ». Elle en a eu du flair, l’agence immobilière…
Le Maroc ne mégotte pas sur les prix
Le 28 avril dernier, le chef de la Division du budget et des affaires financières du ministère marocain des Affaires étrangères, Nour Eddine El Alaloui, écrivait en effet à son copain le Consul Jaïdi (cf. doc 2) : « j’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir négocier le prix d’achat du bâtiment, des dépendances et des parkings à partir de 2.200.000,00 euros ».
Des clients qui fixent un prix plancher aussi élevé pour entamer des négociations ne courent pas les rues par ces temps de disette. Dans une lettre envoyée au Consul Jaïdi et en date du 20 mars 2009 (cf. doc 3), la Foncière du Rond-Point, qui se dit très honorée de vendre cette propriété au Maroc, en évalue le prix de vente « occupé » à 2,78 millions d’euros. Dépendances incluses.
Une chose est sûre, les Affaires étrangères se sont empressées de satisfaire le caprice du Consul. Alors que la dépense conséquente liée à l’achat de ce nid douillet n’était sûrement pas budgétée, il a obtenu gain de cause auprès de sa hiérarchie en vingt jours top chrono.
Accord de principe décroché en 20 jours
Il avait en effet reçu, dès le 9 avril, un courrier de son ministère lui donnant un accord de principe (cf. doc 4) pour l’achat de l’appartement. Un record ! Comme si le Maroc n’avait pas d’autres chats à fouetter. Comme si le Consul Jaïdi ne pouvait pas attendre que le prix de l’immobilier parisien ne chute à cause de la crise.
source bakchich.info