Le rapport d’Equileap sur l’égalité hommes-femmes est “cinglant” pour la Suisse, rapporte Le Temps. Un plafond de verre “solide” fait de la Suisse le “pays où les femmes ont le moins de chances d’être promues”, selon cette étude mondiale publiée jeudi 4 mars, qui a comparé la situation dans 23 pays.
Pourtant, la main-d’œuvre féminine ne manque pas, les employées constituant “39 % des effectifs, soit davantage que la moyenne mondiale (37 %), mais elles sont globalement moins bien représentées dans les hiérarchies, avec seulement 22 % des postes de cadres supérieurs (contre 24 % dans le monde), 10 % de ceux de direction (contre 17 %)”, détaille le quotidien de Lausanne.
La Suisse ne compte qu’une entreprise, le groupe pharmaceutique Novartis, parmi les sociétés les plus vertueuses en matière d’égalité, ce résultat étant basé sur “19 critères, dont la répartition des postes clés, les écarts de rémunération ou encore les politiques de lutte
contre le harcèlement”. Le score des sociétés suisses, à 39 %, place le pays derrière la France (51 %), l’Espagne (49 %) et le Royaume-Uni (46 %).
Une majorité d’entreprises suisses ne se conforme toujours pas aux prescriptions légales entrées en vigueur en juillet 2020, qui veulent que 20 % des postes de direction soient occupés par des femmes dans les entreprises de plus de 250 salariés. Selon une étude du cabinet Russell Reynolds, le taux de dirigeantes parmi les entreprises du SMI (Swiss Market Index, l’équivalent du CAC40) est de 13 %, contre 29,6 % en Norvège et 25,7 % au Royaume-Uni.