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Paul Magnette en faveur du cordon sanitaire: «En Flandre et en France, on a banalisé l’extrême droite»
Dimanche soir, Emmanuel Macron était réélu pour un deuxième mandat. Ces élections présidentielles auront-elles un impact sur la politique à mener à Bruxelles et en Wallonie ?
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Paul Magnette en faveur du cordon sanitaire: «En Flandre et en France, on a banalisé l’extrême droite»
Dimanche soir, Emmanuel Macron était réélu pour un deuxième mandat. Ces élections présidentielles auront-elles un impact sur la politique à mener à Bruxelles et en Wallonie ?
Paul Magnette en faveur du cordon sanitaire: «En Flandre et en France, on a banalisé l’extrême droite»
Dimanche soir, Emmanuel Macron était réélu pour un deuxième mandat. Ces élections présidentielles auront-elles un impact sur la politique à mener à Bruxelles et en Wallonie ?Paul Magnette, président du Parti socialiste, était au micro de Fabrice Grosfilley ce lundi matin sur RTL. L’occasion de revenir sur la réélection d’Emmanuel Macron face un score historique de l’extrême droite en France, mais aussi d’exprimer son opinion après le débat télévisé qui a opposé Georges-Louis Bouchez (MR) et Tom Van Grieken (Vlaams Belang) jeudi dernier sur la VRT. Un débat qui pose question sur fond de cordon sanitaire.
Paul Magnette - L’invité RTL Info de 7h50
La réélection d’Emmanuel Macron est un « soulagement même si je n’ai aucune affinité avec lui car il a été un président des riches qui a aggravé les inégalités ». « Mais face à Marine Le Pen, c’est un soulagement », a-t-il expliqué. « De ce point de vue là, la vaste mobilisation a permis d’éviter le pire. Mais le taux d’abstention est très révélateur. »
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Quel impact en Belgique ?
« La situation est totalement différente entre la Belgique et la France. Je ne suis pas inquiet. Le PTB, ce n’est pas Mélenchon ; celui-ci n’a jamais dit qu’il était communiste. Il est de gauche, il est historiquement issu de la famille socialiste, il a été ministre de François Mitterrand et ça ne m’inquiète pas parce qu’on est encore très loin des élections en Belgique (2 ans). Aujourd’hui, avec le PS, on travaille, on assume des responsabilités, c’est évidemment beaucoup plus facile, comme le font les communistes, de rester toujours dans l’opposition et d’être dans la protestation permanente », poursuit-il.« Je pense qu’en dernière minute j’aurais voté pour Mélenchon » et non Anne Hidalgo afin de voter « utile » et faire ainsi barrage à l’extrême droite et ce « même si j’ai beaucoup de réserves, en particulier sur sa politique internationale ».
Faut-il garder un cordon sanitaire en Belgique ?
« Mais bien sûr », répond Paul Magnette, « il faut garder ce cordon sanitaire. Voyez en Flandre : on a banalisé l’extrême droite et ils sont le premier parti dans les sondages. En France, on a banalisé l’extrême droite, ils sont aussi au deuxième tour de la présidentielle avec presque un Français sur deux qui vote pour. » Selon lui, les médias donnent une certaine légitimité à ces partis, ce qui implique la banalisation de certaines idées.« Je pense qu’effectivement, Georges-Louis Bouchez a commis une faute. Il l’a reconnu puisqu’hier son parti a dit qu’il n’y aurait plus ce type de débat, que le MR ne participerait plus à des débats avec l’extrême droite », mais il faut retravailler les textes, selon le président du PS.
Pour conclure : la vigilance est essentielle pour Paul Magnette : « Il faut rester vigilant. Il y a beaucoup de pays qui ont basculé et mettent en péril les libertés fondamentales. Et quand il y a des fautes comme celles qui ont été accomplies par le président du MR, elles doivent être dénoncées. »