Pedophilie au maroc un fait historique

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Au debut de ce video on voit une fille mineur soit disant prostitué qui essaye de seduire le camera . un soldat arrive en derriere et fait un geste douteux qui demontre la non respectabilité dont souffre ces petites filles a l'epoque

Archives Albert Kahn - Maroc, Tunisie et autres Colonies françaises au début du 20ème siècle - YouTube

Pourquoi le soit-disant, il y avait de la prostitution à l'époque et de la prostitution de très jeunes filles. C'est une autre époque, où les marocains avaient une espérance de vie de 40 ~ 45 ans, et se marnaient à 15 ans. Qu'est ce qui au juste te permet de dire qu'elle ne se prostituait pas ? Surtout que les images qui suivent montrent des filles à peine plus âgées montrer leurs seins ?

L'anachronisme est une méthode d'analyse très simpliste, qui ne montre pas la complexité des époques et de l'évolution des sociétés.
 
Au debut de ce video on voit une fille mineur soit disant prostitué qui essaye de seduire le camera . un soldat arrive en derriere et fait un geste douteux qui demontre la non respectabilité dont souffre ces petites filles a l'epoque

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Où est la Pédophilie?!! c'est un quartier qui abritent des prostitués pour les soldats français! Leurs femmes sont devenues prostituées à leur tour pour les soldats allemands!
le filme témoigne des valeurs basses du colonisateur d'une part, et d'autre part il montre la tolérance cultivée par le Maroc envers les autres religions! un juif était heureux parmi les musulmans, il avait son travail et vivait dignement pendant que son frêre se fait déporter en Europe :prudent:
 
Pourquoi le soit-disant, il y avait de la prostitution à l'époque et de la prostitution de très jeunes filles.

je ne crois qu'on peux parler de prostitution ; mais bel et bien de pedophilie ; toute les filles sont mineurs et leus corps est celui d'une fille mineure et pas d'une femme .

depuis la nuit du temps les gens font bien la difference entre pedophilie et prostitution . la culture islamique et arabe parle de "ghilmane" ( الولدان ) أو ( الغلمان )


En fait, il faut placer le terme "ghoulam" (pluriel ghilmane) dans son contexte, celui de la révélation.

Ces "ghilmane" ou "wildane", d'après le Coran, sont des êtres créés par Allah en vue de servir les hôtes du Paradis. Ils sont qualifiés comme étant éternellement jeunes, dévoués à leur travail et d'une couleur rappelant celle des perles.

Ces "attributs" peuvent prêter à confusion, surtout quand on ne sait pas qu'au Paradis, tout n'est que beauté, douceur et bien-être. Les serviteurs du Paradis ne pouvaient donc déroger à la beauté du cadre général dans lequel ils vivent (éternellement).

En fait cette confusion regrettable faisant des "ghilmane" des objets sexuels, et des versets qui en parlent une apologie à la pédophilie ou l'homosexualité n'est apparue que depuis un peu plus d'un siècle de l'apparition de l'Islam, à partir de l'ère Abbasside, période notamment connue pour sa décadence. Pour s'en convaincre, il suffit de lire les poèmes de Al Jahid qui parlent de "Noudamae", de "Dorafae", et plus généralement des gens de peu de "vertu". Ces gens là, dans le contexte bien particulier de la période Abbassides, étaient justement connus pour leurs comportements immoraux, dont l'homosexualité et la pédophilie.




un forum arabe qui parle du sujet de maniere intrigante
http://laden.7olm.org/t21-topic
 
Pour comprendre ce phénomène de l'institutionnalisation de la prostitution au Maroc sous le protectorat ( quartier réserve comme Bousbir, Bordels militaires de campagne dits BMC...), je vous conseille le travail d'une spécialiste de la question:


CHRISTELLE TARAUD- la prostitution coloniale.

C'est une très belle enquête pointue qui éclaire.
 
J'AI TANT AIME
un film de : Dalila Ennadre,

Documentaire - 52 min - 2009 - Maroc, France.
Production : Ava

Thématique : Prostitution et Colonialisme. Femme arabe, objet de fantasme. Dignité et mémoire.


Fadma est une femme enjouée et malicieuse de 75 ans qui chaque jour mendie aux cascades d’Ouzoud, un lieu touristique très prisé au Maroc. Ici, tout le monde connaît l’épopée flamboyante de cette femme publique.
Fadma fut dans sa jeunesse recrutée par l’armée française pour servir en Indochine de prostituée auprès des officiers français et des tirailleurs marocains. Une histoire passée sous silence, sombre, que Fadma éclaire de sa personnalité faite d’humour, de finesse et de malice.
C’est cette femme, aujourd’hui seule et pauvre, mais absolument libre (« je n’ai jamais laissé quelqu’un me coloniser », dit-elle en riant) qui a séduit Dalila Ennadre : « Il s’est passé quelque chose entre elle et moi. J’ai découvert une histoire, et une femme, Fadma, aimante au vrai sens du terme : elle aime l’amour et la sexualité, elle en parle ouvertement et raconte sa vie durant laquelle elle a découvert le plaisir, auquel elle n’aurait pas eu accès, un droit qu’elle n’avait pas. »
La séance sera suivie d'une rencontre avec la cinéaste Dalila Ennadre et Christelle Taraud, historienne spécialiste de l'histoire contemporaine du Maghreb et de la prostitution coloniale.
Repères1831 : le ministère autorise la création de BMC (« bordels militaires de campagne ») en Algérie
En 1947, on trouve, sur l'ensemble du territoire métropolitain, 32 BMC pour les troupes coloniales dans lesquels travaillent 300 femmes marocaines, algériennes et tunisiennes.
8 à 10 heures de travail par jour pour les prostituées qui suivent l’armée, qui exécutent parfois jusqu’à 60 passes par jour !

Pour en savoir plus


    • Entretien avec Christelle Taraud, spécialiste de la prostitution coloniale en Afrique du Nord http://philippepoisson-hotmail.com....rostitution-coloniale-fran-aise-49640677.html Essai sur les « bordels militaires de campagne » de l’armée coloniale au Maroc http://www.gremmo.mom.fr/pdf/conf1/El_Qadery02.pdf Actes du symposium «La femme arabe, entre l’Orient et l’Occident» Plan Arabia à l’Unesco en juin 2005 http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=36006&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html Revue



      La cinéaste : Dalila Ennadre est née en 1966 à Casablanca, Dalila Ennadre a grandi en France avant de séjourner successivement en Guyane, en Allemagne, au Maroc et au Canada de 1985 à 1996. Durant toute cette période, elle a travaillé comme chargée de production sur des séries TV ou des films institutionnelles. Elle a également étudié le cinéma en autodidacte et opté pour la réalisation de films documentaires, consacrés notamment à des portraits de femmes et à leur quotidien. Dalila Ennadre est la réalisatrice notamment de «Loups du désert», «Femmes de la Médina», «Je voudrais vous raconter», «Fama…une héroïne sans gloire» et «J’ai tant aimé»
      L'invitée : Christelle Taraud est Professeure dans les programmes parisiens de NYU et de Columbia University et chercheuse au Centre de recherches en histoire du XIXe siècle (Paris I/Paris IV). Elle est par ailleurs l’auteure de
 
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La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962) et Mauresques. Femmes orientales dans la photographie coloniale 1860-1910 de Christelle Taraud
Deux livres de Christelle Taraud
Christiane Passevant

La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962) et Mauresques.
Femmes orientales dans la photographie coloniale 1860-1910 de Christelle Taraud
Deux livres de Christelle Taraud


Dans La prostitution coloniale. Algérie, Tunisie, Maroc (1830-1962), Christelle Taraud explore un champ de recherche jusqu’alors peu exploité [1]. Il est rare en effet que les historiennes traitent de cette question et son étude — originale par ses sources et son analyse — s’attaque au cœur du sujet en soulignant le lien entre la domination coloniale et la domination sexuelle.


Les trois axes choisis par l’auteure — la réglementation, la marginalité, les fantasmes et les réalités — permettent une approche approfondie des codes et des mécanismes du réglementarisme colonial. Le modèle occidental s’est imposé à des sociétés considérées comme instructurées et tribales.


S’ajoute à cette première étude un album, Mauresques. Femmes orientales dans la photographie coloniale 1860-1910 , qui est une recherche par le biais de l’image (250 photos inédites du fond Roger Violet). Deux ouvrages qu’il est donc difficile de séparer tant l’un et l’autre se complètent — le second étant la version esthétique du premier — pour une meilleure compréhension de cette double exploitation des femmes, sexuelle et coloniale.


Christelle Taraud éclaire ainsi tout un pan caché de l’influence des fantasmes d’antan sur l’imaginaire relationnel et sexuel occidental ; la fascination pour l’orientalisme faisant aussi écho à l’ébauche, au XIXe siècle, des revendications d’autonomie des femmes occidentales.
« L’orientalisme impose […] une image de féminité oisive, passive et offerte qui n’est pas anecdotique. Elle traduit l’idée qu’en Orient il serait encore possible de retrouver le paradis perdu, c’est-à-dire un rapport entre les hommes et les femmes qui soit “naturel” et “simple”, conforme à la traditionnelle domination masculine. »
 
Les conquérants sont d’abord confrontés aux odalisques et aux almées, c’est-à-dire aux citadines en haut de la hiérarchie sociale. La fascination que ces femmes exercent est illustrée par les premières peintures orientalistes qui transcrivent leur sensualité langoureuse et raffinée et, parfois aussi, une manière d’autonomie dans l’enfermement.
Mais bientôt la beauté étrange se transforme en beauté primitive et les photographes se chargent de théâtraliser les fantasmes d’exotisme où la représentation des femmes évolue de la sidération à l’encanaillement. Le rêve est terminé, le processus de dégradation des femmes est entamé.
« Entre l’imaginaire érotique des Orientalistes et la réalité prostitutionnelle des journaux de reportage, s’intercale une gamme infinie de représentations : cartes postales de “Mauresques”, films coloniaux, qui propose presque toujours une lecture essentialiste du rapport homme-femme, en conformité avec la domination masculine. »
Plus question d’un semblant d’autonomie qui pourrait freiner le commerce touristico-sexuel qui se généralise.

Le dévoilement des femmes, lié à la problématique de la relation de l’Islam à l’image, est un message sans ambiguïté aux hommes des pays conquis. La représentation photographique est une violence subtile qui traduit par le fait l’appropriation réelle ou symbolique des femmes, en même temps qu’elle est une insulte publique à la société.

Peu à peu, l’orientale fait place à l’indigène — avec l’instauration du code qui correspond à l’organisation politique de l’exception racialisée — et enfin à la “fille soumise” avec l’entrée dans une modernité prostitutionnelle de type capitaliste .

« En révélant la véritable condition de la majorité des prostituées par rapport à leur société d’origine (musulmane, juive, européenne), mais aussi au sein du système réglementariste colonial, et en mettant l’accent sur la violence, la faim, la misère sexuelle qui fondent l’essentiel de leur quotidien, il s’agit bien sûr de dévoiler l’homogénéité, “indigène” et coloniale, de la domination masculine, mais aussi d’exposer en pleine lumière, la réalité d’un esclavage sexuel “moderne” et “racialisé”. »
Le réglementarisme colonial de la prostitution institutionnalise ainsi la domination sexuelle. L’implantation d’un système répressif s’accompagne de l’hypocrisie des autorités quant au profit qu’elles tiraient du contrôle de la prostitution — et de la misère sociale — sous couvert de “péril” vénérien et sous prétexte de sauvegarder la morale.
Outre les maisons d’abattage où des prostituées sous-alimentées subissaient jusqu’à 70 rapports sexuels journaliers, la vente des femmes pour les quartiers réservés et les maisons closes, il y a aussi les bordels militaires de campagne français. Bordels militaires qui resteront en place jusqu’à l’indépendance algérienne, pour preuve « l’affaire de Turenne » en 1961 qui montre comment le racisme s’allie à la domination coloniale pour justifier une situation fort lucrative et la banalisation des traitements inhumains et dégradants.


La convergence entre le système économique et social de la colonisation et l’ancien mode organisationnel pose la « question de la marginalité économique et sociale des prostituées par le biais de l’explosion urbaine, de la prolétarisation et du déclassement, propres à l’instauration d’un capitalisme industriel offensif porté par la colonisation, mais aussi de jauger l’impact de cette implantation sur les sociétés d’origine et notamment sur la famille patriarcale traditionnelle. »
La recherche de Christelle Taraud relie les abominations du régime colonial à la situation prostitutionnelle d’hier et aujourd’hui. De même qu’elle souligne l’influence de cette phase sur la construction d’une image de “l’homme arabe” et sur l’absence de reconnaissance du rôle des femmes combattantes dans la guerre d’indépendance.
Ces ouvrages dépassent de loin l’analyse sur une situation historique donnée et empiètent largement sur une réflexion qui rejoint l’actualité des deux rives méditerranéennes.
 
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