Peine de mort au Texas.

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http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...detenu-modele-doit-etre-execute-au-texas.html

Après 32 ans dans le couloir de la mort, David Powell, condamné pour le meurtre d'un policier doit être exécuté ce mardi 15 juin au Texas. Le délai d'attente inhabituellement long dans le couloir de la mort, a encouragé Amnesty International a plaidé la clémence pour l'homme de 59 ans, argumentant que "les gens changent".


Arrêté en 1978, David Powell est devenu "un prisonnier modèle et un être humain d'exception", selon un rapport d'Amnesty international appelant à la commutation de sa peine en prison à vie.

De nombreux témoignages de gardiens, d'autres condamnés et d'un psychothérapeute confirment dans ce document que David Powell est devenu un pilier moral du couloir de la mort texan.



Trois procès

Le verdict de son premier procès en 1978 a été cassé par la Cour suprême parce que l'expertise psychiatrique menée par l'accusation visait à définir sa future dangerosité sans que l'accusé le sache et qu'il puisse se faire assister d'un avocat. Il a cependant été à nouveau condamné à mort en 1991.

La peine a de nouveau été annulée par la cour d'appel du Texas, en raison d'une irrégularité dans les instructions données au jury avant les délibérations.

Selon Amnesty International, lors de son troisième procès en 1999, "l'accusation s'est appuyée pour l'essentiel sur le crime commis 20 ans plus tôt, afin de prouver sa dangerosité pour la société.

La défense a de son côté rappelé aux jurés que David Powell était toxicomane à l'époque des faits et était "redevenu lui-même, une fois en prison".



"L'homme qui va être mis à mort n'est pas celui qui a commis le meurtre"

Depuis 2005, il est possible au Texas de condamner un coupable qui risque la peine capitale à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. "Un juré du procès de 1999 a témoigné le 17 mai 2010 (...) que si cette peine avait été possible, plusieurs jurés n'auraient pas voté la mort", souligne l'organisation.

L'association des policiers d'Austin, à laquelle appartenait la victime Ralph Ablanedo, a affrété des bus pour se rendre mardi à la prison de Huntsville où se déroulent les exécutions. "L'homme qui va être mis à mort pour le meurtre de Ralph Ablanedo n'est pas celui qui a commis le meurtre", a cependant assuré dans une lettre à l'avocat de David Powell un policier d'Austin, ajoutant que celui-ci était devenu "un vieil homme qui a montré ce que je pense être de vrais remords pour son crime".



28e homme exécuté en 2010

Lundi, la Commission interaméricain des droits de l'Homme (CIDH) a demandé à ce que l'exécution n'ait pas lieu, rapportant des irrégularités dans le procès.

L'Etat de l'Alabama (sud) a déjà exécuté par injection mortelle le 27 mai dans l'indifférence générale Thomas Whisenhant, 63 ans, après 32 ans dans le couloir de la mort. En 2006, la Californie (ouest) avait mis à mort Clarence Allen, âgé de 76 ans, malade, aveugle et qui se déplaçait en chaise roulante.

David Powell doit devenir mardi le 28e homme exécuté aux Etats-Unis en 2010 et le 460e au Texas depuis 30 ans.

(Nouvelobs.com avec AFP)


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Les Etats Unis d'Amérique ont encore recours à la peine de mort, sans vouloir rentrer dans le détails des techniques d'execution.
( je vous invite à lire : seringue ou fusil ; http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire/edito-et-chroniques/097723/seringue-ou-fusil.html).

Qu'en pensez vous ?

La peine passée du détenu remet t'elle en question l'exécution?

Sommes nous encore, comme le disaient bien des penseurs ;depuis entre autre; le siècle des Lumières ( apparemment éteintes??) "de lâches complices d'assassinats" ?
 
Merci de ton avis.

Et comment considérer les pays "dit de droits de l'homme" qui y ont recours ?

La peine de mort est elle comparable à la réclusion criminelle à perpétuité?
Perso, c'est par principe que je suis contre la peine de mort, pas parce que j'estime que la peine de mort est plus inhumaine que la réclusion à pérpète, par exemple.

En fait, je suis contre parce que je n'admets pas qu'un Etat commettent des gens pour juger (ça encore c'est normal) et accessoirement condamner à mort, puis payent d'autres gens (les bourreaux) pour effectuer le sale boulot.
A la limite, ce serait celui qui prononce la peine de mort qui injecterait le poison ou tirerait le coup de fusil, je trouverais cela un peu plus "défendable", mais bon.

Je peux comprendre ceux qui disent que celui qui a tuer doit mourir, mais pour moi, l'Etat n'a pas à décider d'enlever la vie à ses citoyens.
D'ailleurs, je le comprends d'autant mieux que si l'on venait à faire du mal à un de mes proches, je n'hésiterais pas à chaud, si le coupable me tombait sous la main, à le trucider. Quitte à payer la note auprès de la justice derrière. Mais ce n'est pas une décision (la mort) que l'Etat doit prendre.
Comme je le dis, ce n'est que mon avis.

Un pays qui y a recours? J'estime que c'est une erreur et que c'est difficilement défendable. Mais je ne dois pas faire partie de l'avis majoritaire, je pense. ;)
 
Perso, c'est par principe que je suis contre la peine de mort, pas parce que j'estime que la peine de mort est plus inhumaine que la réclusion à pérpète, par exemple.

En fait, je suis contre parce que je n'admets pas qu'un Etat commettent des gens pour juger (ça encore c'est normal) et accessoirement condamner à mort, puis payent d'autres gens (les bourreaux) pour effectuer le sale boulot.
A la limite, ce serait celui qui prononce la peine de mort qui injecterait le poison ou tirerait le coup de fusil, je trouverais cela un peu plus "défendable", mais bon.

Je peux comprendre ceux qui disent que celui qui a tuer doit mourir, mais pour moi, l'Etat n'a pas à décider d'enlever la vie à ses citoyens.
D'ailleurs, je le comprends d'autant mieux que si l'on venait à faire du mal à un de mes proches, je n'hésiterais pas à chaud, si le coupable me tombait sous la main, à le trucider. Quitte à payer la note auprès de la justice derrière. Mais ce n'est pas une décision (la mort) que l'Etat doit prendre.
Comme je le dis, ce n'est que mon avis.

Un pays qui y a recours? J'estime que c'est une erreur et que c'est difficilement défendable. Mais je ne dois pas faire partie de l'avis majoritaire, je pense. ;)


Derrière l'Etat, il y a pleins de citoyens, c'est comme faire porter une responsabilité collective : la justice est rendue au nom du peuple; un blanchiment de crime.

Un meurtre tout simplement.

Un meutre pour un meurte= la justice des Hommes.

L'affaire est ainsi réglée.
 
Derrière l'Etat, il y a pleins de citoyens, c'est comme faire porter une responsabilité collective : la justice est rendue au nom du peuple; un blanchiment de crime.
"Au nom du peuple"... Oui. Pas "par le peuple". ;)

En tout cas, je l'ai déjà dit, je suis contre la peine de mort, ça m'a valu des discussion enflammée avec mes proches et mon entourage, mais bon, c'est mon avis.
 
"Au nom du peuple"... Oui. Pas "par le peuple". ;)

En tout cas, je l'ai déjà dit, je suis contre la peine de mort, ça m'a valu des discussion enflammée avec mes proches et mon entourage, mais bon, c'est mon avis.

Grand bien t'en fasse. La peine de mort est indigne d'une société prétendument civilisée. Apaiser sa soif de vengeance par la mort de l'autre ne grandit pas l'être humain.
 
La peine de mort n'est ni plus ni moins qu'un meurtre premedite commit de sang froid par un Etat. Rien de plus degoutant que ca. :(
 
La peine de mort n'est ni plus ni moins qu'un meurtre premedite commit de sang froid par un Etat. Rien de plus degoutant que ca. :(

Et pourtant bien des pays la pratiquent. Certains au nom de la religion, d'autres au nom d'une conception de la justice sociale. Elle reste condamnable dans tous les cas.
 
"Au nom du peuple"... Oui. Pas "par le peuple". ;)

En tout cas, je l'ai déjà dit, je suis contre la peine de mort, ça m'a valu des discussion enflammée avec mes proches et mon entourage, mais bon, c'est mon avis.

C'est vrai que la tournure est très explicite.

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Tant que ces discussions n'envoient sur le bûcher... :D
 
Et pourtant bien des pays la pratiquent. Certains au nom de la religion, d'autres au nom d'une conception de la justice sociale. Elle reste condamnable dans tous les cas.

C'est vraiment curieux de voir combien de telles "causes" amènent des avis différents : des hommes disent je suis contre tandis que d'autres diront je suis pour. On parle pourtant d'ôter "ou pas" la vie à un individu.

On pense que des programmes politiques peuvent changer une société , mais on ne réfléchis jamais assez sur ce qui permet de changer l'individu. (j'extrapoles mais bon c'est en lien. ;))
 
C'est vraiment curieux de voir combien de telles "causes" amènent des avis différents : des hommes disent je suis contre tandis que d'autres diront je suis pour. On parle pourtant d'ôter "ou pas" la vie à un individu.

On pense que des programmes politiques peuvent changer une société , mais on ne réfléchis jamais assez sur ce qui permet de changer l'individu. (j'extrapoles mais bon c'est en lien. ;))

La pulsion de vengeance est inhérente à l'être humain. Mais je pense qu'il est malvenu de lui donner un cadre légal d'application en légalisant la peine de mort qui, à la base, sert essentiellement à satisfaire ce besoin primaire.
 
Perso, c'est par principe que je suis contre la peine de mort, pas parce que j'estime que la peine de mort est plus inhumaine que la réclusion à pérpète, par exemple.

En fait, je suis contre parce que je n'admets pas qu'un Etat commettent des gens pour juger (ça encore c'est normal) et accessoirement condamner à mort, puis payent d'autres gens (les bourreaux) pour effectuer le sale boulot.
A la limite, ce serait celui qui prononce la peine de mort qui injecterait le poison ou tirerait le coup de fusil, je trouverais cela un peu plus "défendable", mais bon.

Je peux comprendre ceux qui disent que celui qui a tuer doit mourir, mais pour moi, l'Etat n'a pas à décider d'enlever la vie à ses citoyens.
D'ailleurs, je le comprends d'autant mieux que si l'on venait à faire du mal à un de mes proches, je n'hésiterais pas à chaud, si le coupable me tombait sous la main, à le trucider. Quitte à payer la note auprès de la justice derrière. Mais ce n'est pas une décision (la mort) que l'Etat doit prendre.
Comme je le dis, ce n'est que mon avis.

Un pays qui y a recours? J'estime que c'est une erreur et que c'est difficilement défendable. Mais je ne dois pas faire partie de l'avis majoritaire, je pense. ;-)

La peine de mort n'est ni plus ni moins qu'un meurtre premedite commit de sang froid par un Etat. Rien de plus degoutant que ca. :(
La pulsion de vengeance est inhérente à l'être humain. Mais je pense qu'il est malvenu de lui donner un cadre légal d'application en légalisant la peine de mort qui, à la base, sert essentiellement à satisfaire ce besoin primaire.

Merci d'avoir résumer ma pensée ;)
 
La pulsion de vengeance est inhérente à l'être humain. Mais je pense qu'il est malvenu de lui donner un cadre légal d'application en légalisant la peine de mort qui, à la base, sert essentiellement à satisfaire ce besoin primaire.

Oui, besoin primaire, retour à l'âge de la pierre et à la caverne, quoique : c'est à se demander si certains n'y sont pas encore.
 
http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...detenu-modele-doit-etre-execute-au-texas.html

Après 32 ans dans le couloir de la mort, David Powell, condamné pour le meurtre d'un policier doit être exécuté ce mardi 15 juin au Texas. Le délai d'attente inhabituellement long dans le couloir de la mort, a encouragé Amnesty International a plaidé la clémence pour l'homme de 59 ans, argumentant que "les gens changent".


Arrêté en 1978, David Powell est devenu "un prisonnier modèle et un être humain d'exception", selon un rapport d'Amnesty international appelant à la commutation de sa peine en prison à vie.

De nombreux témoignages de gardiens, d'autres condamnés et d'un psychothérapeute confirment dans ce document que David Powell est devenu un pilier moral du couloir de la mort texan.



Trois procès

Le verdict de son premier procès en 1978 a été cassé par la Cour suprême parce que l'expertise psychiatrique menée par l'accusation visait à définir sa future dangerosité sans que l'accusé le sache et qu'il puisse se faire assister d'un avocat. Il a cependant été à nouveau condamné à mort en 1991.

La peine a de nouveau été annulée par la cour d'appel du Texas, en raison d'une irrégularité dans les instructions données au jury avant les délibérations.

Selon Amnesty International, lors de son troisième procès en 1999, "l'accusation s'est appuyée pour l'essentiel sur le crime commis 20 ans plus tôt, afin de prouver sa dangerosité pour la société.

La défense a de son côté rappelé aux jurés que David Powell était toxicomane à l'époque des faits et était "redevenu lui-même, une fois en prison".



"L'homme qui va être mis à mort n'est pas celui qui a commis le meurtre"

Depuis 2005, il est possible au Texas de condamner un coupable qui risque la peine capitale à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle. "Un juré du procès de 1999 a témoigné le 17 mai 2010 (...) que si cette peine avait été possible, plusieurs jurés n'auraient pas voté la mort", souligne l'organisation.

L'association des policiers d'Austin, à laquelle appartenait la victime Ralph Ablanedo, a affrété des bus pour se rendre mardi à la prison de Huntsville où se déroulent les exécutions. "L'homme qui va être mis à mort pour le meurtre de Ralph Ablanedo n'est pas celui qui a commis le meurtre", a cependant assuré dans une lettre à l'avocat de David Powell un policier d'Austin, ajoutant que celui-ci était devenu "un vieil homme qui a montré ce que je pense être de vrais remords pour son crime".



28e homme exécuté en 2010

Lundi, la Commission interaméricain des droits de l'Homme (CIDH) a demandé à ce que l'exécution n'ait pas lieu, rapportant des irrégularités dans le procès.

L'Etat de l'Alabama (sud) a déjà exécuté par injection mortelle le 27 mai dans l'indifférence générale Thomas Whisenhant, 63 ans, après 32 ans dans le couloir de la mort. En 2006, la Californie (ouest) avait mis à mort Clarence Allen, âgé de 76 ans, malade, aveugle et qui se déplaçait en chaise roulante.

David Powell doit devenir mardi le 28e homme exécuté aux Etats-Unis en 2010 et le 460e au Texas depuis 30 ans.

(Nouvelobs.com avec AFP)


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Les Etats Unis d'Amérique ont encore recours à la peine de mort, sans vouloir rentrer dans le détails des techniques d'execution.
( je vous invite à lire : seringue ou fusil ; http://hebdo.nouvelobs.com/sommaire/edito-et-chroniques/097723/seringue-ou-fusil.html).

Qu'en pensez vous ?

La peine passée du détenu remet t'elle en question l'exécution?

Sommes nous encore, comme le disaient bien des penseurs ;depuis entre autre; le siècle des Lumières ( apparemment éteintes??) "de lâches complices d'assassinats" ?


Les délais d'attente sont beaucoup moins long en Iran :D

(Humour noir, je m'excuse, et je sors...)
 
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