LEMONDE.FR | 09.11.10 | 20h45
La pénurie de thiopental sodique, un barbiturique entrant dans la composition des injections létales utilisées dans les exécutions aux Etats-Unis, pousse les Etats américains à rechercher des solutions alternatives, qui ne sont pas sans susciter quelques controverses. La plupart des Etats concernés ont commencé à reporter des exécutions du fait de la suspension, dès 2009, de la fabrication du produit par l'unique fabricant américain, le laboratoire Hospira. En raison d'une rupture de stock chez un de ses fournisseurs, le laboratoire a indiqué qu'il ne pourrait reprendre sa production qu'en 2011.
L'Etat de l'Oklahoma se prépare ainsi à défendre devant le tribunal, la semaine prochaine, le recours à un produit alternatif, le pentobarbital, un barbiturique utilisé pour l'euthanasie vétérinaire, rapporte mardi le Wall Street Journal. L'Etat souhaite utiliser ce produit dans l'injection létale qui servira à exécuter le condamné à mort John David Duty, le 16 décembre prochain. Les avocats de M. Duty ont fait appel de l'exécution, arguant que la drogue "n'a pas été testée, est potentiellement dangereuse et pourrait donner lieu à une torture". L'Etat argue pour sa part que le barbiturique est "substantiellement" similaire au thiopental.
Début octobre, d'autres Etats américains l'Arizona et la Californie ont annoncé avoir réussi à se procurer du thiopental sodique par d'autres moyens. Une solution qui a permis aux autorités d'Arizona de procéder, le 26 octobre, à la condamnation à mort de Jeffrey Landrigan, après avoir reçu le feu vert de la Cour suprême des Etats-Unis. L'injection létale contenait du thiopental provenant de Grande-Bretagne, selon le ministère de la justice de l'Etat, qui a confirmé des informations parues dans la presse britannique. L'information a toutefois été démentie par Archimedes Pharma, le seul laboratoire pharmaceutique britannique habilité à produire du thiopental.
L'EXPORTATION CONTROVERSÉE EN GRANDE-BRETAGNE
La controverse a rebondi en Grande-Bretagne, où l'organisation de défense des droits des détenus Reprieve a exhorté le ministre du commerce britannique, Vincent Cable, à interdire l'exportation du sodium thiopental, selon le Guardian. M. Cable leur a opposé un refus, motivé par le fait que le thiopental sodique est légalement utilisé comme anesthésiant. Le 28 octobre, la Commission européenne avait soutenu la même position, refusant le thiopental sur la liste des produits interdits à l'exportation du fait de leur utilisation dans l'application de la peine capitale.
http://www.lemonde.fr/ameriques/art...etats-unis_1437808_3222.html#xtor=AL-32280308
La pénurie de thiopental sodique, un barbiturique entrant dans la composition des injections létales utilisées dans les exécutions aux Etats-Unis, pousse les Etats américains à rechercher des solutions alternatives, qui ne sont pas sans susciter quelques controverses. La plupart des Etats concernés ont commencé à reporter des exécutions du fait de la suspension, dès 2009, de la fabrication du produit par l'unique fabricant américain, le laboratoire Hospira. En raison d'une rupture de stock chez un de ses fournisseurs, le laboratoire a indiqué qu'il ne pourrait reprendre sa production qu'en 2011.
L'Etat de l'Oklahoma se prépare ainsi à défendre devant le tribunal, la semaine prochaine, le recours à un produit alternatif, le pentobarbital, un barbiturique utilisé pour l'euthanasie vétérinaire, rapporte mardi le Wall Street Journal. L'Etat souhaite utiliser ce produit dans l'injection létale qui servira à exécuter le condamné à mort John David Duty, le 16 décembre prochain. Les avocats de M. Duty ont fait appel de l'exécution, arguant que la drogue "n'a pas été testée, est potentiellement dangereuse et pourrait donner lieu à une torture". L'Etat argue pour sa part que le barbiturique est "substantiellement" similaire au thiopental.
Début octobre, d'autres Etats américains l'Arizona et la Californie ont annoncé avoir réussi à se procurer du thiopental sodique par d'autres moyens. Une solution qui a permis aux autorités d'Arizona de procéder, le 26 octobre, à la condamnation à mort de Jeffrey Landrigan, après avoir reçu le feu vert de la Cour suprême des Etats-Unis. L'injection létale contenait du thiopental provenant de Grande-Bretagne, selon le ministère de la justice de l'Etat, qui a confirmé des informations parues dans la presse britannique. L'information a toutefois été démentie par Archimedes Pharma, le seul laboratoire pharmaceutique britannique habilité à produire du thiopental.
L'EXPORTATION CONTROVERSÉE EN GRANDE-BRETAGNE
La controverse a rebondi en Grande-Bretagne, où l'organisation de défense des droits des détenus Reprieve a exhorté le ministre du commerce britannique, Vincent Cable, à interdire l'exportation du sodium thiopental, selon le Guardian. M. Cable leur a opposé un refus, motivé par le fait que le thiopental sodique est légalement utilisé comme anesthésiant. Le 28 octobre, la Commission européenne avait soutenu la même position, refusant le thiopental sur la liste des produits interdits à l'exportation du fait de leur utilisation dans l'application de la peine capitale.
http://www.lemonde.fr/ameriques/art...etats-unis_1437808_3222.html#xtor=AL-32280308