People always leave

TheNeuroGirl

Le temps sépare plus qu’il ne répare.
VIB
Hello everyone,

Me revoilà pour vous compter une nouvelle histoire en plusieurs parties. Per usual, vos avis, critiques constructives et conseils sont les bienvenus :)

Bisous de moi :rolleyes:

Partie 1

Comme à mon habitude, en arrivant au boulot, je revêtis mon plus beau masque. La nuit avait été difficile et, même si je n’étais pas matinale, je tenais à ce que mon professionnalisme et ma politesse soient irréprochables. Je m’efforçais donc de saluer tout le monde chaleureusement, jusqu’à ce que je tombe nez à nez avec un inconnu dans le bureau de mon chef.

J’étais débordée de boulot et j’avais complètement oublié qu’un stagiaire intégrait notre équipe. Celui-ci faisait partie d’un programme d’échange international. Il arrivait tout droit de la ville ocre : Marrakech !

Ne le connaissant pas, je lui tendis la main et me présentais avec un cordial « Hi ! I’m NeuroGirl, nice to meet you ! » avant de vaquer à mes occupations. D’après ce que j’avais compris, il avait un niveau moyen en français et en anglais mais s’en sortait plutôt bien avec les tâches qu’on lui avait confiées. Personnellement, je ne bossais pas avec et me contentais d’échanger des politesses ou des sourires lorsque je le croisais…

Le temps passait, il s’améliorait en français comme en anglais et s'intégrait de mieux en mieux à l’équipe. En ce qui me concernait, j’étais d’un naturel timide et n’osais pas aller vers lui. De plus, ne connaissant pas son caractère, je ne voulais pas qu’il s’imagine des avances alors que les choses étaient platoniques. Il était maghrébin, je l’étais à moitié et connaissais trop bien la façon de penser de certains hommes de chez nous. Je ne savais pas s’il faisait partie de ces « machos » ou s’il était différent. Le minimum syndical suffisait donc jusqu’au jour où il franchit la barrière virtuelle que je m’étais appliquée à construire entre nous!

Nous devions assister à un séminaire et, pour l’occasion, j’avais délaissé les sweats et jeans confortables du quotidien. Petite robe en mousseline bleu-marine, gilet bordeaux assorti au fini mat de mon rouge à lèvres et collants noirs opaques assortis à mon bracelet fétiche, mon trait d’eye-liner et mes converses noires. Non, je n’avais pas renoncé aux converses ! Elles étaient bien trop confortables et donnaient une allure rock-chic à ma tenue donc pas de fashion faux-pas, tout était sous contrôle.

A l’issue du séminaire, le stagiaire et moi descendions les escaliers à la même allure. Emprisonnée par ma timidité, je ne disais rien même si j’avais envie de détendre l’atmosphère. Je sentis son regard se poser sur moi. Je levais la tête et, à ma grande surprise, il me regardait intensément. J’étais quelque peu gênée et baissais immédiatement les yeux afin de me concentrer sur les marches que je descendais.

Au lieu de rester silencieux comme à son habitude, il entama la conversation en m’interrogeant sur mes origines. Il n’y avait pas d’exception à la règle. C’était la question à laquelle je ne dérogeais jamais lorsque je rencontrais des étrangers. Mon métissage interpellait toujours les gens et je consentis donc à dévoiler une partie de mon identité en disant que j’étais à 50% d’origine maghrébrine (détails que je conserverai afin de préserver mon anonymat) mais que mes notions d’arabe étaient très vagues compte tenu de mon vécu. C’est alors qu’il me répondit d’un ton monocorde « Aaah tu es française alors ?! ».

Certes j’étais née ici et j’aimais mon pays mais, pour la première fois, je me sentis offusquée par ce genre de réflexion. Comment avait-il osé ?! Etait-ce parce que je ne maîtrisais pas une langue aussi belle que l’arabe, qu’autrui s’octroyait le droit de me renier mes origines ?! J’étais piquée mais décidais de ne rien dire. Il n’était personne, je n’avais pas à me justifier et il ne me devait rien non plus. Et puis de toute manière, il s’en irait dans quelques mois alors je n’avais pas à me prendre la tête pour un base.

Il était l’heure du déjeuner et nos chemins se séparèrent.

Les jours défilèrent et je ne lui prêtais aucune attention jusqu’à ce fameux 8 mars.

A suivre...
 
Dernière édition:
escuse moi je ne voudrais pas polluer ton post mais pourquoi utiliser un titre en anglais le faire en français ne suffit pas ? ça me rappelle les marocains a cause de la frime mélange le darija avec quelque mot en français:desole:

"les gens partent toujours "c'est pas mieux ?
 
escuse moi je ne voudrais pas polluer ton post mais pourquoi utiliser un titre en anglais le faire en français ne suffit pas ? ça me rappelle les marocains a cause de la frime mélange le darija avec quelque mot en français:desole:

J'utilise beaucoup le "frenglish" mais non ce n'est pas pour la frime, que Dieu m'en garde :) J'aurais dû mettre des guillemets, c'est plutôt une citation d'une vieille série américaine (que j'aime beaucoup), que je trouve vraie et qui a un lien avec l'histoire que je tiens à raconter... voilà tout...
 
J'utilise beaucoup le "frenglish" mais non ce n'est pas pour la frime, que Dieu m'en garde J'aurais dû mettre des guillemets, c'est plutôt une citation d'une vieille série américaine (que j'aime beaucoup), que je trouve vraie et qui a un lien avec l'histoire que je tiens à raconter... voilà tout...

désoler je ne voudrais pas t'accabler mais ça me soûle anglicisme qui envahit le monde de la pub de l'audiovisuel et maintenant le forum bladi:( bref je ne t’embête pas plus que cela je sors bonne continuation :cool:
 
désoler je ne voudrais pas t'accabler mais ça me soûle anglicisme qui envahit le monde de la pub de l'audiovisuel et maintenant le forum bladi bref je ne t’embête pas plus que cela je sors bonne continuation

Au contraire, il n'y a rien d'accablant et c'est un plus d'entendre des avis différents, tu es la bienvenue! J'aime bien discuter de choses et d'autres de toute façon ;)

Je te comprends! Mais l'anglais est la langue la plus parlée au monde après le chinois, on ne peut pas lutter contre le capitalisme véhicule cette langue xD Et puis je trouve que les langues sont aussi un bon moyen d'aller vers autrui et de découvrir une culture / une histoire / des choses différentes et enrichissantes :) Bref cela n'engage que moi...

Bonne continuation également
 
Édition Harlequin :D

Quelle couleur ?

Alors là MDRRR
J’ai bien rigolé en lisant vos commentaires les copains :’)

J’avoue que c’est ce que j’écris assez facilement parce que c’est ce qui m’arrive en ce moment et que c’est léger xD

Faudrait qu’un jour je prenne le temps de m’essayer à autre chose :)
 
Moi ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi le faire en plusieurs parties ? o_O

Tu as une belle plume, j'étais à fond dans ton histoire, donc je suis un peu déçue de ce suspense :rouge:

Haaaan je culpabilise là ma Sarah :/ En tous cas, je suis très touchée que cela te plaise :rouge: J’essaierai de donner davantage de substance dans la suite ;-)

L’histoire est en plusieurs parties :

- parce qu’elle est assez longue et que j’ai du mal à résumer des choses qui se passent sur plusieurs semaines / mois.

- parce que passé un certains nombres de caractères, bladi ne m’autorise pas à poster mon text.

- parce qu’il faut que je prenne le temps d’écrire la suite et que c’est pas évident avec le boulot xD
 
Haaaan je culpabilise là ma Sarah :/ En tous cas, je suis très touchée que cela te plaise
J’essaierai de donner davantage de substance dans la suite ;-)

L’histoire est en plusieurs parties :
- parce qu’elle est assez longue et que j’ai du mal à résumer des choses qui se passent sur plusieurs semaines / mois.
- parce que passé un certains nombres de caractères, bladi ne m’autorise pas à poster mon text.
- parce qu’il faut que je prenne le temps d’écrire la suite et que c’est pas évident avec le boulot xD


Argumentation pertinente :D

Hâte de lire la suite. :rouge:
 
Et voilà la suite :)

Partie 2

C’était la journée de lutte pour les droits de la femme et en entrant dans mon bureau, je trouvais, sans surprise, une jacinthe rose sur ma table. J’étais d’autant plus touchée par cette petite attention lorsque je remarquais sa couleur. Je savais pertinemment de qui elle venait et me rendis auprès de l’intéressé pour le remercier.

Mon chef avait instauré cette tradition depuis un an et se faisait un plaisir d’offrir une petite plante à chaque femme de l’équipe, en cette occasion spéciale. Je lui dis merci chaleureusement et ne manquais pas de soulever qu’il s’était souvenu de ma petite préférence pour le rose (puisque j’étais la seule veinarde à en avoir eu une de cette couleur).

Nous discutâmes de choses et d’autres jusqu’à ce que nos échanges se concentrent sur mon âge. J’avais atteint le quart de siècle quelques mois plutôt et j’usais facilement de l’autodérision. J’étais vieille et l’une de mes collègues (ayant à peine un an de plus) s’en délectait puisqu’elle avait attendu cet évènement comme la venue du messie. Elle était aigrie et avait passé la moitié de l’année à me dire que je verrais ô combien les choses seraient différentes, une fois ce cap passé. Mon chef qui avait pratiquement l’âge de mes parents n’était pas de son avis. A ses yeux, j’étais jeune et il interpella aussitôt le stagiaire pour lui demander son avis et valider son argument.

Ce dernier n’avait pas entendu le début de notre conversation et devait deviner mon âge. Quelle question épineuse pour un homme ! Certes l’âge n’était qu’un chiffre et tout dépendait du mental mais, qu’on se le dise mesdames, lorsque l’on joue aux devinettes, les années en trop que ces messieurs oseraient nous attribuer ne leurs seraient jamais pardonnées !

Une parole prononcée ne peut jamais être récupérée et, fort heureusement pour lui, notre petit stagiaire avait une certaine élégance ou alors énormément de chance ! Il ne me donnait pas plus de 23 ans. Je laissais échapper un rire et me demandais, intérieurement, si sa réponse était davantage liée à mon apparence ou à mon état d’esprit. Avais-je l’air d’être un peu plus jeune ou simplement immature ? Ne tenant pas à m’accabler plus longtemps avec ce genre de bêtise, je lui dévoila mon âge et il en écarquilla les yeux. Du haut de ses 22 ans (que je venais de découvrir), il n’y croyait pas.

Cette matinée-là n’avait pas été très productive. Mon chef s’était mis à discuter avec une autre collègue tandis que je poursuivais d’échanger avec le petit marrakchi. Il me demanda si je connaissais quelques mots en arabe et lorsque je lui répondis « oui » dans sa propre langue, il éclata de rire. Il ne s’y attendait pas du tout et c’est de là que débuta un petit jeu. Il cherchait régulièrement à tester mon niveau (quasi inexistant, ne nous voilons pas la face) tandis que je m’efforçais d’apprendre des petites choses à ses côtés et qu’ilvme taquinait en me traitant de « nulle ».

La hiérarchie qui nous séparait avait clairement disparu pour laisser place à une vraie relation de « collègues » ou de je-ne-sais-quoi. Les choses étaient moins tendues et ce n’était pas pour me déplaire dans un contexte où les autres filles préféraient se tirer dans les pattes pour se faire bien voir du chef. Pour une fois, j’étais contente que l’on ne me plante pas de couteau dans le dos. J’avais envie de m’ouvrir davantage à la possibilité d’une amitié mais j’en étais incapable. Je restais sur mes gardes afin de me préserver.

Depuis ce dernier échange, nous étions un petit peu plus complices. Nos bureaux étaient côte à côte et lorsqu’il m’arrivait de me trouver seule dans le mien, il venait me rendre visite. J’étais gênée. Hiérarchiquement parlant, j’étais au-dessus. Je ne voulais pas que mes collègues s’imaginent des bêtises en me voyant rigoler avec le « stagiaire ». D’autre part, ma timidité avait le don de refaire surface.

Je ne savais plus comment me comporter lorsque je le voyais entrer et occuper l’un des sièges vides de mon bureau. Je le regardais et souriais mais j’étais incapable de prononcer quoi que ce soit. Il m’arrivait d’être sauvée par mon chef qui venait le chercher ou alors de me retourner, maladroitement, pour me perdre dans mon écran d’ordinateur et avancer mon travail. Il était là. Je ne voulais pas être impolie. J’étais bloquée. C’était gênant.

Je ne savais plus si je m’imaginais cette espèce de tension qui régnait entre nous ou si elle était réelle et plus palpable que jamais. Je me demandais combien de temps est-ce que cela allait durer avant que les choses ne s’estompent.

D’ailleurs, allaient-elles vraiment s’estomper ? Je m’inquiétais un petit peu en repensant au voyage à Marrakech que nous allions prochainement effectuer. Il fallait le faire en équipe et tout le monde se devait d’être présent pour ce genre d’évènement.

C’était officiel, mon chef en avait décidé ainsi, le petit marrakchi serait notre guide.
 
Je ne sais pas si ça me plait ou non, je n'ai rien lu. J'ai eu un choc émotionnel rien qu'avec le titre et je m'y suis arrêté.

Hahaha tu détestes l’anglais à ce point? :p
Je pense que tu devrais au moins me laisser le bénéfice du doute et lire mon post :p Je suis curieuse d’avoir ton retour sur le reste ^^
 
Retour
Haut