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Pervers narcissique: le triomphe d'un concept flou
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[QUOTE="Marok19, post: 15046162, member: 102834"] Cette notion sera reprise par des psychiatres tels que Marie-France Hirigoyen ou Alberto Eiguer, qui décriront méticuleusement le fonctionnement du pervers narcissique et évoqueront la souffrance destructrice engendrée par la fréquentation d'un tel manipulateur. La reconnaissance de cette notion n'est pourtant pas unanime au sein des professionnels de la psychiatrie. L'expression elle-même est d'abord discutable. D'un point de vue étiologique, tout pervers étant en proie à une problématique narcissique extrême, la formule s'avère redondante, ce qui remet en question sa pertinence et son utilité. Ensuite, ce diagnostic pose problème parce qu'assez réducteur et schématique. Le pervers narcissique est étiqueté comme le « méchant » infréquentable. Sur les forums, il devient le PN, acronyme qui trahit la superficialité de l'approche. Or, derrière cette étiquette, il y a bien souvent des souffrances et des pathologies qui portent déjà un nom telles que la paranoïa ou les problématiques états limites. Derrière une relation avec un pervers narcissique, il peut aussi y avoir une relation malade, se fondant sur deux positionnements inconscients biaisés, qui gagneraient à être analysés avec subtilité. En définitive, rappelons que le fameux concept n'a pas d'existence au sein de la nosographie psychiatrique et qu'une partie non négligeable des psychiatres, psychologues et psychanalystes restent plus que réservés par rapport à cette notion. Le recours rapide et abusif par les médias et les psychothérapeutes à un diagnostic lourd et sujet à controverse pose des questions éthiques. Un psychothérapeute posant avec aplomb un diagnostic de pervers narcissique sur un individu, certes nuisible pour son patient mais qui n'est pas évalué cliniquement au sein du cabinet, soulève une question déontologique. UNE RÉPONSE RASSURANTE Ensuite, si l'on considère que la plupart des psychothérapies reposent a minima sur un travail de connaissance de soi, poser un tel diagnostic sur un individu dont la fréquentation est toxique pour son patient risque de donner une vision « enfermante » et rigide des choses, limitant la réflexion et le travail thérapeutique. Enfin, du côté de la presse, si les journalistes ont pour mission d'informer avec une certaine justesse, nous observons trop souvent la parution d'articles approximatifs et de tests douteux. Pourquoi tant de succès? Comment expliquer le succès de cette notion? Au-delà de la dimension spectaculaire que revêt le concept, le pervers narcissique ne serait-il pas une forme de bouc-émissaire moderne au sein d'une société qui connaît une amplification de la souffrance au travail et un taux croissant de séparations au sein des couples ? L'existence du pervers narcissique est une réponse rassurante pour un individu qui a mal et qui lutte pour sortir d'une relation complexe et destructrice. Par ailleurs, la prospérité de cette notion ne serait-elle pas le signe supplémentaire de l'agonie d'une certaine ère analytique ? L'approche de soi et des autres est plus biologisante, parfois plus superficielle aussi (comme nous y invitent certains réseaux sociaux). N'y aurait-il pas un peu de tout cela dans la grande victoire du PN? [URL]http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2014/03/04/les-pervers-narcissiques-ou-le-triomphe-d-un-concept-flou_4372944_3232.html[/URL] [/QUOTE]
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