el jadida
el jadida/mazagan beach
Peut on développer la télé médecine au Maroc
comme au Mali
Au Mali, les espoirs de la télé-médecine
Au-delà des usages individuels du web, internet peut avoir des applications très concrètes sur les conditions de vie des habitants, notamment ceux des villages de brousse. La télé-médecine en est lune des illustrations les plus intéressantes, dans un pays où la situation sanitaire reste précaire pour beaucoup de Maliens.
Lancé en 2003 par une équipe de professionnels médicaux, le projet Ikon est né dun constat simple : sil existe bien évidemment au Mali des radiologues qualifiés, lécrasante majorité dentre eux exerce à Bamako. Résultats, pour des cas complexes, des radios du thorax par exemple, les hôpitaux régionaux nont pas les compétences nécessaires pour poser des diagnostics précis et fiables.
Avant le projet Ikon, un patient dont le problème ne pouvait pas être résolu en province devait impérativement se rendre à Bamako. Ce qui signifiait pour lui débourser au moins 16 000 francs CFA (25 euros) pour un éprouvant aller-retour vers la capitale en bus, voire beaucoup plus sil faut mobiliser une ambulance, puis héberger chauffeur et famille à Bamako. Devant ce coût prohibitif, la plupart des patients préféraient retourner dans leur village et avoir recours à la médecine traditionnelle des marabouts. Avec des résultats souvent assez peu convaincants, comme le raconte le docteur Traoré de Bamako.
Mourir dans nos mains
Le projet Ikon, via internet, a permis tout simplement de réduire les distances. Prenons lexemple un mineur de la région de Kayes, province qui compte plusieurs sites dextractions dor. Dans le cadre de la médecine du travail notre mineur se rend à lhôpital de la ville. Les radios révèlent un problème, mais les médecins sont incapables de savoir de quelle pathologie il sagit.
Cest alors quIkon prend le relais. Via un simple appareil photo de 5 millions de pixels, le docteur Foumba, responsable local du projet, photographie la radio puis charge le cliché dans linterface du site web dIkon. Vue la connexion, très lente à Kayes, il lui faut parfois plus dun quart dheure et plusieurs essais. Reste que pour les patients, le dispostif relève parfois un peu de la sorcellerie.
Cest du sorcier
A Bamako, à 600 kilomètres dici, le docteur Traoré reçoit la radioscopie sur son ordinateur. En spécialiste, il examine alors à distance le dossier du patient. Détail surprenant, il nhésite pas à jouer, via léditeur dimage de son ordinateur, avec les outils contraste et lumière pour mieux éclairer et révéler un problème. Il rédige alors un diagnostic précis, quil envoie au médecin traitant de Kayes. Le patient naura déboursé en tout que 2500 francs CFA (4 euros). Une somme encore conséquente, mais qui reste plus accessible.
Certes, le projet Ikon reste encore marginal. A Kayes, seulement 55 cas ont été traités en trois ans. Et un petit millier, sur les cinq hôpitaux régionaux associés à Ikon. Mais les créateurs du projet y placent beaucoup despoirs. La télé-médecine, pourrait être étendue à dautres domaines que la radiologie, pour la lutte contre le diabète par exemple. Comme lexplique le docteur Traoré.
Réponse avec citation
comme au Mali
Au Mali, les espoirs de la télé-médecine
Au-delà des usages individuels du web, internet peut avoir des applications très concrètes sur les conditions de vie des habitants, notamment ceux des villages de brousse. La télé-médecine en est lune des illustrations les plus intéressantes, dans un pays où la situation sanitaire reste précaire pour beaucoup de Maliens.
Lancé en 2003 par une équipe de professionnels médicaux, le projet Ikon est né dun constat simple : sil existe bien évidemment au Mali des radiologues qualifiés, lécrasante majorité dentre eux exerce à Bamako. Résultats, pour des cas complexes, des radios du thorax par exemple, les hôpitaux régionaux nont pas les compétences nécessaires pour poser des diagnostics précis et fiables.
Avant le projet Ikon, un patient dont le problème ne pouvait pas être résolu en province devait impérativement se rendre à Bamako. Ce qui signifiait pour lui débourser au moins 16 000 francs CFA (25 euros) pour un éprouvant aller-retour vers la capitale en bus, voire beaucoup plus sil faut mobiliser une ambulance, puis héberger chauffeur et famille à Bamako. Devant ce coût prohibitif, la plupart des patients préféraient retourner dans leur village et avoir recours à la médecine traditionnelle des marabouts. Avec des résultats souvent assez peu convaincants, comme le raconte le docteur Traoré de Bamako.
Mourir dans nos mains
Le projet Ikon, via internet, a permis tout simplement de réduire les distances. Prenons lexemple un mineur de la région de Kayes, province qui compte plusieurs sites dextractions dor. Dans le cadre de la médecine du travail notre mineur se rend à lhôpital de la ville. Les radios révèlent un problème, mais les médecins sont incapables de savoir de quelle pathologie il sagit.
Cest alors quIkon prend le relais. Via un simple appareil photo de 5 millions de pixels, le docteur Foumba, responsable local du projet, photographie la radio puis charge le cliché dans linterface du site web dIkon. Vue la connexion, très lente à Kayes, il lui faut parfois plus dun quart dheure et plusieurs essais. Reste que pour les patients, le dispostif relève parfois un peu de la sorcellerie.
Cest du sorcier
A Bamako, à 600 kilomètres dici, le docteur Traoré reçoit la radioscopie sur son ordinateur. En spécialiste, il examine alors à distance le dossier du patient. Détail surprenant, il nhésite pas à jouer, via léditeur dimage de son ordinateur, avec les outils contraste et lumière pour mieux éclairer et révéler un problème. Il rédige alors un diagnostic précis, quil envoie au médecin traitant de Kayes. Le patient naura déboursé en tout que 2500 francs CFA (4 euros). Une somme encore conséquente, mais qui reste plus accessible.
Certes, le projet Ikon reste encore marginal. A Kayes, seulement 55 cas ont été traités en trois ans. Et un petit millier, sur les cinq hôpitaux régionaux associés à Ikon. Mais les créateurs du projet y placent beaucoup despoirs. La télé-médecine, pourrait être étendue à dautres domaines que la radiologie, pour la lutte contre le diabète par exemple. Comme lexplique le docteur Traoré.
Réponse avec citation