Pluralité des cultures et lien social

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Redoan
  • Date de début Date de début
Devant le pluralisme des cultures, différents modèles de socialisation ont été mis au point,
notamment par des instances étatiques. Le « modèle français d’intégration », par exemple, a insisté pour favoriser le lien social par l’accès égalitaire à la citoyenneté. Ainsi, le droit de vote, l’accès à la nationalité, etc., doivent permettre de s’affranchir des différences culturelles, de même le mélange des cultures (ethniques surtout et rarement sociales) dans les quartiers urbains est censé effacer les différences. Le « modèle américain », par contre, repose sur une conscience « ethnique » fondée sur une forme « d’assimilation ségrégative » : les quartiers noirs, italiens ou chinois sont juxtaposés ou séparés les uns des autres. Ce modèle, construit sur le brassage culturel, défend l’idée de droits spécifiques accordés aux minorités.
Ma question est la suivante: pensez vous que ces deux réponses institutionnelles à la pluralité des cultures est en mesure de favoriser le lien social à la fois entre les communautés et à l'intérieur des communautés?

Par ailleurs, cette pluralité des cultures peut être un frein au lien social:La diversité des langues, des pratiques et des croyances va engendrer une distanciation du lien social, débouchant parfois sur des formes de « ghettoïsation », quartiers et banlieues établissant de nouvelles frontières à l’intérieur d’un même pays, qu'en pensez vous?
 
Devant le pluralisme des cultures, différents modèles de socialisation ont été mis au point,
notamment par des instances étatiques. Le « modèle français d’intégration », par exemple, a insisté pour favoriser le lien social par l’accès égalitaire à la citoyenneté. Ainsi, le droit de vote, l’accès à la nationalité, etc., doivent permettre de s’affranchir des différences culturelles, de même le mélange des cultures (ethniques surtout et rarement sociales) dans les quartiers urbains est censé effacer les différences. Le « modèle américain », par contre, repose sur une conscience « ethnique » fondée sur une forme « d’assimilation ségrégative » : les quartiers noirs, italiens ou chinois sont juxtaposés ou séparés les uns des autres. Ce modèle, construit sur le brassage culturel, défend l’idée de droits spécifiques accordés aux minorités.
Ma question est la suivante: pensez vous que ces deux réponses institutionnelles à la pluralité des cultures est en mesure de favoriser le lien social à la fois entre les communautés et à l'intérieur des communautés?

Par ailleurs, cette pluralité des cultures peut être un frein au lien social:La diversité des langues, des pratiques et des croyances va engendrer une distanciation du lien social, débouchant parfois sur des formes de « ghettoïsation », quartiers et banlieues établissant de nouvelles frontières à l’intérieur d’un même pays, qu'en pensez vous?

Sujet passionnant et bravo de l'avoir initié.

Est-ce qu'il y a vraiment une volonté délibérée de procéder à une "séparation" ethnologique ou bien celle-ci se fait d'office non par ethnie mais par classe sociale? Combien de gens de toute nationalités vivent ensemble par le fait qu'ils n'ont pas les moyens de vivre dans d'autres quartiers. A l'inverse aussi, combien de gens fortunés de toutes nationalités vivent dans quartiers huppés.
 
Devant le pluralisme des cultures, différents modèles de socialisation ont été mis au point,
notamment par des instances étatiques. Le « modèle français d’intégration », par exemple, a insisté pour favoriser le lien social par l’accès égalitaire à la citoyenneté. Ainsi, le droit de vote, l’accès à la nationalité, etc., doivent permettre de s’affranchir des différences culturelles, de même le mélange des cultures (ethniques surtout et rarement sociales) dans les quartiers urbains est censé effacer les différences. Le « modèle américain », par contre, repose sur une conscience « ethnique » fondée sur une forme « d’assimilation ségrégative » : les quartiers noirs, italiens ou chinois sont juxtaposés ou séparés les uns des autres. Ce modèle, construit sur le brassage culturel, défend l’idée de droits spécifiques accordés aux minorités.
Ma question est la suivante: pensez vous que ces deux réponses institutionnelles à la pluralité des cultures est en mesure de favoriser le lien social à la fois entre les communautés et à l'intérieur des communautés?

Par ailleurs, cette pluralité des cultures peut être un frein au lien social:La diversité des langues, des pratiques et des croyances va engendrer une distanciation du lien social, débouchant parfois sur des formes de « ghettoïsation », quartiers et banlieues établissant de nouvelles frontières à l’intérieur d’un même pays, qu'en pensez vous?

Moi je pense que les 2 systemes sont les meme,la difference c'est la presence de l'etat.
Aux US il ya plus de liberte, c'est donc naturel que les gens qui se sentent pareil selon leurs models de lecture des choses, se regroupent en quartiers ,par affinités,surtout par interets.
En France l'etat le bras armée de la haute bourgeoisie,gere les affaires du peuple et a fait en sorte que les immigres,reserve anti salarier soit séparé du reste de la population,d'abord geograhiquement donc physiquement et puis culturellement, en faisant encadrer cette jeunness par des militants en general trotskistes.
Pourquoi? Et bien cela est due tout simplement au faite que la haute bourgeoisie a constaté que les ouvriers et leurs enfants eyant ete assez former et conscient donc il y a disparition des prolos,il fallait les remplacer par d'autre et faire ne sorte que cette fois la transformation se fasse plus durement et profiter plus le longtemps de cette ordre sociale:Haute bourgoisie,salariers,prolo...
Aux states la separation se fait par l'ideologie dominante:racisme,culte de la concurrance,de l'individualisme,fric.
 
Le sujet est fort intéressant.

Il me semble que dans une ère ou les mélanges ethniques, de mouvements migratoires sont très présent: il ne faut pas alimenter le repli communautaire et de fait le repli entre les minorités. Le lien social peut se construire au travers des différences culturelles. Quoique même si l'idée est un peu utopique; elle peut en tout les cas être favoriser. Le lien social n'est pas une fin en soi.

Le seul frein au lien social est le fossé qui se creuse entre les classes sociales, en France par exemple avec notamment une classe bourgeoise de petits protégés. Les droits sont loin d'être les mêmes pour tous. Des obsolètes petits lots de consolations sont accordés d'en haut pour éviter voire colmatter un certain malaise social en bas. Dans ce contexte, il n'est pas vraiment étonnant d'assister à un repli communautaire.
 
Le sujet est fort intéressant.

Il me semble que dans une ère ou les mélanges ethniques, de mouvements migratoires sont très présent: il ne faut pas alimenter le repli communautaire et de fait le repli entre les minorités. Le lien social peut se construire au travers des différences culturelles. Quoique même si l'idée est un peu utopique; elle peut en tout les cas être favoriser. Le lien social n'est pas une fin en soi.

Le seul frein au lien social est le fossé qui se creuse entre les classes sociales, en France par exemple avec notamment une classe bourgeoise de petits protégés. Les droits sont loin d'être les mêmes pour tous. Des obsolètes petits lots de consolations sont accordés d'en haut pour éviter voire colmatter un certain malaise social en bas. Dans ce contexte, il n'est pas vraiment étonnant d'assister à un repli communautaire.

J'ai remarqué que toi et Jovial insistiez sur la notion de classe sociale que l'on fait remonter généralement aux travaux de Marx,mais atention la structure de la société française est tout sauf basée sur une logique de classe sociale. Eventuellement pour la bourgoisie qui a conscience de la place qu'elle occupe dans la société et qui de fait a conscience des interêts qu'elle doit défendre. Pour le bas du salariat, il est tout de même permis de remettre en question la pertinence de cette analyse en terme de classe sociale. Les études sociologiques ont montré qu'il y avait justement une absence de conscience de la part du bas du salariat d'appartenir à une classe ayant des interêts en commun. Tout au plus on se limitera à utiliser la notion de groupe social homogène composé d'individus n'ayant pas forcément conscience d'appartenir à groupe.
Là où je te rejoins Kalame, c'est sur l'importance relative accordée à la culture dans la construction du lien social. La culture n’est pas le seul élément constitutif de ce lien social. Par conséquent, la pluralité en ce domaine peut n’avoir qu’une importance relative dans son affirmation ou son délitement.
 
J'ai remarqué que toi et Jovial insistiez sur la notion de classe sociale que l'on fait remonter généralement aux travaux de Marx,mais atention la structure de la société française est tout sauf basée sur une logique de classe sociale. Eventuellement pour la bourgoisie qui a conscience de la place qu'elle occupe dans la société et qui de fait a conscience des interêts qu'elle doit défendre. Pour le bas du salariat, il est tout de même permis de remettre en question la pertinence de cette analyse en terme de classe sociale. Les études sociologiques ont montré qu'il y avait justement une absence de conscience de la part du bas du salariat d'appartenir à une classe ayant des interêts en commun. Tout au plus on se limitera à utiliser la notion de groupe social homogène composé d'individus n'ayant pas forcément conscience d'appartenir à groupe.
Là où je te rejoins Kalame, c'est sur l'importance relative accordée à la culture dans la construction du lien social. La culture n’est pas le seul élément constitutif de ce lien social. Par conséquent, la pluralité en ce domaine peut n’avoir qu’une importance relative dans son affirmation ou son délitement.



Merci de me reprendre, j'ai peut être extrapoler en visant le fossé rentre classes sociales.

"Les études sociologiques ont montré qu'il y avait justement une absence de conscience de la part du bas du salariat d'appartenir à une classe ayant des interêts en commun."

Selon toi, pourquoi?

Sur tes deux dernières phrases : la conclusion a ton sujet est déjà là.
 
Merci de me reprendre, j'ai peut être extrapoler en visant le fossé rentre classes sociales.

"Les études sociologiques ont montré qu'il y avait justement une absence de conscience de la part du bas du salariat d'appartenir à une classe ayant des interêts en commun."

Selon toi, pourquoi?

Sur tes deux dernières phrases : la conclusion a ton sujet est déjà là.

Nos sociétés sont devenues plus complexes avec l'apparition de nouvelles catégories socioprofessionnelles (intérmédiaires), montée de l'individualisme ( mais ce n'est pas nouveau), compétition exacerbée qui pousse à un repli sur la sphère privé et puis apparition d'une culture de masse qui brouille les appartenances collectives(Morin, Lipotevsky). Beaucoup de raisons complexes qui me prendraient bien 3 heures à exposer. En voilà quelques unes.
Mais ça m'interesse beaucoup de connaître tes références.
 
Devant le pluralisme des cultures, différents modèles de socialisation ont été mis au point,
notamment par des instances étatiques. Le « modèle français d’intégration », par exemple, a insisté pour favoriser le lien social par l’accès égalitaire à la citoyenneté. Ainsi, le droit de vote, l’accès à la nationalité, etc., doivent permettre de s’affranchir des différences culturelles, de même le mélange des cultures (ethniques surtout et rarement sociales) dans les quartiers urbains est censé effacer les différences. Le « modèle américain », par contre, repose sur une conscience « ethnique » fondée sur une forme « d’assimilation ségrégative » : les quartiers noirs, italiens ou chinois sont juxtaposés ou séparés les uns des autres. Ce modèle, construit sur le brassage culturel, défend l’idée de droits spécifiques accordés aux minorités.
Ma question est la suivante: pensez vous que ces deux réponses institutionnelles à la pluralité des cultures est en mesure de favoriser le lien social à la fois entre les communautés et à l'intérieur des communautés?

Par ailleurs, cette pluralité des cultures peut être un frein au lien social:La diversité des langues, des pratiques et des croyances va engendrer une distanciation du lien social, débouchant parfois sur des formes de « ghettoïsation », quartiers et banlieues établissant de nouvelles frontières à l’intérieur d’un même pays, qu'en pensez vous?

Si on compare uniquement la france et les Etats-Unis j'ai l'impression que le lien social est plus fort aux Etats-Unis.

Je crois que cela est dû aux valeurs que chacun des Etats tentent de transmettre afin de faire cohésion autour d'elles et donc essayer de créer un lien social.

D'une part aux etats-unis on met en avant la liberté individuelle, le travail, le sens patriotique, le rêve du self-made man,...
Tandis qu'en france on essaye de faire cohésion autour de l'histoire et la culture francaise, la laïcité,...


Pour la seconde question, c'est assez difficile de répondre car les immigrations sont forts différente.

D'une part aux etats unis, on a une terre qui a vu depuis des décennies des masses de population arriver avec des cultures assez différentes et dans l'autre cas en france ce sont des mouvements de populations qui sont géographiquement et culturellement proches ( europe de l'est, rive méditerranéenne,...)

Je dirais que c'est la france qui s'en sort le mieux à ce niveau.
Les ghettos en france sont plus dû à des facteurs socio-économiques (malheureusement les plus touchés sont souvent d'anciens migrants) que ceux en amérique où il y a une réelle base ethnique.
Aux etats unis même si une personne a subitement une amélioration de ses conditions socio-économiques, elle vivra toujours dans cette banlieue ethnique.
 
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