Plus de 244 000 victimes de violences conjugales ont été recensées en 2022, une hausse de 15 %

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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L’augmentation du nombre de victimes de violences conjugales recensées en France en 2022, s’explique notamment par la « libération de la parole », selon le ministère de l’Intérieur.

Le nombre de personnes victimes de violences conjugales recensées en France monte en flèche. Quelque 244 300 cas, en grande majorité des femmes, ont été enregistrés par les forces de l'ordre en 2022, une hausse de 15 % par rapport à 2021, a annoncé ce jeudi 16 novembre le ministère de l'Intérieur. La place Beauvau impute cette évolution, continue depuis 2016, à la « libération de la parole ».

Cette augmentation annuelle de 15 % est « proche du taux d'évolution annuelle moyen constaté depuis 2019 », a observé dans un communiqué le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). « Dans un contexte de libération de la parole et d'amélioration des conditions d'accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie », le nombre de victimes faisant état de violences de la part de leur partenaire ou ex-partenaire, a « doublé depuis 2016 », observe ce service.

UNE VICTIME SUR QUATRE PORTE PLAINTE​

Pour le ministère, ces chiffres ne rendent cependant « pas compte directement de l'évolution de la délinquance », car la propension à porter plainte « dépend tout à la fois de la nature de l'infraction, du contexte dans lequel elle a été commise » et de « l'évolution des comportements dans la société », notamment « des dispositifs de protection ou de sanction mis en place ». Ainsi, certains faits peuvent « n'être jamais signalés ou l'être plus tardivement », pointe le SSMSI, qui estime qu'un quart seulement des victimes portent plainte.

34 % DES CAS CONCERNENT DES VIOLENCES PHYSIQUES​

Cette estimation repose sur une comparaison entre les faits signalés et des « enquêtes de victimisation », menées auprès de larges panels représentatifs de la population. Ainsi, selon l'enquête européenne Genese 2021, 0,6 % des 18-74 ans (0,9 % des femmes et 0,2 % des hommes) déclarent avoir été victimes en 2020 de violences physiques, sexuelles ou psychologiques de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.
Le taux de victimes qui portent plainte est plus important pour les violences physiques (34 %) et le harcèlement moral (26 %), mais plus faible pour les violences sexuelles au sein du couple (10 %).
De manière globale, les victimes des violences rapportées sont des femmes à 86%, et les personnes mises en cause des hommes à 87%. Les deux niveaux des violences signalées sont d'ordre physique, 30 % d'ordre verbal ou psychologique (ce qui comprend le harcèlement moral, les menaces, les atteintes à la vie privée ou les injures et diffamations) et 5 % sont des violences sexuelles.

145 HOMICIDES CONJUGAUX RECENSÉS EN 2022 ..........

 
Les violences conjugales, c'est un problème mondial, et pourtant les femmes ont souvent des difficultés à dénoncer : elles subissent des préjugés, des normes sociales, leur famille les appuie pas toujours, la police est pas toujours réceptive, elles craignent des représailles, parfois elles sont coincées entre leur mari et les enfants, ou encore elles ont pas d'indépendance économique.

Quand les victimes sont des hommes, il s'y ajoute un sentiment de honte ou d'humiliation à cause de rôles de genre. Parce qu'un mec qui est maltraité par sa femme au point d'avoir à dénoncer, c'est perçu comme « loser ».
 
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