Polémique des mosquées : pourquoi Sarkozy manipule

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La polémique sur l'appel des mosquées révélé par Marianne en fin de semaine a rebondi ce matin sur France Inter : le candidat-président s'en est emparé pour tenter de faire de son rival François Hollande le candidat des imams. Grande confusion. Retour sur les faits.
Il est rare, dans l'histoire de Marianne, que le Président prononce le nom de notre journal dans une interview à la radio. Or, ce matin sur France Inter, le Président a davantage cité notre hebdomadaire que durant tout son quinquennat, à propos d'une curieuse affaire, dite des mosquées de Paris. Le Président a mentionné à plusieurs reprises un appel des mosquées, évoqué par Marianne. Il en a profité, évidemment, pour tacler son adversaire François Hollande en laissant entendre qu'il était soutenu par des imams, une façon pour lui de continuer sa reconquête des électeurs lepénistes.

Que s'est-il passé exactement et pourquoi le Président a-t-il trompé les auditeurs de France Inter ?
Vendredi, notre journaliste Stéphanie Marteau apprend qu'il se prépare des appels à se prononcer contre le candidat sortant, au nom de la lutte contre la stigmatisation des musulmans, dans la région parisienne et à Lyon. Elle apprend aussi que l'un des initiateurs de ce mouvement n'est autre que Abderrahmane Dahmane, ancien conseiller « Diversité » de Nicolas Sarkozy. Ainsi en dénonçant l'appel des mosquées, le candidat-président oublie qu'il a lui-même tenté de rallier le vote des musulmans en recrutant Abderrahmane Dahmane.
L'homme se prévaut d'un réseau de 700 mosquées qui, disait-il, vont se mobiliser, dans la foulée de la démarche initiée dans la région parisienne et à Lyon.

Pour être encore plus clair, voici ce qu'écrivait notre journaliste (on peut relire l'article ici ) :
Selon Mohamed Salah Hamza, recteur de la mosquée du 18ème arrondissement de Paris, qui accueille ses ouailles dans la cour de la caserne de pompiers de l’arrondissement, faute de place, voter est le meilleur moyen « pour défendre notre dignité contre l’islamophobie et la stigmatisation des membres de notre communauté ». « L’abstention et le vote blanc sont haram (interdit) », glissera-t-il à ses milliers de fidèles.

La même scène se déroulera dans une vingtaine de mosquées de Lyon et sa région. « Les musulmans de France ne doivent pas rester les bras croisés. Ils ne peuvent plus se contenter d’être les « spectateurs » de ces élections. Ils doivent devenir acteurs de leur propre changement. Et pour être entendus, ils doivent prendre leur destin en main en exerçant leur droit de vote en leur âme et conscience », prêchent Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Azzedine Gaci, de la mosquée de Villeurbanne, Laid Bendidi, de Saint-Fons, ou Fawzi Hamdi, recteur à Vaulx-en-Velin.

A la Défense, dans la salle de prière de la mosquée provisoire de Puteaux, nichée au pied de la tour de la Société Générale, le message sera encore plus explicite. Devant un millier de fidèles, un appel au vote sera lancé en faveur de François Hollande par les militants du Front des banlieues indépendantes, qui redoute une abstention massive dans les quartiers populaires. Ils exhorteront les fidèles à « voter contre ceux qui n’ont eu de cesse depuis des mois de criminaliser la communauté musulmane (…) et à voter utile, c'est-à-dire François Hollande ».

suite...
 
C'est exactement ce qui s'est passé. Dès vendredi et jusqu'à hier, les députés de la droite populaire, Eric Ciotti et Thierry Mariani dénonçaient « une transgression insupportable du principe de laïcité », les prémices d’une « République communautarisée ». Immédiatement, les institutions de l'islam de France ont réagi. Leurs représentants veillent à rester dans leur rôle et à ne pas déborder sur le terrain politique. Ainsi, hier mercredi, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, cité par le Figaro ce matin, a jugé utile de rappeler que l'islam ne devait pas s'immiscer dans l'élection. Une « exigence » qui vaut, selon lui, pour « toutes les institutions religieuses de notre pays ».

Une remarque confraternelle : nous regrettons que la rédaction de France Inter n'ait pas effectué une lecture plus attentive de notre article publié sur Marianne2.

Il y a bien eu plusieurs appels en faveur d'un vote contre Nicolas Sarkozy, ce que l'on peut d'ailleurs comprendre, compte tenu de la façon dont le Président a radicalisé son discours sur l'islam. Ces appels, fort maladroits, n'ont pas été suivis dans 700 mosquées, ce que nous n'avons jamais écrit, mais dans un certain nombre d'entre elles, ce qui était suffisamment significatif pour motiver l'article de Stéphanie Marteau.
La démagogie du Président, toujours prêt, dans cette campagne, à exploiter le moindre fait pour revenir sur les thèmes de l'islam et de l'immigration, ne nous empêchera pas de faire notre travail de journaliste, quitte à rétablir, une fois encore, la vérité des faits que Nicolas Sarkozy prend un malin plaisir à tordre.



etc etc






http://www.marianne2.fr/Polemique-des-mosquees-pourquoi-Sarkozy-manipule_a217165.html
 
La polémique sur l'appel des mosquées révélé par Marianne en fin de semaine a rebondi ce matin sur France Inter : le candidat-président s'en est emparé pour tenter de faire de son rival François Hollande le candidat des imams. Grande confusion. Retour sur les faits.
Il est rare, dans l'histoire de Marianne, que le Président prononce le nom de notre journal dans une interview à la radio. Or, ce matin sur France Inter, le Président a davantage cité notre hebdomadaire que durant tout son quinquennat, à propos d'une curieuse affaire, dite des mosquées de Paris. Le Président a mentionné à plusieurs reprises un appel des mosquées, évoqué par Marianne. Il en a profité, évidemment, pour tacler son adversaire François Hollande en laissant entendre qu'il était soutenu par des imams, une façon pour lui de continuer sa reconquête des électeurs lepénistes.
Que s'est-il passé exactement et pourquoi le Président a-t-il trompé les auditeurs de France Inter ?
Vendredi, notre journaliste Stéphanie Marteau apprend qu'il se prépare des appels à se prononcer contre le candidat sortant, au nom de la lutte contre la stigmatisation des musulmans, dans la région parisienne et à Lyon. Elle apprend aussi que l'un des initiateurs de ce mouvement n'est autre que Abderrahmane Dahmane, ancien conseiller « Diversité » de Nicolas Sarkozy. Ainsi en dénonçant l'appel des mosquées, le candidat-président oublie qu'il a lui-même tenté de rallier le vote des musulmans en recrutant Abderrahmane Dahmane.
L'homme se prévaut d'un réseau de 700 mosquées qui, disait-il, vont se mobiliser, dans la foulée de la démarche initiée dans la région parisienne et à Lyon.

Pour être encore plus clair, voici ce qu'écrivait notre journaliste (on peut relire l'article ici ) :
Selon Mohamed Salah Hamza, recteur de la mosquée du 18ème arrondissement de Paris, qui accueille ses ouailles dans la cour de la caserne de pompiers de l’arrondissement, faute de place, voter est le meilleur moyen « pour défendre notre dignité contre l’islamophobie et la stigmatisation des membres de notre communauté ». « L’abstention et le vote blanc sont haram (interdit) », glissera-t-il à ses milliers de fidèles.

La même scène se déroulera dans une vingtaine de mosquées de Lyon et sa région. « Les musulmans de France ne doivent pas rester les bras croisés. Ils ne peuvent plus se contenter d’être les « spectateurs » de ces élections. Ils doivent devenir acteurs de leur propre changement. Et pour être entendus, ils doivent prendre leur destin en main en exerçant leur droit de vote en leur âme et conscience », prêchent Kamel Kabtane, recteur de la Grande Mosquée de Lyon, Azzedine Gaci, de la mosquée de Villeurbanne, Laid Bendidi, de Saint-Fons, ou Fawzi Hamdi, recteur à Vaulx-en-Velin.

A la Défense, dans la salle de prière de la mosquée provisoire de Puteaux, nichée au pied de la tour de la Société Générale, le message sera encore plus explicite. Devant un millier de fidèles, un appel au vote sera lancé en faveur de François Hollande par les militants du Front des banlieues indépendantes, qui redoute une abstention massive dans les quartiers populaires. Ils exhorteront les fidèles à « voter contre ceux qui n’ont eu de cesse depuis des mois de criminaliser la communauté musulmane (…) et à voter utile, c'est-à-dire François Hollande ».

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jaloux le sarko



:D
 
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