Amine
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Une base de données militaire consultée par Haaretz indique que la plupart des implantations juives en Cisjordanie sont construites illégalement, très souvent sur des terrains appartenant à des Palestiniens.
Cest en 2005 que les autorités militaires israéliennes se sont enfin décidées à accomplir une tâche apparemment élémentaire : mettre sur pied une banque de données des implantations [colonies de peuplement juives] en Cisjordanie. Le général Baruch Spiegel, qui était à cette époque ladjoint du ministre de la Défense, Shaul Mofaz, fut chargé de la mission. Pendant deux ans, Spiegel et son équipe, qui ont dû signer au préalable un engagement de confidentialité,ont rassemblé de façon systématique une énorme quantité de données, fournies pour lessentiel par lAdministration civile [nom qui désigne ladministration militaire israélienne, compétente sur 60 % de la Cisjordanie, colonies incluses].
Si le dernier gouvernement dAriel Sharon a finalement choisi de lancer cette vaste enquête, cétait avant tout pour que les pouvoirs publics israéliens disposent dune source dinformation crédible et accessible afin de se justifier. Ils doivent en effet faire face à un nombre grandissant dactions en justice, introduites par des particuliers palestiniens ou par des ONG de défense des droits de lhomme et des organisations de gauche israéliennes qui contestent la légalité des travaux de construction dans les implantations ainsi que leur extension sur des terrains privés palestiniens. Mais, deux ans plus tard, le gouvernement a découvert que ces données accumulées à grand-peine étaient tout simplement explosives. Ehoud Barak, qui avait récupéré entre-temps son portefeuille de ministre de la Défense, a donc donné aux responsables militaires de lopération instruction stricte de ne pas rendre publiques les données recueillies, au motif que leur publication ne pourrait pour dire les choses simplement que menacer la sécurité de lEtat dIsraël et nuire à son image internationale.
HaAretz est parvenu à se procurer les données contenues dans cette base. Une mine dinformations qui jette une lumière crue sur la politique menée par Israël dans les Territoires [palestiniens]. Et qui met en évidence une réalité que lon tente de cacher depuis des lustres : dans lécrasante majorité des implantations plus de 75 % , la construction et/ou lextension des colonies ont été menées de façon irrégulière. Les travaux ont été réalisés soit sans permis de construire, soit à dautres fins que celles stipulées dans le permis accordé. Plus grave, de nombreuses infrastructures publiques (routes, écoles, synagogues, séminaires talmudiques, postes de police, etc.) ont été bâties de façon totalement illégale sur des terrains appartenant à des particuliers palestiniens.
Source: Le courrier International
Cest en 2005 que les autorités militaires israéliennes se sont enfin décidées à accomplir une tâche apparemment élémentaire : mettre sur pied une banque de données des implantations [colonies de peuplement juives] en Cisjordanie. Le général Baruch Spiegel, qui était à cette époque ladjoint du ministre de la Défense, Shaul Mofaz, fut chargé de la mission. Pendant deux ans, Spiegel et son équipe, qui ont dû signer au préalable un engagement de confidentialité,ont rassemblé de façon systématique une énorme quantité de données, fournies pour lessentiel par lAdministration civile [nom qui désigne ladministration militaire israélienne, compétente sur 60 % de la Cisjordanie, colonies incluses].
Si le dernier gouvernement dAriel Sharon a finalement choisi de lancer cette vaste enquête, cétait avant tout pour que les pouvoirs publics israéliens disposent dune source dinformation crédible et accessible afin de se justifier. Ils doivent en effet faire face à un nombre grandissant dactions en justice, introduites par des particuliers palestiniens ou par des ONG de défense des droits de lhomme et des organisations de gauche israéliennes qui contestent la légalité des travaux de construction dans les implantations ainsi que leur extension sur des terrains privés palestiniens. Mais, deux ans plus tard, le gouvernement a découvert que ces données accumulées à grand-peine étaient tout simplement explosives. Ehoud Barak, qui avait récupéré entre-temps son portefeuille de ministre de la Défense, a donc donné aux responsables militaires de lopération instruction stricte de ne pas rendre publiques les données recueillies, au motif que leur publication ne pourrait pour dire les choses simplement que menacer la sécurité de lEtat dIsraël et nuire à son image internationale.
HaAretz est parvenu à se procurer les données contenues dans cette base. Une mine dinformations qui jette une lumière crue sur la politique menée par Israël dans les Territoires [palestiniens]. Et qui met en évidence une réalité que lon tente de cacher depuis des lustres : dans lécrasante majorité des implantations plus de 75 % , la construction et/ou lextension des colonies ont été menées de façon irrégulière. Les travaux ont été réalisés soit sans permis de construire, soit à dautres fins que celles stipulées dans le permis accordé. Plus grave, de nombreuses infrastructures publiques (routes, écoles, synagogues, séminaires talmudiques, postes de police, etc.) ont été bâties de façon totalement illégale sur des terrains appartenant à des particuliers palestiniens.
Source: Le courrier International