Gamal al-Banna, né en 1920, est le petit frère dHassan al-Banna, le fondateur des Frères musulmans et grand oncle de Tariq Ramadan.
Il se démarque par sa vision progressiste de l'Islam. Il a en particulier pris position concernant le port du hidjab (foulard islamique) considérant que l'important pour une femme était la décence et que le foulard ne faisait pas partie des fondements de l'Islam mais de la coutume.
« le Coran ne dit pas que la femme doit porter le voile, seulement qu'elle doit cacher sa poitrine ».
Gamal al-Banna s'oppose au conservatisme des cheikhs contemporains en les accusant de déformer l'esprit de l'Islam et en se référant à tout bout de champ aux hadith (propos attribués au Prophète) plutôt qu'au Coran :
« On ne peut pas se fonder là-dessus pour répondre aux préoccupations d'aujourd'hui : ce ne sont que des paroles rapportées, dont l'authenticité est souvent contestée et dont la signification est indissociable du contexte historique dans lequel elles ont été écrites au fil des siècles. »
Gamal al-Banna préconise au contraire une réinterprétation du Coran à la lumière du monde moderne, une religion qui ne délivre plus des règles de vie et des injonctions sur les moindres détails de la vie quotidienne, mais laisse à l'homme son libre arbitre et son autonomie :
« Le Coran est un guide pour les croyants, pas une science exacte » il reproche aux islamistes et aux institutions religieuses, comme al-Azhar, de vouloir « appliquer à la lettre un islam inventé il y a plus de mille ans » en s'appuyant notamment sur les hadith (paroles et actes du prophète Mahomet, pas toujours authentifiés). « Des milliers de hadith ont été fabriqués au fil des siècles pour servir des intérêts religieux ou politiques. Cela n'a aucun sens de s'y référer pour répondre aux questions d'aujourd'hui ».
Néanmoins, s'il est critique envers l'islam actuel, il n'est pas pour autant complaisant avec l'Occident :
« Depuis le 11 septembre, le terrorisme est devenu un nouveau moyen pour réaliser la justice et obtenir le droit. Tant que les sociétés américaines ou européennes, capitalistes et inhumaines, ne changeront pas, ce moyen sera utilisé. Il trouvera ses adeptes au cur même des pays occidentaux. Les prochains meneurs seront des citoyens de ces pays, pas des islamo fascistes comme le prétend George Bush. »
Jugé provocateur, ce discours reste confidentiel en Égypte.
Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès
ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. (les épouses ne sont pas les femmes en général mais les femmes du prophète)
Il se démarque par sa vision progressiste de l'Islam. Il a en particulier pris position concernant le port du hidjab (foulard islamique) considérant que l'important pour une femme était la décence et que le foulard ne faisait pas partie des fondements de l'Islam mais de la coutume.
« le Coran ne dit pas que la femme doit porter le voile, seulement qu'elle doit cacher sa poitrine ».
Gamal al-Banna s'oppose au conservatisme des cheikhs contemporains en les accusant de déformer l'esprit de l'Islam et en se référant à tout bout de champ aux hadith (propos attribués au Prophète) plutôt qu'au Coran :
« On ne peut pas se fonder là-dessus pour répondre aux préoccupations d'aujourd'hui : ce ne sont que des paroles rapportées, dont l'authenticité est souvent contestée et dont la signification est indissociable du contexte historique dans lequel elles ont été écrites au fil des siècles. »
Gamal al-Banna préconise au contraire une réinterprétation du Coran à la lumière du monde moderne, une religion qui ne délivre plus des règles de vie et des injonctions sur les moindres détails de la vie quotidienne, mais laisse à l'homme son libre arbitre et son autonomie :
« Le Coran est un guide pour les croyants, pas une science exacte » il reproche aux islamistes et aux institutions religieuses, comme al-Azhar, de vouloir « appliquer à la lettre un islam inventé il y a plus de mille ans » en s'appuyant notamment sur les hadith (paroles et actes du prophète Mahomet, pas toujours authentifiés). « Des milliers de hadith ont été fabriqués au fil des siècles pour servir des intérêts religieux ou politiques. Cela n'a aucun sens de s'y référer pour répondre aux questions d'aujourd'hui ».
Néanmoins, s'il est critique envers l'islam actuel, il n'est pas pour autant complaisant avec l'Occident :
« Depuis le 11 septembre, le terrorisme est devenu un nouveau moyen pour réaliser la justice et obtenir le droit. Tant que les sociétés américaines ou européennes, capitalistes et inhumaines, ne changeront pas, ce moyen sera utilisé. Il trouvera ses adeptes au cur même des pays occidentaux. Les prochains meneurs seront des citoyens de ces pays, pas des islamo fascistes comme le prétend George Bush. »
Jugé provocateur, ce discours reste confidentiel en Égypte.
Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines ; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs soeurs, ou aux femmes musulmanes, ou aux esclaves qu'elles possèdent, ou aux domestiques mâles impuissants, ou aux garçons impubères qui ignorent tout des parties cachées des femmes. Et qu'elles ne frappent pas avec leurs pieds de façon que l'on sache ce qu'elles cachent de leurs parures. Et repentez-vous tous devant Allah, ô croyants, afin que vous récoltiez le succès
ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands voiles : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. (les épouses ne sont pas les femmes en général mais les femmes du prophète)