Pour comprendre les mécanismes de condittionnements dont souffre certains sur bladi

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Dailymotion - Se libérer du conditionnement : conférence avec Krishnamurti - une vidéo High-tech et Science@@AMEPARAM@@http://www.dailymotion.com/swf/video@@AMEPARAM@@video



Pour comprendre le conditionnement, il faut comprendre :
1) Pourquoi peut-on être conditionné
2) Comment peut-on être conditionné
3) La répétition
4) Le plus important : qu'est ce qui est conditionné et conditionnable.


1 - Pourquoi peut-on être conditionné

Le conditionnement n'est possible que parce que le langage est imparfait à décrire la réalité.

Le jeu d'un écrivain ne consiste pas à décrire avec des mots ce que lui a vu, entendu ou ressenti, ce serait impossible tellement il y a de détails infimes et subtils. Au lieu de ça, l'écrivain va chercher, avec des mots, des expressions, à faire ressurgir les images, les voix, et les sentiments enfouis, à fleur de peau, ou dans l'air du temps, de la mémoire de ses lecteurs.

Par exemple, si vous vous dites en vous même "Nazi", l'image de la croix gammée sur fond rouge apparait immédiatement, ramenant avec elle toutes sortes d'émotions, vous n'avez pas besoin de décrire le nazisme puisque seul, le mot, a permis de faire ressurgir les images et les émotions gravées par la propagande sioniste.

Mais si vous vous dites "National-socialisme", qui pourtant est censé être la même chose, alors, l'effet n'est pas le même !

Ou est ce que j'habite ?
Rentrez dans votre for intérieur, et tranquillement, posez vous la question : "ou est ce que j'habite ?"
Alors, une voix à l'intérieur de vous même vous répondra : "à tel endroit".
C'est ce qu'on appele le dialogue interne, le monologue intérieur... peu importe le nom, ce qui est important, c'est de comprendre que la pensée fonctionne avec les mots, avec le langage.

Les collants DIM :
Répétez en vous même la musique des collants Dim : tadadam dam dam dam... et vous aurez le son, l'image et tout le reste avec.

La pensée fonctionne avec des images, des sons, des mots et des sensations, physiques comme le mal de dents, ou émotionnelles comme la tristesse d'un deuil.

Chaque expérience est un ensemble de ces composantes, images, sons, mots, sensations. Certaines techniques comme la PNL permettent même de suivre le fonctionnement mécanique du cerveau avec le mouvement des globes occulaires : visuel construit et rappelé en haut, auditif en latéral, émotionnel en bas à gauche, et dialogue interne en bas à droite.
 
La fragmentation de l'esprit
Le cerveau est fragmenté par nature, c'est à dire qu'il n'a pas la conscience constante de toutes ses expériences, ni la synthèse, il les classe, par dossiers tous reliés entre eux par des étiquettes, comme on met une étiquette sur un classeur, un dossier d'ordinateur, ou un lien HTML sur le web.

Pour être plus précis, le cerveau a la conscience constante, mais la partie illusoire de "soi-même" ne l'a pas, tout comme elle n'a pas la conscience de la digestion ou n'a pas la maitrise des appétits sexuels. Je précise que ceci n'a aucun rapport avec les stupidités commerciales de Freud.

Pour mieux comprendre cette fragmentation de l'esprit :
On se promene tranquillement, lorsque tout à coup, une image, un son, un mot, ou un on ne sait quoi fait que, immédiatement, ressurgit de la mémoire toute une scène du passé, "oubliée" depuis plusieurs années, et tout est clair, net, les visages, les voix, les émotions, les joies, les pincements de coeur... on revit ce moment de vie.

Apprentissage "conscient" et pratique "inconsciente" :
Lorsqu'on apprend à conduire, tout est décomposé : débrayer, passer la vitesse, embrayer... on est à 100% dans l'apprentissage, à 100% concentré sur cet enchainement : on apprend "consciemment".
Mais une fois le permis passé, après quelques milliers de kilomètres, on peut faire Paris-Nice sans penser un seul instant au mot "débrayer" : c'est devenu mécanique, ou plus précisemment, la partie illusoire du soi n'en a pas conscience, et pourtant, une partie du cerveau, que l'on surnomme abusivement "mécanique", doit bien s'occuper de débrayer, du passage de vitesse et d'embrayer sinon on ne dépasserait pas la porte d'Orléans.
 
2 - Comment peut-on être conditionné

Les failles exploitées du language sont multiples, je ne vais citer que les principales, avec des exemples :

"Je ne suis bon à rien!".
Vraiment ? N'y a-t-il pas au moins une chose que j'ai faite de bien dans ma vie ?
Ne serait ce que constater que je suis vraiment bon à rien ?

"Tous ces xxxxx sont malfaisants".
Le sont ils vraiment tous ?
N'y en a-t-il pas un qui ne le soit pas ?

"c'est inacceptable"
Que veut dire précisemment inacceptable ?
En quoi est ce inacceptable ?
Pour qui ?
De quelle façon ?
Qui a dit que c'était inacceptable ?
Est ce que certains acceptent ?


"Il ne me parle pas donc il me déteste"
Déteste-t-on toutes les personnes à qui on ne parle pas ?
Ne peut il y avoir une autre raison, réserve, timidité, manque de temps, préoccupation... ?


Il est révisioniste donc antisémite ?
Que veut dire révisioniste ?
Que veut dire antisémite ?
En quoi le fait d'être révisioniste, c'est à dire de vouloir réviser l'histoire pour appprocher toujours plus la vérité ferait-il de l'antisémitisme, la verité est elle antisémite ?

Etc...

L'ouvrage de René de Lassus "communication efficace par la PNL" est extrémement bien fait à ce sujet, dans la partie méta language.

Ajoutons que pour être efficace, le conditionnement doit s'adresser à l'émotionnel, pas à la raison.
Essayez par exemple de vous rappeler du nom d'une rue ou vous vous êtes garé.
Prenons sur Paris, au hasard... la rue de l'abbé de l'Epée.
Vous vous êtes garé dans cette rue pour aller voir un concert de Claude Bolling juste à coté, l'auteur de Borsalino, et vous souhaitez vous rappeler le nom de cette rue pour retrouver votre voiture.
Alors, pour ceci, imaginez, voyez, un abbé se tenant au milieu d'une rue tenant dans ses mains une épée rouge de sang venant de trancher la tête du démon, ajoutez tous les détails visuels et tous les sons qui vont avec, et je vous garanti que dans dix ans, vous vous souviendrez encore de cette rue.
Ce que je veux dire, c'est que tout le monde sait qu'on se souvient de ce qui nous a marqué émotionnellement, la perte d'un proche, le premier amour, mais il est aussi possible de créer en imagination une émotion artificielle pour mieux se souvenir.

Dans le même esprit, petit, on apprenait ses leçons en chantant : on ajoutait une dimension auditive à des mots, pour rendre la mémoire plus perméable et plus durable.

De même, les sonnets doivent sonner, à l'oreille, les rappeurs intelligents ont bien compris la mélodie des mots.
 
3 - la répétition

Le conditionnement fonctionne par la répétition car la mémoire fonctionne par la répétition.

Le cerveau s'habitue, reconnait, prend du plaisir à reconnaitre, dans ce monde ou tout est incertain, le cerveau usé par la souffrance, devenu vieux cerveau, se recroqueville sur le reptilien, et cherche des chose fixes, des habitudes, des certitudes primaires, il ne sait plus avoir un regard neuf, un regard d'enfant, libre de tout passé.

Exemple :
On passe à la radio 100 fois le même chanteur de Néanderthal pourri, à la voix pourrie, avec des textes pourris, et ça devient, à l'arraché, un "tube" !

Mais en comparaison, un seul passage de Michael Jackson, de Tina Turner, Freddy Mercury, Pavarotti, James Brown... suffit à toucher le coeur, à embraser immédiatement le public.



4 - Le plus important : qu'est ce qui est conditionné et conditionnable.

C'est extrémement compliqué, très subtil et en même temps très simple.

Le problème, c'est que chacun raisonnne avec... son cerveau, avec ce qu'il a déjà en tête, chacun se croit plus malin que tout le monde, plus intelligent, c'est normal puisque chacun raisonne avec ce qu'il a dans la tête.

Vous remarquerez que les abrutis sont souvent les plus affirmatifs, c'est normal, même avec un pois chiche dans la tête, on a l'impression d'avoir raison, puisque c'est avec ça qu'on juge.

A coté de ça, vous noterez que les sages, que les hormones ne viennent plus tourmenter, disent "je sais, je sais... que ne sais pas", comme Gabin.

Donc, la clé, puisque ce monde fonctionne par clés, semble être de comprendre qu'à chaque instant, notre pensée peut nous tromper.

Alors, comment se sortir de cette impasse, de cette ornière ?

Il y a plusieurs solutions.

La religion peut en être une, de première urgence.
Toutes les religions sauf évidemment celles qui pronent la division comme le judaisme avec ses bobards de "peuple élu".

Mais la religion ne suffit pas, à mon avis.

Le plus important est de comprendre que l'observateur et l'observé ne font qu'un.

Une très jolie jeune femme, sera :
- Pour un amant, un délice,
- Pour un sculpteur, un superbe modèle,
- et pour un loup affamé, un bon repas.

Dans cet exemple, classique, on voit clairement que l'objet de l'attention, la très jolie jeune femme n'existe pas en elle même puisque'elle n'est que la projection de convoitises diverses.
 
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