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Si un sondage montre un certain fatalisme des Français face au cancer, l’Europe et le Centre international de lutte contre le cancer incitent les citoyens à mener une prévention active.
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«Non, le cancer n’est pas une fatalité. Seuls 5 % ont des facteurs héréditaires. Environ 50 % des cancers peuvent voir leur risque diminuer si on fait attention à son style de vie », explique le Dr Patricia Villain, du Centre international de lutte contre le cancer (Circ) qui a participé avec de nombreux autres experts à la révision du « Code européen contre le cancer : 12 façons de réduire son risque de cancer ». Après deux ans de travaux, la 4e version de ce document, qui prend en compte les études scientifiques les plus récentes, a été publiée en octobre. L’Union européenne va le traduire dans toutes les langues et faire de même pour le site internet, (1) qui déroule 180 questions/réponses autour de ces recommandations.
Une vie sans tabac
« Ne fumez pas. Ne consommez pas de tabac », est la recommandation n°1 tandis que la n°2 invite à vivre dans « un environnement sans tabac ». « C’est la première cause très bien identifiée. Si les cancers du poumon ont baissé chez l’homme, c’est grâce aux campagnes anti-tabac mais ils n’ont pas baissé chez la femme », note le Dr Villain.
Être actif
« Faites ce qu’il faut pour garder un poids de forme » et « soyez physiquement actif dans votre vie quotidienne. Évitez de rester assis trop longtemps », expliquent les points 3 et 4. Les résultats les plus probants concernent les cancers du côlon et du sein.
Manger et boire sainement
« Consommez beaucoup de céréales complètes, de légumes secs, de légumes verts et de fruits. Limitez la consommation d’aliments très caloriques et évitez les boissons sucrées. Évitez de manger de la viande transformée, limitez la viande rouge et les aliments riches en sel », explique la 5e recommandation, en se basant notamment sur Epic, la plus grande étude épidémiologique sur le sujet, menée dans 10 pays européens. « Toutes les recommandations sont étayées par des données scientifiques. Chaque mot est pesé », précise Patricia Villain. Ainsi, le 6e point énonce : « Si vous buvez de l’alcool, limitez votre consommation », pour tenir compte du fait qu’une consommation très modérée de vin pourrait protéger contre les maladies cardiovasculaires mais il est précisé : « Il est préférable de ne pas boire du tout d’alcool si vous voulez réduire votre risque de cancer ».
Se protéger du soleil
La 7e recommandation est « Évitez une exposition excessive au soleil, surtout chez les enfants. N’utilisez pas d’appareils de bronzage. » Ce dernier point n’existait pas dans la précédente version datant de 2003. Les UV artificiels sont classés « cancérogènes certains » depuis 2009.
Se protéger au travail
La 8e recommandation vise à protéger les salariés exposés, en les incitant à suivre « les consignes de santé et de sécurité sur votre lieu de travail ».
Attention au radon
Nouvelle, la 9e recommandation invite à se renseigner sur l’exposition au radon à son domicile et à prendre des mesures pour la réduire. Ce gaz, reconnu cancérogène depuis 1987, est présent dans les roches des massifs anciens (Bretagne, Vosges, Auvergne, Corse, Rhône-Alpes). 6 à 15 % des cancers du poumon seraient attribuables à une exposition au radon.
Allaitez, c’est mieux
« L’allaitement aide à réduire votre risque de cancer. Allaitez vos enfants si vous le pouvez. Les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause augmentent le risque de développer certains cancers. Limitez ces traitements », explique la 10e recommandation.
Vacciner les enfants
La 11e recommandation incite à vacciner les nouveau-nés contre l’hépatite B, responsable de cancers du foie et les jeunes filles contre les papillomavirus humain (HPV), responsables des cancers du col de l’utérus. « Aujourd’hui, il n’y a aucune preuve scientifique d’un risque spécifique lié au vaccin HPV », précise le Dr Villain.
Se faire dépister
La 12e recommandation incite à participer aux dépistages organisés du cancer colorectal, du cancer du sein et du cancer de l’utérus qui existe dans certains départements et va être généralisé bientôt à toute la France.
http://www.bienpublic.com/actualite/2015/02/04/pour-lutter-contre-le-cancer-chacun-peut-agir
Si un sondage montre un certain fatalisme des Français face au cancer, l’Europe et le Centre international de lutte contre le cancer incitent les citoyens à mener une prévention active.
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«Non, le cancer n’est pas une fatalité. Seuls 5 % ont des facteurs héréditaires. Environ 50 % des cancers peuvent voir leur risque diminuer si on fait attention à son style de vie », explique le Dr Patricia Villain, du Centre international de lutte contre le cancer (Circ) qui a participé avec de nombreux autres experts à la révision du « Code européen contre le cancer : 12 façons de réduire son risque de cancer ». Après deux ans de travaux, la 4e version de ce document, qui prend en compte les études scientifiques les plus récentes, a été publiée en octobre. L’Union européenne va le traduire dans toutes les langues et faire de même pour le site internet, (1) qui déroule 180 questions/réponses autour de ces recommandations.
Une vie sans tabac
« Ne fumez pas. Ne consommez pas de tabac », est la recommandation n°1 tandis que la n°2 invite à vivre dans « un environnement sans tabac ». « C’est la première cause très bien identifiée. Si les cancers du poumon ont baissé chez l’homme, c’est grâce aux campagnes anti-tabac mais ils n’ont pas baissé chez la femme », note le Dr Villain.
Être actif
« Faites ce qu’il faut pour garder un poids de forme » et « soyez physiquement actif dans votre vie quotidienne. Évitez de rester assis trop longtemps », expliquent les points 3 et 4. Les résultats les plus probants concernent les cancers du côlon et du sein.
Manger et boire sainement
« Consommez beaucoup de céréales complètes, de légumes secs, de légumes verts et de fruits. Limitez la consommation d’aliments très caloriques et évitez les boissons sucrées. Évitez de manger de la viande transformée, limitez la viande rouge et les aliments riches en sel », explique la 5e recommandation, en se basant notamment sur Epic, la plus grande étude épidémiologique sur le sujet, menée dans 10 pays européens. « Toutes les recommandations sont étayées par des données scientifiques. Chaque mot est pesé », précise Patricia Villain. Ainsi, le 6e point énonce : « Si vous buvez de l’alcool, limitez votre consommation », pour tenir compte du fait qu’une consommation très modérée de vin pourrait protéger contre les maladies cardiovasculaires mais il est précisé : « Il est préférable de ne pas boire du tout d’alcool si vous voulez réduire votre risque de cancer ».
Se protéger du soleil
La 7e recommandation est « Évitez une exposition excessive au soleil, surtout chez les enfants. N’utilisez pas d’appareils de bronzage. » Ce dernier point n’existait pas dans la précédente version datant de 2003. Les UV artificiels sont classés « cancérogènes certains » depuis 2009.
Se protéger au travail
La 8e recommandation vise à protéger les salariés exposés, en les incitant à suivre « les consignes de santé et de sécurité sur votre lieu de travail ».
Attention au radon
Nouvelle, la 9e recommandation invite à se renseigner sur l’exposition au radon à son domicile et à prendre des mesures pour la réduire. Ce gaz, reconnu cancérogène depuis 1987, est présent dans les roches des massifs anciens (Bretagne, Vosges, Auvergne, Corse, Rhône-Alpes). 6 à 15 % des cancers du poumon seraient attribuables à une exposition au radon.
Allaitez, c’est mieux
« L’allaitement aide à réduire votre risque de cancer. Allaitez vos enfants si vous le pouvez. Les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause augmentent le risque de développer certains cancers. Limitez ces traitements », explique la 10e recommandation.
Vacciner les enfants
La 11e recommandation incite à vacciner les nouveau-nés contre l’hépatite B, responsable de cancers du foie et les jeunes filles contre les papillomavirus humain (HPV), responsables des cancers du col de l’utérus. « Aujourd’hui, il n’y a aucune preuve scientifique d’un risque spécifique lié au vaccin HPV », précise le Dr Villain.
Se faire dépister
La 12e recommandation incite à participer aux dépistages organisés du cancer colorectal, du cancer du sein et du cancer de l’utérus qui existe dans certains départements et va être généralisé bientôt à toute la France.
http://www.bienpublic.com/actualite/2015/02/04/pour-lutter-contre-le-cancer-chacun-peut-agir