Pourquoi et comment exclure le petit Oussama de la classe de CE1 ?

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Pourquoi et comment exclure le petit Oussama de la classe de CE1 à l'intérieur de l'école primaire jules ferry de Cormeilles en parisis?


1) Prouver le "pourquoi" est impossible, il faudrait pouvoir fouiller dans la tête des gens!

Mais en faisant la liste de ce qui le différencie des autres garçons de sa classe, il est raisonnable de penser y trouver quelques causes:

_Les parents d'Oussama sont des musulmans pratiquants.

_Le père porte une longue barbe et s'habille en kamis.

_La mère et les sœurs d'Oussama portent le voile.

_Les parents n'autorisent pas leurs enfants à aller à la piscine.

_La famille étant bloquée au Maroc, Oussama n'a pu se présenter à l'école que le 5 octobre, ce que son enseignant M. Ménard, a reproché à M. Marsal et à ses enfants.

_M. Ménard a, dans un premier temps, déclaré qu'il ne "prenait pas" les enfants qui n'allaient pas à la piscine.

_Oussama s'appelle Oussama...


2) Prouver le "comment" est autrement plus facile!

Le 6 octobre M. Ménard prenait l'engagement devant M. Marsal de le contacter aussitôt par téléphone s'il y avait le moindre problème avec Oussama.

Entre le 5 et le 19 octobre tous les cahiers d'Oussama sont restés vierges, aucun devoir ou révision à faire, aucun contact de M. Ménard.

En discutant avec Oussama, nous nous sommes aperçu que tout allait trop vite pour lui. Il n'arrivait pas à s'adapter ni à rattraper son retard, il n'y avait personne pour l'aider dans la classe, ni en dehors de la classe car les livres devaient rester à l'école et rien n'était noté. Il a donc passé deux semaines à se sentir nul...

Interrogé à ce sujet devant l'école le 19 octobre, M. Ménard répondait: "Oussama ne sait pas lire et il ne veut pas travailler".

Si Oussama ne savait pas lire et ne voulait pas travailler (ce qui est faux), la moindre des choses aurait été de contacter les parents et de mettre en place un soutien scolaire. Entre les deux, celui qui n'a pas voulu faire son travail c'est plutôt M. Ménard...


3) Je suis le père du petit Oussama, lui qui aimait l'école et s'appliquait dans ses devoirs l'année passée a été soulagé quand je l'ai retiré de la classe de M. Ménard! Cette classe dans laquelle il était méprisé et humilié par un enseignant qui le maintenait volontairement en situation d'échec alors qu'il n'aurait eu qu'à faire son travail pour l'aider à s'en sortir.

J’ai expliqué clairement de quelle manière Oussama était exclu à l'intérieur même de l'école.

J’ai réclamé par écrit et verbalement que mon fils réintègre l'école au plus vite et qu'il soit confié à un autre enseignant.

Lorsque j'ai déclaré devant la directrice de l'école que je ne confierais plus mon fils à M. Ménard, cet enseignant a vigoureusement déclaré qu'il s'opposerait à ce que mon enfant soit confié à un autre que lui!

De quel droit? Et comment devrais-je interpréter son acharnement à vouloir garder mon fils sous son influence nuisible?...

Il est soutenu dans ses prétentions par Mme Lefèvre, la directrice de l'école, et par M. Kokot, l'inspecteur de l'éducation nationale, qui insistent pour que mon fils réintègre sa classe.

Nous sommes maintenant au mois de décembre et mon fils est toujours privé d'un de ses droits fondamentaux, de son droit à l'instruction.

Je considère que cette situation inacceptable est malgré tout préférable à sa présence dans une classe ou on le détruisait psychologiquement.

Oussama ne pèse pas lourd face à ce système qui veut s'imposer, et la méfiance justifiée de son père n'est aucunement considérée.

Après avoir méprisé le fils, on méprise le père, mais soyez bien certains que nous ne cèderons pas, au contraire nous témoignerons et nous vous accuserons.


Marsal Guy Ali




Ps : quant à appeler une école « jules ferry », j’estime que c’est beaucoup trop d’honneur pour ce colonisateur aux thèses racistes, ou est-ce un clin d’œil pour nous signifier que cet esprit est toujours d’actualité :

« Ferry illustre les présupposés du racisme sous la IIIe République :

« Il y a un second point, un second ordre d'idées que je dois également aborder (...) : c'est le côté humanitaire et civilisateur de la question. (...) Messieurs, il faut parler plus haut et plus vrai ! Il faut dire ouvertement qu'en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures... [Rumeurs sur plusieurs bancs à l'extrême gauche.] Je répète qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures. »


La source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Ferry
 
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