Actuellement le journaliste et directeur de site Ali Anouzla se trouve en détention au Maroc. Suite à la publication d’une vidéo du groupe terroriste maghrébin AQMI. La justice marocaine l’accuse de faits sérieux comme l’aide au terrorisme et la propagation de propagande de groupes terroristes violent.
Plusieurs acteurs de la société civile, dont des ONGs internationales, demandent sa libération avec l’argument bien sûre de la liberté de l’expression, et aussi que ce journaliste n’a fait que son devoir celui d’informer l’opinion publique marocaine. La liberté de l’expression est évidement un élément fondamental de la démocratie et de tout processus de démocratisation.
Cependant, Sans vouloir se pencher sur la validité juridique du comportement de la justice marocaine, ceci étant hors de mon expertise, il serait opportun de jeter un second regard sur ce cas. Ali Anouzla voulait-il effectivement juste informer sur une menace terroriste ?
Un des éléments centraux dans la publication d’Anouzla et qui prend la partie essentiel dans la présentation de l’article, est une image tiré de la vidéo du groupe terroriste. La vidéo présente le Roi du Maroc, sur un tableau de fond en couleurs apocalyptiques, sur lequel est écrit « Le Maroc, royaume de corruption et de despotisme ».
Beaucoup d’observateurs avaient souligné le caractère du contenu de la vidéo et qui reprendrait les slogans de l’opposition marocaine radicale, telle que exprimée entre autre par les acteurs principaux du mouvement 20 février dont Anouzla est un grand acteur médiatique.
L’image tirée de la vidéo n’est pas celle que l’intégration automatique du lien aurait générée, comme c’est le cas sur beaucoup d’autres médias qui ont reprise l’information. Elle n’est pas non plus une image générique comme par exemple du début de la vidéo. L’image est arrêtée à la seconde 00 :16’ ce qui laisse conclure qu’elle fut prise d’une manière ciblée et voulue.
Quand on connait Anouzla on sait que le contenu de l’image coïncide exactement avec ses positions politiques telles qu’il les expriment régulièrement sur son site : Messages antimonarchistes, dénonciation de la corruption et du despotisme.
Il devient visible que l’intention d’Anouzla n’était pas celle d’informer seulement, mais d’utiliser le contenu d’une vidéo terroriste pour dénoncer la monarchie et le système politique au Maroc.
Cela équivaudrait à un journaliste allemand qui utiliserait les images et les slogans de l’Armée rouge ou d’une vidéo nazie pour exprimer son opinion politique qu’elle soit de gauche ou de droite extrême.
La vidéo, peu de temps après sa publication fut supprimée par Youtube pour son caractère terroriste. Sur les sites comme le Huffington Post qui mettaient le lien de façon correcte, cette vidéo n’apparait plus et de ce fait aucun de son contenu, en texte, son ou image n’est accessible. Ceci est l’inverse sur le site d’Anouzla, car l’image apparait même après la suppression de la vidéo.
D’autres site qui ont informé sur la vidéo ont préféré le faire de façon naturelle, ce qui montre les terroristes, sans aucun message politique ciblé contre un Roi ou un pays quelconque. Voici un exemple(miniature)
Anouzla ne s’arrête pas là, sur la page Facebook de son site il fait publier la même image de la vidéo mais cette fois sans la bande qui montre les boutons de réglages. L’image apparait comme faite pour la page Facebook de son site.
Un autre aspect des choses pourrait expliquer le comportement dur de la justice marocaine. Alors que c’est la première fois que le groupe terroriste AQMI s’en prend au Maroc et à la Monarchie marocaine, le timing de cette vidéo a été l’objet de commentaires de plusieurs observateurs. Elle était publiée alors que le Roi du Maroc s’apprêtait a visiter le Mali pour assister à l’investigation de son nouveau président.
C’est la première fois qu’un roi marocain visite ce pays depuis des décennies a cause de sa reconnaissance de la « république sahrawi » proclamée par le Polisario et l’Algérie pour réclamer l’indépendance de la région du Sahara qui se trouve sous administration marocaine.
La visite du Roi du Maroc s’effectue suite à l’intervention militaire française qui visait à chasser les groupes terroristes du Sahel. L’Algérie – à laquelle on dit des complaisances voire même des supports aux groupes terroristes – était contre cette intervention mais avait fini par l’accepter. Le Maroc s’était rangé du coté de la France, en l’aidant entres autre avec les résolutions aux Nation Unis et en ouvrant son espace au passage de ses avions militaires.
Le résultat en fut que l’Algérie qui défendait le Sahel comme sa zone d’influence même contre les puissances occidentales fini par perdre la bataille pour un Maroc qu’elle faisait tout pour écarter de cet espace.
Beaucoup d’observateurs n’éloignaient pas que ce message terroriste retransmis par vidéo serait l’œuvre des services secrets algériens, déjà accusés de leur complaisance sinon complicité voire même manipulation des groupes terroristes, avait comme but de menacer la stabilité du Maroc et de déranger la visite de son Roi au Mali laquelle on attend qu’elle se soldera avec l’annulation de la reconnaissance de ce dernier à la « république sahrawi » du Polisario et de l’Algérie.
Etant données les positions d’Anouzla très complaisantes avec la Polisario et vu que son site est utilisé comme plateforme de publication de positions séparatistes pro Polisario il est évident de supposer ses contactes avec des acteurs actifs de cette organisation. Hors le Polisario et ses éléments actifs, notamment au Maroc bougent dans l’orbite des services secrets et de sécurité algérien.
Un élément qui pourrait donc faire objet d’investigation des autorités marocaines – qui d’ailleurs avaient confisqué le matériel informatique du journaliste – est le lien qu’il pourrait avoir avec les services algériens et sa coopération possible avec eux dans la propagation du message terroriste.
Salah Bourezza
http://sahara-question.com/fr/opini...ficile-d%25C3%25A9fendre-anouzla/2736457530/1
Plusieurs acteurs de la société civile, dont des ONGs internationales, demandent sa libération avec l’argument bien sûre de la liberté de l’expression, et aussi que ce journaliste n’a fait que son devoir celui d’informer l’opinion publique marocaine. La liberté de l’expression est évidement un élément fondamental de la démocratie et de tout processus de démocratisation.
Cependant, Sans vouloir se pencher sur la validité juridique du comportement de la justice marocaine, ceci étant hors de mon expertise, il serait opportun de jeter un second regard sur ce cas. Ali Anouzla voulait-il effectivement juste informer sur une menace terroriste ?
Un des éléments centraux dans la publication d’Anouzla et qui prend la partie essentiel dans la présentation de l’article, est une image tiré de la vidéo du groupe terroriste. La vidéo présente le Roi du Maroc, sur un tableau de fond en couleurs apocalyptiques, sur lequel est écrit « Le Maroc, royaume de corruption et de despotisme ».
Beaucoup d’observateurs avaient souligné le caractère du contenu de la vidéo et qui reprendrait les slogans de l’opposition marocaine radicale, telle que exprimée entre autre par les acteurs principaux du mouvement 20 février dont Anouzla est un grand acteur médiatique.
L’image tirée de la vidéo n’est pas celle que l’intégration automatique du lien aurait générée, comme c’est le cas sur beaucoup d’autres médias qui ont reprise l’information. Elle n’est pas non plus une image générique comme par exemple du début de la vidéo. L’image est arrêtée à la seconde 00 :16’ ce qui laisse conclure qu’elle fut prise d’une manière ciblée et voulue.
Quand on connait Anouzla on sait que le contenu de l’image coïncide exactement avec ses positions politiques telles qu’il les expriment régulièrement sur son site : Messages antimonarchistes, dénonciation de la corruption et du despotisme.
Il devient visible que l’intention d’Anouzla n’était pas celle d’informer seulement, mais d’utiliser le contenu d’une vidéo terroriste pour dénoncer la monarchie et le système politique au Maroc.
Cela équivaudrait à un journaliste allemand qui utiliserait les images et les slogans de l’Armée rouge ou d’une vidéo nazie pour exprimer son opinion politique qu’elle soit de gauche ou de droite extrême.
La vidéo, peu de temps après sa publication fut supprimée par Youtube pour son caractère terroriste. Sur les sites comme le Huffington Post qui mettaient le lien de façon correcte, cette vidéo n’apparait plus et de ce fait aucun de son contenu, en texte, son ou image n’est accessible. Ceci est l’inverse sur le site d’Anouzla, car l’image apparait même après la suppression de la vidéo.
D’autres site qui ont informé sur la vidéo ont préféré le faire de façon naturelle, ce qui montre les terroristes, sans aucun message politique ciblé contre un Roi ou un pays quelconque. Voici un exemple(miniature)
Anouzla ne s’arrête pas là, sur la page Facebook de son site il fait publier la même image de la vidéo mais cette fois sans la bande qui montre les boutons de réglages. L’image apparait comme faite pour la page Facebook de son site.
Un autre aspect des choses pourrait expliquer le comportement dur de la justice marocaine. Alors que c’est la première fois que le groupe terroriste AQMI s’en prend au Maroc et à la Monarchie marocaine, le timing de cette vidéo a été l’objet de commentaires de plusieurs observateurs. Elle était publiée alors que le Roi du Maroc s’apprêtait a visiter le Mali pour assister à l’investigation de son nouveau président.
C’est la première fois qu’un roi marocain visite ce pays depuis des décennies a cause de sa reconnaissance de la « république sahrawi » proclamée par le Polisario et l’Algérie pour réclamer l’indépendance de la région du Sahara qui se trouve sous administration marocaine.
La visite du Roi du Maroc s’effectue suite à l’intervention militaire française qui visait à chasser les groupes terroristes du Sahel. L’Algérie – à laquelle on dit des complaisances voire même des supports aux groupes terroristes – était contre cette intervention mais avait fini par l’accepter. Le Maroc s’était rangé du coté de la France, en l’aidant entres autre avec les résolutions aux Nation Unis et en ouvrant son espace au passage de ses avions militaires.
Le résultat en fut que l’Algérie qui défendait le Sahel comme sa zone d’influence même contre les puissances occidentales fini par perdre la bataille pour un Maroc qu’elle faisait tout pour écarter de cet espace.
Beaucoup d’observateurs n’éloignaient pas que ce message terroriste retransmis par vidéo serait l’œuvre des services secrets algériens, déjà accusés de leur complaisance sinon complicité voire même manipulation des groupes terroristes, avait comme but de menacer la stabilité du Maroc et de déranger la visite de son Roi au Mali laquelle on attend qu’elle se soldera avec l’annulation de la reconnaissance de ce dernier à la « république sahrawi » du Polisario et de l’Algérie.
Etant données les positions d’Anouzla très complaisantes avec la Polisario et vu que son site est utilisé comme plateforme de publication de positions séparatistes pro Polisario il est évident de supposer ses contactes avec des acteurs actifs de cette organisation. Hors le Polisario et ses éléments actifs, notamment au Maroc bougent dans l’orbite des services secrets et de sécurité algérien.
Un élément qui pourrait donc faire objet d’investigation des autorités marocaines – qui d’ailleurs avaient confisqué le matériel informatique du journaliste – est le lien qu’il pourrait avoir avec les services algériens et sa coopération possible avec eux dans la propagation du message terroriste.
Salah Bourezza
http://sahara-question.com/fr/opini...ficile-d%25C3%25A9fendre-anouzla/2736457530/1