Pourquoi j’ai choisi l’islam

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Moche ou Bekheir hamdullah
salam, bonsoir,

A mes parents

C’est en proie à un profond dilemme intérieur, symptomatique du climat délétère et hostile à l’islam qui assombrit malheureusement chaque jour notre ciel hexagonal, que je me présente à vous, dissimulée sous un pseudo, pour vous livrer ce témoignage empreint d’une vibrante émotion et de la plus grande sincérité.

Luttant contre des sentiments ambivalents qui me tiraillent sans répit, oscillant entre une culpabilité intransigeante et une sourde révolte, j’ai finalement choisi la prudence en masquant mon identité pour retracer le long cheminement qui m’a menée vers l’essentiel : ma conversion à l’islam.

Si bien des obstacles jalonnent encore ma route, si de cruelles questions existentielles me plongent parfois dans le désarroi, ma foi en Dieu est ce précieux flambeau qui illumine ma vie de sa vaste clarté et me fait percevoir un hymne d’amour dans tout ce qui m’entoure. L’existence terrestre, ma propre existence prennent alors tout leur sens.

Devant nos yeux, les ténèbres de l’ignorance banalisée et du racisme instrumentalisé nous conduisent inexorablement vers l’abîme. Il ne tient qu’à nous de montrer qu’en marchant vers Dieu nous bâtissons des ponts entre les hommes.

Pour comprendre mon parcours, il me faut évoquer en premier lieu l’Algérie. Cette terre ensoleillée aux couleurs azurées de la méditerranée, qui enfant me semblait si lointaine, a marqué de son empreinte indélébile toute mon histoire familiale.

Oran, Mostaganem, Arzew, Tlemcen, Saint-Leu, cinq noms de ville qui ont bercé la douce quiétude de ma petite enfance, et dont les paysages exotiques me faisaient rêver, m’imaginant là-bas, sous d’autres cieux, dans d’autres circonstances.

Cinq noms synonymes de souffrance quand, vers dix ans, j’ai lu la nostalgie inconsolable dans les yeux de mes très chers parents, et que j’ai ressenti au tréfonds de mon être l’intensité de leur douleur à l’idée de l’impossible retour.

Je suis fille et petite-fille de pieds-noirs, arrivés en 1830 et partis en 1963. Mon frère est né à Oran, j’ai vu le jour en France, et je nourris l’espoir de découvrir cette contrée qui m’est depuis si longtemps familière.

L’Algérie et son long cortège d’épreuves, de part et d’autre, des familles endeuillées, décimées, déracinées, des générations sacrifiées.

L’Algérie, c’est l’éveil de ma conscience politique, c’est le désir inassouvi de connaître la vérité, sans complaisance, de tirer des enseignements, de tisser des liens, riche des récits de mes parents qui regorgeaient de belles histoires d’amitié, de respect et de fraternité.

L’Algérie, c’est ma première rencontre avec l’islam, cette troisième religion du Livre, celle qui inconsciemment m’attirait, m’intriguant irrésistiblement parce qu’elle est la dernière révélation divine.

Elevée dans la plus pure tradition catholique, j’ai toujours cru en Dieu. La foi relève de l’indicible, et l’élévation spirituelle à laquelle j’aspirais était celle du cœur.

A l’adolescence, mon élan vers Dieu se traduisait par une profonde quête de sens, et une litanie de questions critiques dont j’abreuvais ma chère maman, au demeurant très pieuse, au sujet de notre religion.

Jusqu’au jour où j’ai dû me rendre à l’évidence : je croyais en Dieu, mais je rejetais le dogme catholique.

http://oumma.com/Pourquoi-j-ai-choisi-l-islam#

tawmat
 
Témoignage intéressant , J'ai été surpris par le fait qu'elle explique que sa conversion à l'islam ,c'était faite en partie grâce à Victor Hugo .
 
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