Pourquoi Jésus n’a pas ordonné la lapidation de la femme adultère ?

LeMagnifique

Soliman
VIB
Plusieurs chrétiens pensent que comme Jésus n'a pas ordonné la lapidation d'une femme coupable d’adultère, alors il aurait par conséquent abolit cette pratique. Ceci n’est pas vrai pour deux raisons :


Premièrement : si nous lisons le contexte, nous nous apercevons que si Jésus ne l'a pas fait, c'est parce que les juifs non plus n'appliquaient plus la loi, ils n'appliquaient pas la peine de mort sur eux-même, comment peuvent-ils alors demander à Jésus de lapider une femme? Ils n'appliquaient pas la loi contre eux, mais voulaient l'appliquer aux autres :

Jean 7:19
Moïse ne vous a–t–il pas donné la loi ? Et nul de vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez–vous à me faire mourir ?

Le dictionnaire de la Bible Dom Augustin Calmet parle de cette histoire de la femme adultère et de Jésus (voir définition du mot “adultère) est conclu de la sorte :

On présume avec grande raison:

1° que les accusateurs de cette femme étaient eux-mêmes coupables du crime dont ils l'accusaient, de même à peu près que les accusateurs de la chaste Suzanne. Or, il est injuste de recevoir pour accusateurs ceux qui sont coupables du mal qu'ils reprennent dans un autre.

2° Il y a lieu de croire que la femme dont il s'agit ici avait souffert quelque violence, et que son crime était fort diminué par les circonstances. Selden et Fagius croient qu'elle était dans le cas qui est marqué par Moïse en ces termes: {#De 22:23} Si une fille fiancée est trouvée dans la ville par un homme qui lui ravisse son honneur, vous ferez sortir de la ville l'homme et la fille adultères, et ils seront lapidés; la fille, parce qu'elle n'a pas crié, quoiqu'elle fût dans la ville; et l'homme, parce qu'il a humilié la femme de son prochain.


Aussi, un autre passage démontre que Jésus propose à une femme le repentir, mais elle a refusé de se repentir, alors Jésus dit qu'il fera mourir les enfants de sa femme :

Apocalypse 2

18 Ecris à l'ange de l'Eglise de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l'airain ardent:

19 Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières œuvres plus nombreuses que les premières.

20 Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.

21 Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité.

22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs œuvres.

23 Je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos œuvres.

Nous voyons bien que Jésus n'est pas contre le châtiment réservé à ceux qui commettent l'adultère. Et que penser du châtiment excessif qu’on subit Ananias et sa femme Saphira par le Saint-Esprit qui les a tué simplement parce qu’ils n’avaient donné QUE la moitié de leurs biens aux apôtres ! Voici comment nous est raconté cette triste histoire :
 
Deuxièmement : Le passage de la femme adultère constitue un ajout tardif , et ne fait pas parti du texte original de l'Évangile dit de Jean. Voyons les commentaires chrétiens :


Bible Annotée :


On trouve une description semblable dans #Lu 21:37,38. -Le dernier verset de #Jn 7 et les deux premiers par lesquels s'ouvre notre #Jn 8 forment une sorte d'introduction à l'histoire de la femme adultère qui va suivre. Ils font partie du fragment dont l'authenticité est contestée. Voici d'abord, à cet égard, l'état des documents sur lesquels s'appuie la critique du texte.

1° Un grand nombre de manuscrits, Sin., B, A, C, etc., du quatrième au neuvième siècle, omettent entièrement ce récit, et plusieurs de ceux qui l'ont conservé le marquent de signes de doute.

2° Les versions anciennes, sauf quelques manuscrits de l'Itala ne le renferment pas davantage.

3° Les Pères de l'Eglise des trois premiers siècles, et même Chrysostome, ne le mentionnent pas comme renfermé dans notre évangile. Origène, qui s'est occupé spécialement de l'état du texte, n'en parle pas.

4° Dans plusieurs documents, ce morceau se trouve placé à la fin de l'évangile de Jean; dans quelques autres à la suite de #Lu 21.

5° Ces versets abondent en variantes diverses, ce qui est toujours un signe peu favorable à l'authenticité.

6° Le style de ce récit n'est pas celui de Jean; il porte tous les caractères des narrations synoptiques. Aussi la plupart des critiques et des exégètes se refusent-ils à considérer ce récit comme faisant partie de l'évangile de Jean. Ainsi Erasme, Calvin, Bèze Lücke, Tholuck, Olshausen, de Wette Reuss, Hengstenberg, Meyer, MM. Weiss, Luthardt, Keil, Godet, et tous les modernes éditeurs du texte.






TOB :


La section 7,53-8,11 est omise par les mss les plus anciens et par de nombreuses versions : d'autres la placent soit après les vv. 36 ou 44, soit à la fin de l'évangile ; d'autres encore l'introduisent après Lc 21,38. Les Pères grecs semblent l'ignorer ; le texte lui-même présente de nombreuses variantes et ne possède pas les caractéristique du style Johannique. C'est pourquoi on peut estimer que cette péricope n'appartenait pas primitivement à l'évangile de Jn. Il s'agit d'une tradition indépendante, insérée après coup ; son caractère canonique n'est pas à contester.
 
Bible de Jérusalem :


Cette péricope, 7.53 - 8.11, omise par les plus anciens témoins (mss, versions et Pères), déplacée par d'autres, au style de couleur synoptique, ne peut être de saint Jean lui-même. Elle pourrait être attribuée à saint Luc, cf Luc 21.38. Sa canonicité, son caractère inspiré et sa valeur historique n'en sont pas moins hors contexte.


Claude Tresmontant :


A partir de ce verset, nombres de manuscrits anciens—le plus grand nombre—ne comportent pas la page qui suit: l'histoire de la femme qui a été surprise avec un homme qui n'était pas son mari. Deux hypothèses se partagent les critiques.


1. Cette histoire a été ajoutée tardivement.

2. Ce passage a été retranché très anciennement.


Augustin, dans un ouvrage précisément consacré au mariage et à l'adultère, De conjugiis adulterinis, II, 6, VII, écrit que certains, dont la foi était faible, ou plus exactement ennemis de la foi véritable, ayant peur que l'on ne tire de cette page une raison d'excuser leurs femmes infidèles, l'ont retirée de leurs manuscrits. Le fait est que l'on ne trouve pas cette page citée par les Pères de langue grecque, Origène, saint Jean Chry-sostome, Théodore de Mopsueste, Cyrille d'Alexandrie, etc.



Scofield :


(Joh_7:53-8); (Joh_7:11); is not found in some of the most ancient manuscripts. Augustine declares that it was stricken from many copies of the sacred story because of a prudish fear that it might teach immorality!
 
Notre ami Le Magnifique veut dire en substance que la lapidation, puisque non-abolie par Jésus et énoncée dans les hadiths, reste tout à fait légale et applicable de nos jours.

Merci, Le Magnifique, pour ce rappel humanitaire. Je te promets qu'on ne te jettera pas la première pierre :).
 
Notre ami Le Magnifique veut dire en substance que la lapidation, puisque non-abolie par Jésus et énoncée dans les hadiths, reste tout à fait légale et applicable de nos jours.

Merci, Le Magnifique, pour ce rappel humanitaire. Je te promets qu'on ne te jettera pas la première pierre :).

Ce n'est pas un hadith mais un verset Abrogé

Voir les references chiite ,qui je pense sont juste, avec un hadith sahih ,de Omar ibn khattab qui souhaité le remmettre dans le coran mais il avait peur de la reaction de ses partisants.

Le sujet c'est la lapidation dans le judaisme et le christianisme oublions l'Islam voulez vous?:D

Allahou Akbar
 
Ce n'est pas un hadith mais un verset Abrogé

Voir les references chiite ,qui je pense sont juste, avec un hadith sahih ,de Omar ibn khattab qui souhaité le remmettre dans le coran mais il avait peur de la reaction de ses partisants.

Le sujet c'est la lapidation dans le judaisme et le christianisme oublions l'Islam voulez vous?:D

Allahou Akbar

Non, c'est à la fois un hadith (de source faible, "celui qui commet l'adultère, punissez-le de 100 coups de fouet ou lapidez-le") et un pseudo-verset non-retenu du Coran à en croire le discours tenu par Omar Ben al-Khattab).

http://www.angelfire.com/journal/sunnah/Islam/lapidation.html

Plus personne aujourd'hui ne lapide, sauf les musulman fondamentalistes qui continuent à penser que, plus rien n'ayant changé depuis l'époque du Prophète, on peut tranquillement continuer à châtier selon les mœurs du 7ème siècle.

Beau rappel humaniste, qui nous manquait cruellement en cette période où l'Islam s'invite au cœur de bien des débats et où on s'interroge sur sa comptabilité avec les droits de l'homme et la modernité.
 
Ce n'est pas un hadith mais un verset Abrogé

Voir les references chiite ,qui je pense sont juste, avec un hadith sahih ,de Omar ibn khattab qui souhaité le remmettre dans le coran mais il avait peur de la reaction de ses partisants.

Le sujet c'est la lapidation dans le judaisme et le christianisme oublions l'Islam voulez vous?:D

Allahou Akbar

Comment oublier l'Islam sur ce sujet qui n'est qu'un copié collé du blog "découvrir l'Islam".
J'aimerais tellement vous trouver crédible Mr leMagnifique (décidemment j'ai beaucoup de malavec votre pseudo).
Allez, j'y crois, vous êtes capable d'ouvrir un sujet semblable mais avec des sources chrétiennes...
 
En ce qui concerne l'authenticité de l'épisode de la femme adultère, en réalité le texte aurait été mis par erreur dans l'évangile selon Jean alors qu'il appartiendrait à l'évangile selon Luc. Ce n'est donc pas un texte purement imaginaire, semble-t-il.

Merci bonsoir.
 
Comment oublier l'Islam sur ce sujet qui n'est qu'un copié collé du blog "découvrir l'Islam".
J'aimerais tellement vous trouver crédible Mr leMagnifique (décidemment j'ai beaucoup de malavec votre pseudo).
Allez, j'y crois, vous êtes capable d'ouvrir un sujet semblable mais avec des sources chrétiennes...

Il est trop aiguillé par le double désir de discréditer le christianisme, religion "rivale" à ses yeux, et d'appuyer indirectement les thèses islamiques qui lui sont chères.
 
Il est trop aiguillé par le double désir de discréditer le christianisme, religion "rivale" à ses yeux, et d'appuyer indirectement les thèses islamiques qui lui sont chères.

Je suis ses posts depuis un moment donc oui, c'est très clair.
Mais j'aimerais utopiquement qu'il découvre qu'il a lui aussi la plus formidable "machine" que Dieu ait créée: son cerveau!
Il est endoctriné, mais je ne pense pas qu'il morde :)
 
Plusieurs chrétiens pensent que comme Jésus n'a pas ordonné la lapidation d'une femme coupable d’adultère, alors il aurait par conséquent abolit cette pratique. Ceci n’est pas vrai pour deux raisons :


Premièrement : si nous lisons le contexte, nous nous apercevons que si Jésus ne l'a pas fait, c'est parce que les juifs non plus n'appliquaient plus la loi, ils n'appliquaient pas la peine de mort sur eux-même, comment peuvent-ils alors demander à Jésus de lapider une femme? Ils n'appliquaient pas la loi contre eux, mais voulaient l'appliquer aux autres :

Jean 7:19
Moïse ne vous a–t–il pas donné la loi ? Et nul de vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez–vous à me faire mourir ?

Le dictionnaire de la Bible Dom Augustin Calmet parle de cette histoire de la femme adultère et de Jésus (voir définition du mot “adultère) est conclu de la sorte :

On présume avec grande raison:

1° que les accusateurs de cette femme étaient eux-mêmes coupables du crime dont ils l'accusaient, de même à peu près que les accusateurs de la chaste Suzanne. Or, il est injuste de recevoir pour accusateurs ceux qui sont coupables du mal qu'ils reprennent dans un autre.

2° Il y a lieu de croire que la femme dont il s'agit ici avait souffert quelque violence, et que son crime était fort diminué par les circonstances. Selden et Fagius croient qu'elle était dans le cas qui est marqué par Moïse en ces termes: {#De 22:23} Si une fille fiancée est trouvée dans la ville par un homme qui lui ravisse son honneur, vous ferez sortir de la ville l'homme et la fille adultères, et ils seront lapidés; la fille, parce qu'elle n'a pas crié, quoiqu'elle fût dans la ville; et l'homme, parce qu'il a humilié la femme de son prochain.


Aussi, un autre passage démontre que Jésus propose à une femme le repentir, mais elle a refusé de se repentir, alors Jésus dit qu'il fera mourir les enfants de sa femme :

Apocalypse 2

18 Ecris à l'ange de l'Eglise de Thyatire : Voici ce que dit le Fils de Dieu, celui qui a les yeux comme une flamme de feu, et dont les pieds sont semblables à de l'airain ardent:

19 Je connais tes œuvres, ton amour, ta foi, ton fidèle service, ta constance, et tes dernières œuvres plus nombreuses que les premières.

20 Mais ce que j'ai contre toi, c'est que tu laisses la femme Jézabel, qui se dit prophétesse, enseigner et séduire mes serviteurs, pour qu'ils se livrent à l'impudicité et qu'ils mangent des viandes sacrifiées aux idoles.

21 Je lui ai donné du temps, afin qu'elle se repentît, et elle ne veut pas se repentir de son impudicité.

22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu'ils ne se repentent de leurs œuvres.

23 Je ferai mourir de mort ses enfants ; et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les cœurs, et je vous rendrai à chacun selon vos œuvres.

Nous voyons bien que Jésus n'est pas contre le châtiment réservé à ceux qui commettent l'adultère. Et que penser du châtiment excessif qu’on subit Ananias et sa femme Saphira par le Saint-Esprit qui les a tué simplement parce qu’ils n’avaient donné QUE la moitié de leurs biens aux apôtres ! Voici comment nous est raconté cette triste histoire :




pourquoi chercher dans d'autres sources, quand tout est dit dans le coran?

sourate 24/ 1-2
 
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