Pendant quinze mois, l'anthropologue Didier Fassin a pu suivre des policiers en région parisienne. Son constat est accablant.
Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin est une des figures des sciences humaines en France. Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), il est aussi professeur à l'université de Princeton, aux Etats-Unis.
Le document qu'il vient de publier aux éditions du Seuil est exceptionnel. « La Force de l'ordre : une anthropologie de la police des quartiers » est une enquête menée durant quinze mois, en deux fois, entre mai 2005 et juin 2007, dans un commissariat d'Ile-de-France, qu'il ne nomme pas.
En juin 2007, l'administration lui retire l'autorisation qui lui avait été donnée. Mais la matière récoltée était suffisante. Ses observations sont dérangeantes : racisme ou provocations gratuites des policiers, dans un univers où deux camps (jeunes et policiers) s'observent et se mesurent, avec l'avantage de la loi pour les seconds.
Le constat de Didier Fassin n'est pas « antiflics » comme une lecture rapide de son livre pourrait le laisser croire ; parmi les policiers se dessine la lassitude d'une profession pressée par le pouvoir politique de « faire du chiffre ».
Anthropologue, sociologue et médecin, Didier Fassin est une des figures des sciences humaines en France. Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS), il est aussi professeur à l'université de Princeton, aux Etats-Unis.
Le document qu'il vient de publier aux éditions du Seuil est exceptionnel. « La Force de l'ordre : une anthropologie de la police des quartiers » est une enquête menée durant quinze mois, en deux fois, entre mai 2005 et juin 2007, dans un commissariat d'Ile-de-France, qu'il ne nomme pas.
En juin 2007, l'administration lui retire l'autorisation qui lui avait été donnée. Mais la matière récoltée était suffisante. Ses observations sont dérangeantes : racisme ou provocations gratuites des policiers, dans un univers où deux camps (jeunes et policiers) s'observent et se mesurent, avec l'avantage de la loi pour les seconds.
Le constat de Didier Fassin n'est pas « antiflics » comme une lecture rapide de son livre pourrait le laisser croire ; parmi les policiers se dessine la lassitude d'une profession pressée par le pouvoir politique de « faire du chiffre ».