Pourquoi la CFDT ( et la CFTC) ont signer l'ANI

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VIB
Pascal VIALLY - ex-Coordonnateur CFDT à Sanofi, à adresser une lettre a toutes les instances nationales de la CFDT pour faire part de sa démission de tous ses mandats au sain du syndicat .

Bien que sa démission n'ait pas grand chose a voir avec l'Accord National Interprofessionnel ( ANI ) signé dernièrement par son syndicat (CFDT),
Médiapart donne les raisons cette dernière et quelques éclaircissement sur le fonctionnement de la CFDT dans un article intitulé : " De la CFDT à ma carte à FO !".

Les raisons d'une démission :

Alors qu'il était en grève avec tous les autres syndicats de Sanofi pour dénoncer 914 suppressions d'emplois et 800 redéploiements par mobilité interne, la Confédération CFDT et sa Fédération Nationale négociaient en sous main avec le Groupe Sanofi autour d'un petit déjeuner à Paris. (cela rappelle la négociation en sous sol de la CFDT avec le Medef pour la réforme des retraites en 1995)

Les consignes nationales tombent au syndicat CFDT de Sanofi en ces termes : « Ne pas faire d’intersyndicale avec la CGT, ne pas agiter les chiffons rouges, ne pas faire trop de bruit dans les medias, et le message à retenir est le suivant : ce plan permet de sauvegarder la recherche en France, et la compétitivité de Sanofi»

Une militante proteste, elle organise une pétition interne : elle est "démandatée". (voir chapitre démocratie syndicale) Pascal Vially ne suit pas les consignes nationales, il prend les devants, il s'en va !

Dans cet article on comprend ensuite pourquoi la CFDT et la CFTC ( qui sont en fait le meme syndicat a l'origine) ont signer l'ANI .

Alors qui dirige la CFDT ?

Certains disent le parti socialiste : c'est vrai aujourd'hui, mais hier ? La CFDT avait le même penchant du côté du manche, si vous me permettez cette expression.
Alors qui ? Cette organisation a prononcé ses voeux de déconfessionnalisation en 1964, en enlevant le mot Chrétien de son sigle pour embrasser la démocratie. Ainsi la CFTC devient CFDT. Dans le même temps, les prêtres tombent leur soutane pour s'immerger dans la population incognito. Mais on a beau changer de sigle, de vêtements, on ne change pas pour autant de confessionnal. Dans les statuts actuels de la CFDT il est toujours fait référence à l'humanisme chrétien

Cette religion de l'humanisme chrétien de la CFDT explique en partie ses positions souvent incompréhensibles sur les remises en question de droits acquis : retraite à la baisse, partage du travail plutôt que réduction du travail, partage des revenus et donc modération salariale, flexibilité, etc.

Comme le bon Saint -Martin sur le bord du chemin, il suffit de couper son manteau en deux pour réchauffer le pauvre. La CFDT ne se pose pas la question de savoir pourquoi ce pauvre n'a pas de manteau, ou pourquoi ce salarié n'a plus d'emploi, ou pourquoi les emplois qui restent ne doivent pas être flexibles !

Comme le disent ses statuts, la CFDT entend développer son action en restant fidèle à un syndicalisme idéologique.

Contentons nous de ce que nous avons, mes biens chers frères ! C'est un peu son laïus ! Elle ne remet pas en cause les systèmes, elle les accompagne.
 
Dans la lettre de démission de Pascal Vially, on note l'opposition de la CFDT à toute législation contre les licenciements financiers.
Cet ex-militant écrit même que "la Confédération CFDT s’était engagée dans une tout autre orientation dans le cadre de la conférence sociale, qui allait accoucher d’un ANI qui va plutôt dans le sens d’une plus grande souplesse des licenciements économiques…"

Donc la CFDT ne remet pas en cause le système elle l'accompagne quel que soit le gouvernement en place, elle reste toujours du côté de ceux qui décident et trop souvent contre les intérêts directs de ceux qui en sont les victimes.

Les ordres d'en haut sont cinglants, comme ceux qui sont adressés aux militants CFDT de Sanofi : « Vous allez maintenant faire attention à tout ce quevous dites et ce que vous faites, car j’ai de quoi virer la moitié de votre équipe».
 
Alors au vu de ces éléments , que penser d'un syndicat qui est etroitement lier au pouvoir en place.

et surtout que penser d'un accord signé par un tel syndicat ?
 
on comprendra la déconsidération du syndicalisme par les salariés...il y a qd même un bon ramassis d'opportunistes toutes obédiences confondues.
 
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