Prévue dans le cadre du Festival Cinéma et Droits de l’Homme, l’exposition de Médecins Sans Frontières sur Gaza ne se tiendra pas à l’Espace Diversités Laïcité. La mairie de Toulouse évoque un “risque évident de trouble à l’ordre public”. L’ONG cherche un nouvel espace d’accueil.( BLA BLA fausse excuse comme d'habitude .
Combien ça va couter ? )
Médecins Sans Frontières (MSF) devait présenter son exposition intitulée "We did what we could" du 6 au 26 janvier 2025 à l’Espace Diversités Laïcité de Toulouse. Cet événement s’inscrivait dans le cadre du 18e Festival Cinéma et Droits de l’Homme, coorganisé par sept associations, dont Amnesty International et Médecins du Monde. À travers cette exposition, l’ONG souhaitait mettre en lumière les terribles conséquences du conflit à Gaza sur les civils et les soignants. Les photographies témoignent du quotidien de la population palestinienne prise au piège des bombardements et des pénuries, tandis que les hôpitaux, eux-mêmes ciblés, peinent à accueillir un afflux incessant de blessés.
Devant le Sciences Po de Toulouse, les étudiants se mobilisent pour la Palestine
Présentée pour la première fois à Bayeux lors du Prix des Correspondants de guerre en octobre 2024, "We did what we could" n’avait suscité aucun trouble. Cependant, à Toulouse, la mairie a opposé une fin de non-recevoir. Dans une réponse adressée à MSF, la collectivité a justifié sa décision par un “risque évident de trouble à l’ordre public”. Selon la mairie, les tensions liées au conflit israélo-palestinien, exacerbées depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, rendent le climat local trop instable pour accueillir un tel événement. Elle évoque notamment les manifestations interdites par la préfecture et le ciblage récent de plusieurs commerces toulousains au motif de leur prétendu soutien à Isr aël, sur le seul motif de la judéité présumée de leur propriétaire. Une "fake news", selon plusieurs associations pro-palestiniennes, qui a été "démentie dans un communiqué signé par une trentaine d’organisations politiques, syndicales et associatives".
VIDEO. Malgré l'interdiction, une centaine de personnes au rassemblement de soutien à la Palestine à Toulouse, avant leur dispersion par les forces de l'ordre
À Toulouse, faut-il illuminer le Capitole aux couleurs de la Palestine ?
Pour MSF, cette annulation prive le public d’un regard essentiel sur les droits humains dans une région sous le feu des projecteurs internationaux. L’ONG poursuit néanmoins ses efforts pour trouver un nouvel espace d’exposition à Toulouse ou dans sa région.
la depêche
Combien ça va couter ? )
Médecins Sans Frontières (MSF) devait présenter son exposition intitulée "We did what we could" du 6 au 26 janvier 2025 à l’Espace Diversités Laïcité de Toulouse. Cet événement s’inscrivait dans le cadre du 18e Festival Cinéma et Droits de l’Homme, coorganisé par sept associations, dont Amnesty International et Médecins du Monde. À travers cette exposition, l’ONG souhaitait mettre en lumière les terribles conséquences du conflit à Gaza sur les civils et les soignants. Les photographies témoignent du quotidien de la population palestinienne prise au piège des bombardements et des pénuries, tandis que les hôpitaux, eux-mêmes ciblés, peinent à accueillir un afflux incessant de blessés.
Devant le Sciences Po de Toulouse, les étudiants se mobilisent pour la Palestine
Présentée pour la première fois à Bayeux lors du Prix des Correspondants de guerre en octobre 2024, "We did what we could" n’avait suscité aucun trouble. Cependant, à Toulouse, la mairie a opposé une fin de non-recevoir. Dans une réponse adressée à MSF, la collectivité a justifié sa décision par un “risque évident de trouble à l’ordre public”. Selon la mairie, les tensions liées au conflit israélo-palestinien, exacerbées depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre, rendent le climat local trop instable pour accueillir un tel événement. Elle évoque notamment les manifestations interdites par la préfecture et le ciblage récent de plusieurs commerces toulousains au motif de leur prétendu soutien à Isr aël, sur le seul motif de la judéité présumée de leur propriétaire. Une "fake news", selon plusieurs associations pro-palestiniennes, qui a été "démentie dans un communiqué signé par une trentaine d’organisations politiques, syndicales et associatives".
VIDEO. Malgré l'interdiction, une centaine de personnes au rassemblement de soutien à la Palestine à Toulouse, avant leur dispersion par les forces de l'ordre
"Une logique de décrédibilisation et de censure"
Cette position a provoqué l’indignation de l’ONG. Dans une lettre adressée au maire Jean-Luc Moudenc, Dr Isabelle Defourny, présidente de Médecins Sans Frontières, dénonce “une logique de décrédibilisation et de censure” et s’inquiète des amalgames faits entre l’exposition et des faits de radicalisation ou des actes antisémites. Elle souligne l’importance cruciale de cette exposition pour dévoiler une réalité peu accessible aux médias : “La bande de Gaza est verrouillée, interdite d’accès aux journalistes étrangers, tandis que les acteurs humanitaires encore présents sur place font partie des derniers témoins des atrocités en cours.” Elle précise que l’exposition est conçue comme un outil de sensibilisation visant à recentrer les débats sur l’humain dans ce conflit.À Toulouse, faut-il illuminer le Capitole aux couleurs de la Palestine ?
Pour MSF, cette annulation prive le public d’un regard essentiel sur les droits humains dans une région sous le feu des projecteurs internationaux. L’ONG poursuit néanmoins ses efforts pour trouver un nouvel espace d’exposition à Toulouse ou dans sa région.
la depêche