Un état 'us' qui a 50000 milliards de dettes et 310 millions d'habitants par rapport au 8.5 milliards d'habitants environ ne doit pas
imposer sa monnaie.
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https://www.lemonde.fr/economie/art...e-leur-dependance-au-dollar_6186135_3234.html
Les chefs d’Etat présents – le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ses homologues chinois, Xi Jinping, et brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, le premier ministre indien, Narendra Modi, et le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov – évoqueront également l’élargissement de leur bloc à d’autres pays, notamment d’Afrique.
Ces derniers mois, les sanctions occidentales imposées à la Russie – gel des réserves en dollars de la banque centrale, exclusion des banques russes du réseau international de communication interbancaire Swift, interdiction des importations de pétrole de Moscou… – ont relancé l’intérêt de nombreux pays émergents pour la « dédollarisation ».
« Certains cherchent d’abord à réduire l’utilisation du dollar dans leur propre économie pour se protéger des turbulences financières internationales », explique Zongyuan Zoe Liu, autrice d’une étude sur le sujet pour le Council on Foreign Relations, un centre de réflexion américain indépendant. D’autres souhaitent échapper à l’extraterritorialité du droit des Etats-Unis, qui utilisent le dollar pour imposer sanctions et amendes à l’étranger.
« Comment se fait-il que le dollar intervienne dans le commerce entre le Kenya et Djibouti ? », demandait le président kényan, William Ruto, le 14 juin, devant le Parlement de Djibouti. « Pourquoi le Brésil a-t-il besoin du dollar pour échanger avec la Chine et l’Argentine ? Nous pouvons le faire dans notre propre monnaie », déclarait en écho le Brésilien Lula, le 3 août, plaidant pour la création d’une devise commune entre les BRICS.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les initiatives pour réduire l’usage du billet vert se multiplient. La Russie vend désormais ses hydrocarbures à Pékin en renminbis. En janvier, elle a connecté son système de messagerie interbancaire à celui de l’Iran, permettant aux banques des deux pays d’échanger de l’argent sans passer par Swift. Au printemps, la Chine, qui développe elle aussi un concurrent à Swift (le China International Payment System, CIPS), a acheté du GNL aux Emirats arabes unis en yuans.
Pour le moment, ces mesures ont un effet limité. Certes, le poids du billet vert dans les réserves des banques centrales baisse tendanciellement : il est aujourd’hui de 59 %, contre 65 % en 2016, selon le Fonds monétaire international (FMI). Mais le dollar pèse toujours 89 % des transactions sur le marché des changes, 60 % des facturations d’échanges commerciaux, et 48,5 % des émissions d’obligations internationales – soit 10 points de plus qu’en 2003. « Si on observe un léger déclin du billet vert dans les réserves des instituts monétaires, son hégémonie reste incontestée dans les autres domaines », résume Chris Turner, économiste chez ING.
imposer sa monnaie.
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Les chefs d’Etat présents – le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, ses homologues chinois, Xi Jinping, et brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, le premier ministre indien, Narendra Modi, et le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov – évoqueront également l’élargissement de leur bloc à d’autres pays, notamment d’Afrique.
Ces derniers mois, les sanctions occidentales imposées à la Russie – gel des réserves en dollars de la banque centrale, exclusion des banques russes du réseau international de communication interbancaire Swift, interdiction des importations de pétrole de Moscou… – ont relancé l’intérêt de nombreux pays émergents pour la « dédollarisation ».
« Certains cherchent d’abord à réduire l’utilisation du dollar dans leur propre économie pour se protéger des turbulences financières internationales », explique Zongyuan Zoe Liu, autrice d’une étude sur le sujet pour le Council on Foreign Relations, un centre de réflexion américain indépendant. D’autres souhaitent échapper à l’extraterritorialité du droit des Etats-Unis, qui utilisent le dollar pour imposer sanctions et amendes à l’étranger.
« Comment se fait-il que le dollar intervienne dans le commerce entre le Kenya et Djibouti ? », demandait le président kényan, William Ruto, le 14 juin, devant le Parlement de Djibouti. « Pourquoi le Brésil a-t-il besoin du dollar pour échanger avec la Chine et l’Argentine ? Nous pouvons le faire dans notre propre monnaie », déclarait en écho le Brésilien Lula, le 3 août, plaidant pour la création d’une devise commune entre les BRICS.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, les initiatives pour réduire l’usage du billet vert se multiplient. La Russie vend désormais ses hydrocarbures à Pékin en renminbis. En janvier, elle a connecté son système de messagerie interbancaire à celui de l’Iran, permettant aux banques des deux pays d’échanger de l’argent sans passer par Swift. Au printemps, la Chine, qui développe elle aussi un concurrent à Swift (le China International Payment System, CIPS), a acheté du GNL aux Emirats arabes unis en yuans.
Pour le moment, ces mesures ont un effet limité. Certes, le poids du billet vert dans les réserves des banques centrales baisse tendanciellement : il est aujourd’hui de 59 %, contre 65 % en 2016, selon le Fonds monétaire international (FMI). Mais le dollar pèse toujours 89 % des transactions sur le marché des changes, 60 % des facturations d’échanges commerciaux, et 48,5 % des émissions d’obligations internationales – soit 10 points de plus qu’en 2003. « Si on observe un léger déclin du billet vert dans les réserves des instituts monétaires, son hégémonie reste incontestée dans les autres domaines », résume Chris Turner, économiste chez ING.