Le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, a agité jeudi le spectre d'un nouvel arrêt des livraisons de gaz russe à l'Ukraine et l'Europe, au lendemain d'une opération inédite des services de sécurité ukrainiens au siège de la société Naftogaz à Kiev.
M. Poutine a averti que des "tentatives de saisir l'accord de transit" de gaz conclu fin janvier entre Moscou et Kiev, après une crise gazière qui avait fortement affecté plusieurs pays européens, pourraient provoquer une nouvelle interruption du gaz russe à destination du Vieux continent.
Le chef du gouvernement russe faisait référence à l'irruption mercredi au siège de Naftogaz d'agents des services de sécurité ukrainiens (SBU) armés et encagoulés, qui a marqué une nouvelle aggravation du conflit entre le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, et son Premier ministre, Ioulia Timochenko.
A Bruxelles, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'est dit "très inquiet des dernières déclarations" de l'Ukraine et de la Russie, notamment celles de M. Poutine, qui a menacé d'une nouvelle interruption des livraisons de gaz russe à l'Europe, dont 80% des livraisons transitent par l'Ukraine.
A en croire Naftogaz, les agents du SBU auraient tenté de saisir les originaux des contrats conclus le 19 janvier entre la société ukrainienne et Gazprom
M. Poutine s'est dit "très préoccupé" par cette opération menée alors que la Russie avait donné à l'Ukraine jusqu'au 8 mars pour régler sa facture de gaz russe en février.
"Si à la suite des actions menées (au siège de Naftogaz) ce paiement n'est pas effectué, cela conduira à l'arrêt de nos livraisons pour les consommateurs ukrainiens et peut-être aussi pour les Européens", a également déclaré M. Poutine.
Peu après cette menace, Naftogaz a annoncé avoir payé les 360 millions de dollars (287 millions d'euros), comme le réclamait Moscou.
"Naftogaz a payé 100% des livraisons de gaz pour février", a indiqué un porte-parole de la société ukrainienne, Ilia Savvine.
Le groupe Gazprom, contrôlé par l'Etat russe, a confirmé avoir reçu ce montant.
Ces nouvelles tensions russo-ukrainiennes interviennent sur fond de rivalités importantes entre les deux plus hauts personnages de l'Etat ukrainien et de crise économique.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU), sous la tutelle de M. Iouchtchenko, ont affirmé s'être rendus chez Naftogaz dans le cadre d'une "enquête judiciaire sur la prise de possession illégale par des responsables de cette société de 6,3 milliards de mètres cubes de gaz".
Cette opération spectaculaire a été lancée au moment où le Premier ministre ukrainien effectuait une visite en France. Depuis Paris, Mme Timochenko s'est empressée de condamner cette opération "cynique", accusant indirectement M. Iouchtchenko de "paralyser" la société publique des hydrocarbures.
Le Premier ministre ukrainien avait approuvé les contrats conclus par Gazprom et Naftogaz, alors que M. Iouchtchenko les a dénoncés, estimant qu'ils étaient contraires aux intérêts nationaux.
La Russie avait suspendu le 1er janvier ses livraisons de gaz à l'Ukraine en raison d'arriérés de paiement et d'un désaccord sur le prix. Quelques jours plus tard, à la suite d'une décision de M. Poutine, la Russie avait suspendu ses livraisons à l'Europe, accusant Kiev de siphonner le gaz destiné au Vieux continent.
SOURCE
M. Poutine a averti que des "tentatives de saisir l'accord de transit" de gaz conclu fin janvier entre Moscou et Kiev, après une crise gazière qui avait fortement affecté plusieurs pays européens, pourraient provoquer une nouvelle interruption du gaz russe à destination du Vieux continent.
Le chef du gouvernement russe faisait référence à l'irruption mercredi au siège de Naftogaz d'agents des services de sécurité ukrainiens (SBU) armés et encagoulés, qui a marqué une nouvelle aggravation du conflit entre le président ukrainien, Viktor Iouchtchenko, et son Premier ministre, Ioulia Timochenko.
A Bruxelles, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, s'est dit "très inquiet des dernières déclarations" de l'Ukraine et de la Russie, notamment celles de M. Poutine, qui a menacé d'une nouvelle interruption des livraisons de gaz russe à l'Europe, dont 80% des livraisons transitent par l'Ukraine.
A en croire Naftogaz, les agents du SBU auraient tenté de saisir les originaux des contrats conclus le 19 janvier entre la société ukrainienne et Gazprom
M. Poutine s'est dit "très préoccupé" par cette opération menée alors que la Russie avait donné à l'Ukraine jusqu'au 8 mars pour régler sa facture de gaz russe en février.
"Si à la suite des actions menées (au siège de Naftogaz) ce paiement n'est pas effectué, cela conduira à l'arrêt de nos livraisons pour les consommateurs ukrainiens et peut-être aussi pour les Européens", a également déclaré M. Poutine.
Peu après cette menace, Naftogaz a annoncé avoir payé les 360 millions de dollars (287 millions d'euros), comme le réclamait Moscou.
"Naftogaz a payé 100% des livraisons de gaz pour février", a indiqué un porte-parole de la société ukrainienne, Ilia Savvine.
Le groupe Gazprom, contrôlé par l'Etat russe, a confirmé avoir reçu ce montant.
Ces nouvelles tensions russo-ukrainiennes interviennent sur fond de rivalités importantes entre les deux plus hauts personnages de l'Etat ukrainien et de crise économique.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU), sous la tutelle de M. Iouchtchenko, ont affirmé s'être rendus chez Naftogaz dans le cadre d'une "enquête judiciaire sur la prise de possession illégale par des responsables de cette société de 6,3 milliards de mètres cubes de gaz".
Cette opération spectaculaire a été lancée au moment où le Premier ministre ukrainien effectuait une visite en France. Depuis Paris, Mme Timochenko s'est empressée de condamner cette opération "cynique", accusant indirectement M. Iouchtchenko de "paralyser" la société publique des hydrocarbures.
Le Premier ministre ukrainien avait approuvé les contrats conclus par Gazprom et Naftogaz, alors que M. Iouchtchenko les a dénoncés, estimant qu'ils étaient contraires aux intérêts nationaux.
La Russie avait suspendu le 1er janvier ses livraisons de gaz à l'Ukraine en raison d'arriérés de paiement et d'un désaccord sur le prix. Quelques jours plus tard, à la suite d'une décision de M. Poutine, la Russie avait suspendu ses livraisons à l'Europe, accusant Kiev de siphonner le gaz destiné au Vieux continent.
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