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Selon Malek Chebel, le monde arabo-musulman possède une culture érotique ancestrale. Malgré des rapports amoureux régis par la pudeur, les jeunes s’émancipent depuis le Printemps arabe.
L’amour se vit principalement en couple. Conformisme social ou cadre immémorial de la vie à deux ? Durant un mois, Libération explore les liens ombrageux entre amour, érotisme et sexualité. Aujourd’hui, Malek Chebel, ou un détour du côté de l’érotisme arabe.
Les révolutions arabes ont fait souffler sur le monde arabo-musulman un vent de liberté. Et la sexualité n’a pas été épargnée. Certains, comme la journaliste Shereen el-Feki, parlent d’une Révolution du plaisir (1) dans ces sociétés qui demeurent cependant corsetées par la religion. Quel rapport l’islam entretient-il avec la sexualité ? Comment tisser des liens amoureux quand la pudeur commande les corps ? Quelle différence avec l’amour pratiqué en Occident ? Quels liens et quels apports possibles entre les deux mondes ? Selon Malek Chebel, anthropologue et philosophe, il existe un érotisme arabe ancestral, fondé sur l’amour courtois, un cérémonial qui, aujourd’hui encore, régit les rapports amoureux. Dans l’Erotisme arabe (éditions Robert Laffont), il a réuni un florilège de la littérature érotique arabe, dont le Kamasutra arabe, où le plaisir fait loi. Et qui peut inspirer les amants sous toute latitude.
Quelles sont les spécificités de l’érotisme arabe par rapport à l’érotisme «occidental» ?
La différence est culturelle. L’objectif de l’érotisme est de huiler les relations entre deux êtres désirants. Un imaginaire se construit, un monde de fantasmes, de beauté, de créativité, de transfiguration, ce que Stendhal appelle la cristallisation. Il s’agit de trouver des moyens, des motifs qui nous permettent de nous rapprocher l’un de l’autre et d’abolir les limites. L’érotisme réside dans cette distance préliminaire, ce n’est ni l’amour ni la chair elle-même, c’est le dépassement des deux. La chair est la même partout, mais l’approche, l’inconscient, les attentes, la poésie, le concept de beauté diffèrent selon les cultures.
En quoi consiste cette différence ?
Selon Malek Chebel, le monde arabo-musulman possède une culture érotique ancestrale. Malgré des rapports amoureux régis par la pudeur, les jeunes s’émancipent depuis le Printemps arabe.
L’amour se vit principalement en couple. Conformisme social ou cadre immémorial de la vie à deux ? Durant un mois, Libération explore les liens ombrageux entre amour, érotisme et sexualité. Aujourd’hui, Malek Chebel, ou un détour du côté de l’érotisme arabe.
Les révolutions arabes ont fait souffler sur le monde arabo-musulman un vent de liberté. Et la sexualité n’a pas été épargnée. Certains, comme la journaliste Shereen el-Feki, parlent d’une Révolution du plaisir (1) dans ces sociétés qui demeurent cependant corsetées par la religion. Quel rapport l’islam entretient-il avec la sexualité ? Comment tisser des liens amoureux quand la pudeur commande les corps ? Quelle différence avec l’amour pratiqué en Occident ? Quels liens et quels apports possibles entre les deux mondes ? Selon Malek Chebel, anthropologue et philosophe, il existe un érotisme arabe ancestral, fondé sur l’amour courtois, un cérémonial qui, aujourd’hui encore, régit les rapports amoureux. Dans l’Erotisme arabe (éditions Robert Laffont), il a réuni un florilège de la littérature érotique arabe, dont le Kamasutra arabe, où le plaisir fait loi. Et qui peut inspirer les amants sous toute latitude.
Quelles sont les spécificités de l’érotisme arabe par rapport à l’érotisme «occidental» ?
La différence est culturelle. L’objectif de l’érotisme est de huiler les relations entre deux êtres désirants. Un imaginaire se construit, un monde de fantasmes, de beauté, de créativité, de transfiguration, ce que Stendhal appelle la cristallisation. Il s’agit de trouver des moyens, des motifs qui nous permettent de nous rapprocher l’un de l’autre et d’abolir les limites. L’érotisme réside dans cette distance préliminaire, ce n’est ni l’amour ni la chair elle-même, c’est le dépassement des deux. La chair est la même partout, mais l’approche, l’inconscient, les attentes, la poésie, le concept de beauté diffèrent selon les cultures.
En quoi consiste cette différence ?