Après le retrait de Nissan, la baisse des exportations textiles, la suspension de lextension de Tanger Med II, cest autour de la vallée de Bouregreg de connaître un coup de frein. L'année s'annonce dure.
En raison de la crise financière mondiale, deux mauvaises nouvelles sont venues, durant le mois mars, mettre un grain de sable dans la machine économique marocaine qui semblait pourtant bien huilée grâce à ses projets structurant.
La dernière en date concerne laménagement de la vallée Bouregreg à Rabat. Dans sa dernière édition, la Vie Eco, en citant des sources autorisées, parle du risque de voir ce projet de réhabilitation de la vallée remis en cause.
Lune des séquences du projet, Amwaj qui devait coûter la bagatelle de 3 milliards de dollars et qui sétale sur 6000 hectares, vient dêtre sérieusement remise en cause.
«Lordre est tombé fin janvier dernier. Notre client, Sama Dubaï, nous a effectivement demandé larrêt du chantier jusquà nouvel ordre.»
a t-on déclaré, à en croire la Vie Eco, à la direction de la Société marocaine de génie civil, chargée de la réalisation dAmwaj.
Les propos du responsable de la communication du belge Besix, partenaire du projet, vont dans le même sens : Le chantier dAmwaj a été suspendu en raison de la crise économique et immobilière que connaît le monde actuellement. Notre donneur dordre, Sama Dubaï, nous a signifié larrêt temporaire des travaux sans parler de rupture de contrat, a confié à notre confrère Bart Wuyts.
Même du côté marocain, les informations avancées ne sont pas rassurantes quant à la poursuite du projet qui devait être livré en 2010. Lamghari Essakl, directeur général de lAgence dAménagement de la vallée du Bouregreg (AAVB), qui chapeaute tous les projets de la vallée, confirme larrêt du chantier Amwaj:
«Notre partenaire Sama Dubaï qui a été affecté par la crise économique mondiale a entamé une restructuration qui nécessite le gel momentané des projets dans lesquels il est impliqué.»
Ce projet comprend également une autre séquence, laménagement et le développement Bab Al Bahr, doté dune enveloppe de 750 millions de dollars.
Sama Dubaï, dont les deux points forts sont limmobilier et la finance, détient 50% de la joint-venture créée pour la conception et la réalisation de ce projet. Les autres actionnaires sont lAAVB (20%), le groupe CDG (20%) et la Caisse marocaine des retraites (10%).
Tanger Med à quai
Autre projet, autres motifs de préoccupation qui nous vient de Tanger Med, présenté comme le futur plus grand port de la Méditerranée. Le Danois Maersk, via sa filiale APM Terminal, a adressé à la mi-mars un courrier à TMSA (Agence spéciale Tanger Méditerranée) un courrier (dont des extraits ont été publiés par la presse nationale) dans lequel il évoque sa volonté de surseoir à son investissement à Tanger-Med II. Le leader du transport maritime explique cette décision par la crise qui aurait fait chuter le trafic de conteneurs de 50%.
«Les négociations avec TMSA sont en cours pour déterminer les modalités du développement du futur terminal ainsi que la mise en place du timing approprié. »
a indiqué indique Klaus Rud Sejling, vice-président chargé du développement de APM Terminals, cité par lEconomiste.
Ces deux coups durs viennent à la suite de lannonce faite, en février, par Nissan de la suspension de sa participation à un projet d'usine automobile commune avec le Français Renault.
Le textile également file un mauvais coton. En février les exportations de vêtement ont chuté de 7% selon lOffice des changes.
Seule lagriculture, hormis les agrumes, peut sauver une année qui sannonce des plus difficile.
Auteur : Samir Benmalek
En raison de la crise financière mondiale, deux mauvaises nouvelles sont venues, durant le mois mars, mettre un grain de sable dans la machine économique marocaine qui semblait pourtant bien huilée grâce à ses projets structurant.
La dernière en date concerne laménagement de la vallée Bouregreg à Rabat. Dans sa dernière édition, la Vie Eco, en citant des sources autorisées, parle du risque de voir ce projet de réhabilitation de la vallée remis en cause.
Lune des séquences du projet, Amwaj qui devait coûter la bagatelle de 3 milliards de dollars et qui sétale sur 6000 hectares, vient dêtre sérieusement remise en cause.
«Lordre est tombé fin janvier dernier. Notre client, Sama Dubaï, nous a effectivement demandé larrêt du chantier jusquà nouvel ordre.»
a t-on déclaré, à en croire la Vie Eco, à la direction de la Société marocaine de génie civil, chargée de la réalisation dAmwaj.
Les propos du responsable de la communication du belge Besix, partenaire du projet, vont dans le même sens : Le chantier dAmwaj a été suspendu en raison de la crise économique et immobilière que connaît le monde actuellement. Notre donneur dordre, Sama Dubaï, nous a signifié larrêt temporaire des travaux sans parler de rupture de contrat, a confié à notre confrère Bart Wuyts.
Même du côté marocain, les informations avancées ne sont pas rassurantes quant à la poursuite du projet qui devait être livré en 2010. Lamghari Essakl, directeur général de lAgence dAménagement de la vallée du Bouregreg (AAVB), qui chapeaute tous les projets de la vallée, confirme larrêt du chantier Amwaj:
«Notre partenaire Sama Dubaï qui a été affecté par la crise économique mondiale a entamé une restructuration qui nécessite le gel momentané des projets dans lesquels il est impliqué.»
Ce projet comprend également une autre séquence, laménagement et le développement Bab Al Bahr, doté dune enveloppe de 750 millions de dollars.
Sama Dubaï, dont les deux points forts sont limmobilier et la finance, détient 50% de la joint-venture créée pour la conception et la réalisation de ce projet. Les autres actionnaires sont lAAVB (20%), le groupe CDG (20%) et la Caisse marocaine des retraites (10%).
Tanger Med à quai
Autre projet, autres motifs de préoccupation qui nous vient de Tanger Med, présenté comme le futur plus grand port de la Méditerranée. Le Danois Maersk, via sa filiale APM Terminal, a adressé à la mi-mars un courrier à TMSA (Agence spéciale Tanger Méditerranée) un courrier (dont des extraits ont été publiés par la presse nationale) dans lequel il évoque sa volonté de surseoir à son investissement à Tanger-Med II. Le leader du transport maritime explique cette décision par la crise qui aurait fait chuter le trafic de conteneurs de 50%.
«Les négociations avec TMSA sont en cours pour déterminer les modalités du développement du futur terminal ainsi que la mise en place du timing approprié. »
a indiqué indique Klaus Rud Sejling, vice-président chargé du développement de APM Terminals, cité par lEconomiste.
Ces deux coups durs viennent à la suite de lannonce faite, en février, par Nissan de la suspension de sa participation à un projet d'usine automobile commune avec le Français Renault.
Le textile également file un mauvais coton. En février les exportations de vêtement ont chuté de 7% selon lOffice des changes.
Seule lagriculture, hormis les agrumes, peut sauver une année qui sannonce des plus difficile.
Auteur : Samir Benmalek