Première action groupée des laitiers contre lactalis

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion mam80
  • Date de début Date de début

mam80

la rose et le réséda
Modérateur
Quelque 500 éleveurs normands et du nord de la France estiment que le géant mondial du lait ne respecte pas ses engagements contractuels. Un préjudice de 8000 euros par ferme, qu'ils veulent récupérer par la voie judiciaire.

Les éleveurs laitiers français en colère contre le prix payé par certains industriels innovent dans leur méthode d'action. Délaissant les défilés de tracteurs ou épandage de lisier devant les entreprises ou les administrations, ils vont se battre sur le terrain juridique.

Profitant d'un nouvel outil mis à leur disposition dans la Loi d'Avenir agricole promulguée le 14 octobre dernier, quelque 500 agriculteurs normands réunis au sein de l'organisation des producteurs de Normandie centre (OPNC) vont lancer leur première action de groupe en justice contre le groupe Lactalis.

Ils reprochent au géant mondial du secteur de ne pas respecter ses engagements, tels qu'ils avaient été définis dans les contrats signés entre l'industriel et les éleveurs collectés par le géant mondial du lait. Si la date reste à déterminer, le principe vient d'être voté. «C'est un signal fort aux entreprises qui seraient tentées de ne pas respecter leurs contrats avec les producteurs», prévient Thierry Roquefeuil, président de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait).

C'est un signal fort aux entreprises qui seraient tentées de ne pas respecter leurs contrats avec les producteurs

Thierry Roquefeuil, président de la FNPL
«Nous dénonçons l'opacité avec laquelle le prix du lait est déterminé par Lactalis. Selon l'évolution des indicateurs de référence sur les marchés internationaux, beurre et poudre, le prix des 1000 litres payé au fermier français aurait du augmenter de 27 euros et non de 24,8 euros sur l'année 2014», insiste de son côté André Bonnard, trésorier de la FNPL. Cela représente un préjudice de 8000 euros par exploitation laitière de la zone».

Disparition de la moitié des producteurs

Le timing de la procédure n'est pas encore connu, la juridiction compétente est le tribunal de commerce.

«Avec la disparition des quotas laitiers le 1er avril prochain, le seul outil qui nous garantit désormais un certain revenu est la contractualisation, remarque Thierry Roquefeuil.
Si elle n'est pas respectée par les industriels, cela entrainera la disparition de la moitié des près de 60.000 producteurs de lait français d'ici les dix prochaines années avec les emplois induits».


Par ailleurs d'autres organisations de producteurs comme celle livrant à la laiterie Lactalis de Cuincy dans le nord de la France vont se joindre à cette action de groupe, gonflant le rang des mécontents.
L'industriel français n'a pas encore officiellement réagi.

lefigaro

mam
 
Retour
Haut