Première « salle de shoot » : un mois après l’ouverture, 110 à 120 usagers quotidiens

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Des banderoles et des panneaux « Non à la salle de shoot en quartier résidentiel » ornent encore quelques fenêtres d’immeubles de la rue Ambroise-Paré, dans le quartier de la gare du Nord, à Paris. Mais depuis le 17 octobre, date de l’ouverture dans cette rue de la première salle de consommation à moindre risque (SCMR) en France, leur nombre a visiblement diminué. Comme si, après des mois de contestation, certains riverains hostiles au projet avaient décidé de suspendre leur jugement, le temps de voir si cette salle parvient à faire diminuer les nuisances dans le quartier, comme la Mairie en a pris l’engagement.Entre 110 à 120 usagers fréquentent désormais chaque jour la salle, située dans un bâtiment de l’hôpital Lariboisière, annonce la Ville de Paris jeudi 17 novembre, un mois jour pour jour après le début de l’expérimentation. Soit environ 150 passages au cours des sept heures d’ouverture quotidiennes du site, de 13 h 30 à 20 h 30.

Un chiffre en augmentation progressive depuis le jour de l’ouverture, où seuls quarante usagers étaient venus. « Il y avait tellement de policiers dans la rue ce jour-là que j’ai cru que personne n’allait venir », raconte Elisabeth Avril, la directrice de Gaïa, l’association qui supervise la salle de consommation.« Les usagers doivent eux aussi prendre leurs marques et changer leurs habitudes », explique-t-elle, jugeant que pour l’instant « tout se passe comme prévu ». En tout, 300 personnes se sont inscrites à la SCMR. « Cela n’a pas attiré d’usagers qui n’étaient pas des habitués du quartier », précise Mme Avril.
La mairie vante l’apaisement, mais ne convains pas les riverains
Six usagers sur dix sont des « injecteurs », essentiellement de Subutex, un produit de substitution, ou de Skénan, un médicament à base de morphine revendu 5 euros le cachet. Ils disposent de vingt minutes pour s’injecter le produit qu’ils apportent, avec une seringue propre et sous le contrôle d’un membre de l’équipe de Gaïa. « Il y a un vrai travail

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